Aïooooli,
L’équipe-type pour la première fois de la saison présentée par Rudy Garcia en Europa League. L’entraîneur marseillais montrait ainsi sa volonté de se qualifier le plus vite possible afin que la réception de Salzbourg ne soit pas trop lourde dans le calendrier futur et démentiel qui attend le groupe, lequel comportera au programme les matchs contre St Étienne et Lyon.
La première mi-temps bien que dépourvue d’occasions, une pour Konya, des demi, voire des quart d’occases pour nous, montrait pourtant une belle bataille entre deux équipes cherchant à prendre l’ascendant sur l’autre. Toutefois les défenses eurent à chaque fois l’avantage sur les attaques, et si côté olympien on assurait plutôt à la récupération et qu’on se montrait solides et appliqués derrière, c’est dans les 25 derniers mètres qu’on se trouvait en panne d’inspiration, Thauvin bien en jambe, pas plus qu’Ocampos qui manquait d’allant tout en étant vigilant au replacement, ne parvenaient jamais à toucher Germain. On arrivait donc un peu tendu à la pause sur ce score nul et vierge mais on pouvait se dire que nos attaquants auraient la possibilté de faire plus facilement la différence en 2e mi-temps si les turcs, sous l’effet de la fatigue et de l’intensité, baissaient un peu de pied physiquement.
Malheureusement, nous n’avons pas été capables de marquer ce but qui nous tendait les bras sur des occasions pour Ocampos et Thauvin sur des moments d’ultra domination marseillaise, tous les derniers gestes ont été horribles, frustrants. Autant le dire, nous ne dominons pas du tout notre sujet, y compris contre des équipes plus faibles, et il nous est difficile d’envisager de faire quoi que ce soit dans cette compétition si nous sommes incapables de faire mal à l’adversaire quand il y a la place. Alors, comme à Guimaraes, à force de buter sur l’adversaire, celui-ci s’arrache pour se fournir une occasion, on s’expose, et arrive ce qui devait arriver. Il n’y a pas penalty selon moi car le joueur turc a déjà perdu le ballon quand il accentue la poussette de l’épaule d’Amavi. Mais voilà, l’arbitre a pris sa décision et de plus expulse l’ex-niçois. But, on est mal. Les minutes vont ensuite s’enchaîner et nous allons nous montrer de plus en plus brouillons et puis au bout du temps d’arrêt de jeu cette balle en avant vers N’Jié sur le côté gauche qui va la redresser comme il peut à la desesperado, et le coup de cul, le miracle, la balle est déviée dans le but... but. De quoi mourir de rire.
Nous voilà donc assurés de la 2e place si nous faisons un match nul pour la réception de Salzbourg.
Dans un groupe facile et largement à notre portée, nous n’aurons pas été capables de sortir premiers. Peu importe l’adversaire que le tirage au sort nous réservera, quoi qu’avec cette équipe il peut encore se passer des choses, on peut prendre une claque contre Salzbourg à se voir encore trop beaux, puisque nous n’avons pas une équipe en capacité d’élever son niveau à la hauteur d’équipes beaucoup plus compétitives. Je fais ce constat avec beaucoup d’amertume. Il est malheureux de constater que tout le monde s’est arraché, rien à reprocher dans l’investissement. On manque juste de classe, ce grand plus qui autorise les espérances. À ceux qui nous disent qu’il serait anormal de ne pas être sur le podium (l’ami Tony Selliez au hasard) ce match va leur permettre de réviser leurs prétentions. Tant que Rudy Garcia n’aura pas trouvé comment faire jouer ses avant-centres, tant qu’il n’aura pas réclamé fermement à ses joueurs une plus grande exigence sur les coups de pieds arrêtés offensifs, où nous sommes totalement inexistants, nous ne pourrons pas espérer grand chose malgré la médiocrité de la Ligue 1 et les carences de ceux qui ont le potentiel pour finir devant nous.
Cette équipe de tâcherons laborieux nous aura laissé à tous une bien triste impression.
Vive le grand Roger Magnusson !
UNE ÉQUIPE DE TÂCHERONS LABORIEUX !!!
Auteur
thierry b audibert
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