Aïoooli odorant et goûteux sur vous tous qui me lisez,
Demain ça repart, enfin. S'il ne tenait qu’à moi d’en décider, les footballeurs ne prendraient jamais de vacances, le foot doit toujours couler à flot comme un torrent impétueux et inarrêtable. C’est une souffrance quand commence Rolland-Garros, suivi de Wimbledon et du Tour de France, un enchaînement sombrement ennuyeux jusqu’à l’ouverture du championnat. Cette année on aura du rabe, ou plutôt de l'apéritif, grâce aux deux tours préliminaires d’Europa League. J'ai couru acheter mon billet à 5€ pour prendre place dans le Virage Sud à cette occasion. Mon enthousiasme est toutefois douché au regard de la faible affluence prévue pour ce match alors qu’il s’agit d’une rencontre importante pour la saison olympienne, on nous a clairement dit que le club jouerait cette compétition à fond, alors que c’est les vacances et que tout un chacun peut plus facilement se libérer, et surtout ce que ce n'est pas cher avec des prix qui permettent d'emmener toute la famille, y compris la belle-mère. J’ai été le premier à m’étonner du faible nombre d’abonnés à ce jour alors que le recrutement depuis décembre est qualitatif et que personne de sensé ne doit s’en plaindre même si manquent encore deux ou trois éléments. Ce relatif manque d’entrain me dérange d’autant plus que l’OM n’aura pas une partie facile à livrer face à une équipe belge placée sur une trajectoire ascendante et qui n’a absolument rien à perdre. Ce tirage n’était pas un cadeau, ceux qui s’imaginent que l’Olympique de Marseille va survoler les débats se trompent peut-être, la compétition n’a rien à voir avec les matchs amicaux dont il faut prendre les enseignements avec beaucoup de pincettes. Nos joueurs sont encore en phase de préparation et devront malgré tout mobiliser leur énergie et leur talent pour passer ce tour compliqué. Ils auront besoin de tous leurs supporters et nous savons que si 30 000 personnes constituent une belle affluence, lorsqu’elles sont noyées dans un Stade de 67 000 places, il y a une vraie perte d’efficacité et d’impact. Je suis d’autant plus chagriné que lorsque je parcours les réseaux sociaux j’ai l’impression que notre club compte des millions de supporters et je voudrais comprendre moi qui suis d’une génération qui a soutenu les Minots en 1981 et qui a toujours été derrière le club au Stade dans les moments difficiles, comment il se fait que l’affluence connaisse de tels écarts en fonction du recrutement ou de la qualité des performances. Surtout que nous sommes au début d’une aventure comme a pu en connaître le club avec l’arrivée de Marcel Leclerc en 1965 et Bernard Tapie en 1986. MacCourt et Eyraud constituent un duo ambitieux qui peut nous faire passer le frisson de l’escalade vers les sommets, même s’il faudra nous montrer patients, rien ne se fera du jour au lendemain, mais la progression, j’en suis persuadé, sera constante et enivrante. Ce que je sais aussi, c’est que rien ne sera possible sans la folie du public marseillais, elle seule porteuse de cette flamme qui brûle tout, libère et stimule les énergies. D’où mon agacement. En 1986, le Stade Vélodrome était bourré jusqu’à la gueule pour l’ouverture en fanfare contre Monaco. Après des années de disette, je me souviens être allé au stade Le Cesne voir un des tout premiers entraînements, ravi de voir des joueurs comme Forster, Giresse, Genghini, Domergue ou Papin rigoler ensemble à quelques mètres de moi. Quand je vois le recrutement des dirigeants actuels je ne trouve pas qu’il soit en retard par rapport à ce qui avait pu se faire à cette époque, mais si Eyraud et MacCourt doivent réfléchir c’est aussi sur leur capacité à générer l’attente fiévreuse, la folie. Tapie avait promis la fête et elle fut au rendez-vous tout de suite avec un magnifique feu d’artifices et un son et lumière. Attention messieurs de ne pas trop passer pour des gestionnaires qui gèreraient le club comme des banquiers, nous sommes dans l’attente que vous mettiez le feu. Personnellement, j’ai confiance en vous qui avez pris le pouvoir à la suite de l’ère catastrophique Margarita-Labrune. J’observe même avec beaucoup d’amusement votre ironie au coeur de ce mercato pour fustiger tous les bruits, la tisane, les métaphores visuelles sur Zubi, comment vous nous promenez, à dire vrai je ne suis pas sûr que vous soyez les vrais manipulateurs du jeu, d’une piste à l’autre dans cette quête effrénée du « grantatakan », nous amenant sur Giroud, puis Jovetic, puis Kalinic, pour suivre par Bacca puis Dembele, pour nous ramener encore sur Giroud, le tout pour nous faire peut-être au bout du compte une Luiz Gustavo que personne n’avait vu venir chez les prétendus spécialistes. J’aime beaucoup cet art du contrepied qui me rappelle Roger Magnusson, mon héros, et cela me fait bien marrer de titrer ce billet « Mon Eyraud, Magnusson ». Mais attention, dribbler c’est beau, et dieu sait que le grand Roger brillait dans l’exercice, encore faut-il être efficace à la sortie. Il reste un mois. C’est long, un mois !
En attendant venez le plus nombreux possible amis supporters soutenir l’OM contre Ostende. Les choses sérieuses ne peuvent pas commencer sans vous.
Vive le grand Roger Magnusson !
MON EYRAUD, MAGNUSSON !!!
Auteur
thierry b audibert
Well-Known Member
- Messages :
- 339
- "J'aime" :
- 361
- Points :
- 0
- Commentaires de blog:
- 119