Aïoooli phocéens et olympiens,
Il fallait enchaîner dans la suite des trois dernières victoires, contre l’ogre du championnat autrichien qui enfile des doublés en pagaille avec une équipe jeune et l’argent de Redbull. On se posait des questions sur l’option que prendrait Rudy Garcia pour sa composition et on devait constater qu’il avait choisi un large renouvellement dans la perspective du match de dimanche à Nice. Sept joueurs nouveaux par rapport aux titulaires qui ont démarré contre Toulouse avec la reprise du capitanat par Évra. Cela relevait plutôt de la prise de risque, en même temps que d’une grande confiance dans l’ensemble de son groupe, une volonté de pleinement jouer sur tous les tableaux et on pouvait aussi y voir un signal sur l’importance relative à ses yeux du résultat de ce match, j’y reviendrai à la fin de ce billet.
Il y eut une première mi-temps difficile à interpréter. Les jeunes autrichiens rentraient vite dans le match sans se montrer vraiment dangereux, il fallait attendre la 20e minute pour voir Pelé s’employer sur une tête de Miranda. Les débats semblaient s’équilibrer, mais si nous donnions parfois l’impression d’une meilleure construction, c’était souvent bien trop imprécis et approximatif pour inquiéter les autrichiens. Au contraire, sous le pressing de Salzburg qui aura rarement faibli, Pelé tergiversait pour se débarrasser du ballon qu’il finissait par se faire chiper et on se demandera longtemps comment l’avant-centre ne profita pas du but ouvert… Le gardien olympien se montrait d’autant plus inquiétant qu’il manquait de se trouer un peu plus tard sur une balle en retrait accompagnée par Rami qui lui passait entre les jambes et qu’il récupérait en catastrophe.
En deuxième mi-temps on assistait au même schéma. Les autrichiens ne relâchaient pas leur pressing dans toutes les parties du terrain. Nos joueurs disposaient de très peu de temps pour prendre une décision, ils avaient tout de suite quelqu’un d’énergique dans les pattes, il y avait beaucoup plus d’engagement et de volonté qui pouvaient faire craindre que l’on finisse par craquer, d’autant plus que nous ne nous montrions jamais en situation de prendre l’avantage. Personne n’arrivait à trouver Germain, il manquait toujours quelque chose dans le dernier geste. J’ai pensé comme beaucoup d’entre vous que la débauche d’énergie adverse finirait par faiblir et que nous planterions une banderille mortelle dans le dernier quart d’heure… mais non, c’était oublier que notre milieu de terrain pouvait baisser de pied en premier et qu’Evra jouait arrière-gauche, que ce joueur qui n’avait pas été absolument catastrophique serait encore loin de son adversaire direct quand celui-ci déborderait jusqu’à la ligne de sortie et redresserait la balle vers Doburg qui pouvait se rattraper de sa bourde de la première mi-temps. C’était fini. Garcia pouvait envoyer N’Jié, Zambo, et surtout Mitroglou, c’était trop tard, on ne voyait pas ces autrichiens lâcher le morceau maintenant qu’ils le serraient dans la mâchoire.
Alors chers amis, je vous connais, vous vous engatsez sur Garcia, que c’est un con, qu’il aurait dû maintenir son équipe-type, qu’il a lâché cette compétition et patin et couffin. Je ne vous suivrai pas. Dans ce mini-championnat nous en sommes à deux matchs, une victoire, une défaite, qui nous laissent encore en situation de nous qualifier. Nous saurons faire un résultat en Turquie, et battre Guimaraes et Salzburg à la maison.
Je ne suis pas contre l’idée d’avoir donné du temps de jeu, des repères, du rythme à tous ceux qui n’ont pas trop l’occasion d’étaler leurs qualités. Nous pouvons avoir besoin de tout le monde à tout moment et Garcia a choisi de faire avancer tout l’ensemble de son groupe en même temps. Car je pense que cette stratégie qui comporte quelques risques d’échecs, c’est le cas ce soir, et c’est d’autant plus chiant que cela semble un peu casser la modeste dynamique qui a commencé avec la réception de Konyasport, pourrait s'avérer payante plus tard. Nous allons nous en remettre sans difficulté. Si par exemple nous battons Nice dimanche grâce à cette stratégie alors je crois que personne ne viendra s’en plaindre. Rami et Gustavo ont été bons. On s’aperçoit quand même que lorsque Payet manque, l’expression offensive s’en ressent, d’autant que Sanson et Lopez ne parviennent plus à être décisifs et Germain tout seul devant ne voit plus aucun ballon arriver. Mais c’est une étape. Juste une étape. Si nous prenons le bouillon à Nice, alors il conviendra de s’inquiéter un peu plus. Ce qui me déçoit tout de même, c’est que nous avons manqué de réelle volonté de prendre l’avantage, de les étouffer, de les faire courir. Mais avec une équipe quasiment neuve, dans ce qui reste encore un début de saison, il ne fallait peut-être pas en attendre plus.
Nous aurons donc une réponse dès dimanche soir sur la finalité du choix de Garcia de faire souffler ses troupes. Non, vraiment, on va pas s’énerver ce soir, pour ce qui me concerne en tout cas, évidemment vous faites comme vous voulez. Et j'ai failli oublier... bravo aux supporters présents sur place. Vous, vous avez pas calculé. Forza.
Vive le grand Roger Magnussson !
NE NOUS ÉNERVONS PAS POUR ÇÀ !!!
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thierry b audibert
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