Aïooooli chers joueurs de l’Olympique de Marseille glorieux,
Je ne me suis jamais adressé à vous et il y a très peu de chance que cette lettre vous parvienne mais on ne sait jamais.
Ce que je vais dire ici n’est pas vraiment différent de tout ce que vous entendez et lisez de tous les supporters marseillais depuis quelques jours, il est un fait que votre épopée nous a tous rendu fous et fiers, et je ne doute pas une seconde que vous savez l’importance de ce que vous allez vivre mercredi soir.
Je voudrais rajouter ceci malgré tout, ce sera court :
Nous ne vivons plus que dans l’attente de ce match. Plus rien d’autre ne compte pour nous. Il se glisse dans tous les espaces de notre vie quotidienne et même il nous réveille la nuit. Nous sommes dans une prière permanente envers toutes les puissances positives, d’essence divine ou non, pour qu’elles vous atteignent et vous poussent vers la victoire. Mercredi 16 mai, où que nous nous trouvions, au Stade, à Marseille, ou dans le monde entier, nous nous tiendrons non pas derrière vous, mais complètement en vous. Nous serons dans votre cerveau, dans vos poumons, dans chacun de vos muscles, dans vos pieds, dans vos tripes. Nous serons dans chaque appel de balle, dans chaque passe, dans chaque frappe, dans chaque duel, dans chaque tacle. Et nous serons des millions. Nous serons en vous si vous souffrez, et dans votre esprit pour ne rien lâcher, lutter jusqu’à la dernière seconde.
Nous avons une infinie confiance dans vos capacités de combat à tous, dans la grâce de votre talent qui vous amené là où vous êtes aujourd’hui. Vous êtes tous infiniment dignes de l’Histoire du grand Olympique de Marseille dont vous portez fièrement et avec respect les couleurs. Vous êtes les représentants de la plus vieille ville de France et des multiples origines de son peuple rebelle. Nous croyons en vous non pas plus que de raison, mais bien au contraire, avec juste raison.
Vos adversaires ont peut-être plus d’expérience. Ils jouent dans un prétendu grand championnat. Mais mercredi, ils auront les mêmes peurs que vous. Ils seront bien plus petits que ce que disent les experts en bois de la capitale de la France. Vous avez sur vous le maillot de la capitale du football, nos certitudes sont de loin supérieures aux leurs.
Vous serez d’homme à homme, à onze contre onze.
Il faudra courir plus vite, sauter plus haut, garder toute sa maîtrise technique, ne jamais trembler. Mais surtout, celui qui gagnera ce match, comme l’avait dit Bernard Tapie en 93, c’est celui qui le voudra le plus et le plus longtemps. Nous sommes des millions, de six à quatre-vingt-dix ans, qui auraient voulu être à votre place pour ce mercredi qui arrive, ne l’oubliez jamais.
En attendant, vivez votre vie d’homme, homme ordinaire mais riche, en pleine santé, en pleine force, c’est déjà énormissime, reposez-vous, aimez, entourez-vous de tout l’amour des vôtres, régénérez-vous, riez beaucoup surtout.
Mercredi, vous descendrez dans l’arène pour vous battre jusqu’au dernier souffle et si le football décide que vous le méritez, ce football qui n’aime pas les tricheurs, qui n’admet pas la demi-mesure, ce football ami de l’audace et de la bravoure, alors vous deviendrez des dieux.
Vive le grand Roger Magnusson !
LETTRE AUX JOUEURS DE L’OM !!!
Auteur
thierry b audibert
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