Que l’aïooooli se déverse sur vous avec grand bonheur,
Une belle pneumopathie contractée le week-end dernier, en me fixant avec une toux carabinée à la maison, me laisse du temps pour vous inviter à réfléchir sur un mot important.
Ce n’est pas une découverte, depuis l’épopée télévisée de l’OM des années 90, plus ample que celle de l’ASSE qui l’avait précédée vingt ans plus tôt, le cercle des amoureux de l’OM s’est considérablement élargi au-delà des marseillais et des provençaux. Les réseaux sociaux de l’internet 2.0 ont amplifié le mouvement que le titre 2010 avait relancé avec la folie du rassemblement sur le Vieux-Port retransmis par France 3 sur tout le territoire, donnant au pays tout entier cette image éternelle de folie et d’homogénéité de Marseille autour du club. Aujourd’hui ce n’est plus en centaine de milliers que se compteraient les supporters de l’OM, mais en millions à travers le monde. Formidable !
Pour autant, que recouvre le terme de supporter à la lumière de cette nouvelle donne ? Doit-il s’appliquer de manière systématique à toute personne qui déclare son penchant pour le club ? Lequel est le plus supporter entre celui qui est abonné au Stade et effectue la plupart des déplacements et celui qui ne vient que lorsqu’il bénéficie d’une invitation ? Entre celui qui se paye un match de temps en temps, généralement celui de la réception du QSG, et celui qui n’en voit jamais un, qui n’a jamais mis les pieds au Stade mais squatte tous les sites olympiens et se tient au coeur de toutes les agitations autour du club sur twitter ? Doit-on accepter l’expression « supporter un jour, supporter toujours » ? Le terme de supporter peut-il s’appliquer à tous de manière équitable sans qu’il n’y ait une forme d’injustice à niveler ainsi l’investissement de la passion ?
On peut d’autant plus se poser la question aujourd’hui que le président Eyraud parle désormais de fans et de fanbase, comme s’il avait décidé d’englober par ce nouveau terme dans l’univers du football en France, la communauté de ceux qui aiment l’OM, alors qu’il emploie plus facilement le terme de « supporter » à la sortie d’un match.
Que nous dit le Larousse ? L’une des premières définitions du mot selon le dictionnaire de référence indique : « Soutenir quelque chose, lui servir d’appui, de base. Ex : des piliers qui supportent une voûte. » Il s’agit ici d’une action physique correspondant bien à l’usage du mot qui désignait avant ceux qui allaient au Stade faire entendre leur voix, encourager, huer, vociférer pour tenter de galvaniser les troupes, déstabiliser l’adversaire et influencer l’arbitre.
Mais dire à certains qui jamais ne viennent au Stade pour des raisons géographiques ou financières qu’ils ne sont que des fans et pas des supporters, c’est les rendre furieux, les dépiter, que dis-je, les flinguer, les nier, les démonter et ce n’est pas tout à fait juste non plus.
J’ai beau soupesé les paramètres de la question, il est d’évidence qu’il n’existe pas de diplôme de supporter et que personne ne peut s’arroger le droit de le délivrer sans passer pour un imposteur. Le débat va courir encore longtemps et nul doute que les uns et les autres continueront de s’interpeler à coup de « footix », de « supporter en bois » et autres noms d’oiseaux de vent mauvais. Alors j’ai juste envie de dire que chacun s’appelle comme il veut finalement, hein, ça dérange qui ? Franchement !? On va pas se mettre des étiquettes, graduer sa passion au millimètre comme ceux qui jouent à celui qui a la plus grosse dans les cours de récré, on va pas délivrer des billets pour intervenir dans les débats sur l’OM. Continuons de partager nos opinions, de les confronter, de les exagérer s’il le faut, dire notre émotion, tant que nous communierons tous ensemble à chaque but olympien, à chaque victoire, à chaque nouvelle étape vers un titre majeur pour le club que nous chérissons.
Mais laissez-moi rajouter ceci encore : rien n’empêchera celui qui est au Stade, celui qui croise les joueurs et leur glisse un mot à l’entrainement, à l’hôtel, à l’aéroport… de se sentir à ce moment-là un peu plus supporter que les autres… et ma foi c’est un peu normal, car après tout, des millions de supporters ok… mais bien moins de 30 000 abonnés à ce jour malgré un recrutement qui envoie quelques promesses, et un Stade qui ne sera pas toujours forcément plein la saison prochaine… ça ne vous énerve pas vous ? Non ? Alors vous n’êtes pas supporter… Quoi, vous aussi vous toussez ?
Vive le grand Roger Magnusson !
QUI EST SUPPORTER ET QUI NE L\'EST PAS ???
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thierry b audibert
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