Aïoooli sur vous,
Un Stade qui se remplit très doucement en raison d’un filtrage un peu trop serré, les Fanatics et les MTP désertant leurs places par solidarité envers les Winners dont quelques-uns avaient pris place en Jean-Bouin, l’impression qui se dégageait du Vélodrome à 1/2 heure du coup d’envoi apparaissait plutôt sinistre. Mais surprise, quand les débats furent sur le point d’être lancés on découvrait du Virage Sud, je dirai pas la foule des grands soirs mais pas loin. C’était un public familial en Virage, beaucoup de femmes, d’enfants, on avait ainsi profité des places à 5€, excellente initiative du club, et c’était très sympathique. Je reviendrai un peu plus tard sur la discrimination des Ultras par les autorités abusives de la Ligue.
Je faisais partie de ceux qui s’attendaient à une confrontation difficile avec cette équipe belge dont j’avais croisé les sympathiques supporters dans le métro l’après-midi, qui avaient fait un long déplacement à 1200 membres. Pourtant quand Valère Germain reprenait finement de volée un centre intelligent de Thauvin j’ai sincèrement pensé que je m’étais trompé. J’avais certes noté l’entame trop respectueuse des joueurs d’Ostende qui regardaient jouer les nôtres, nous laissant approcher sans sentir qu’ils se mettaient en danger. Les combinaisons techniques marseillaises annonçaient une boucherie, Lopez, Payet, Thauvin, Germain, Sanson se trouvaient en une touche et le feu couvait. Derrière Luiz Gustavo comblait tous les trous et Rami ne voulait rien laisser à son adversaire direct. Et puis… les uns et les autres, de maniéré insensible, ont commencé à tomber dans la facilité toujours voisine de l’approximation, ce qui a permis aux belges de rentrer dans le match et de sortir la tête de l’eau. Ils n’étaient pas particulièrement dangereux malgré tout jusqu’à cette faute bête de Thauvin que je dois avouer je n’ai pas eu l’occasion de bien voir, qui occasionna le pénalty égalisateur. Encaissant le coup assez vite, les olympiens surent se remettre au boulot, suffisamment pour que Payet prenne du champ à gauche et serve idéalement celui qui allait devenir le héros du soir, lequel réussissait un super contrôle avant de frapper en pivôt, le gardien repoussait dans les pieds de Sanson qui ne laissait pas passer l’occasion de refrapper et de mettre au fond. On arrivait à 2-1 à la mi-temps malgré des occasions de Germain encore ou de Rami de la tête sur corner, un Rami chaud-bouillant qui frôlait l’expulsion en se chauffant avec un adversaire. Thauvin semblait carbo dès la 40e minute.
La deuxième mi-temps fut en son début à l’avantage des visiteurs qui firent passer deux ou trois frissons sur la cage de Mandanda, lequel dut s’employer pour repousser une reprise dangereuse et pour haranguer une arrière-garde qui donnait des signes de faiblesse. Pourtant, presque contre le cours du jeu, Lopez sur l’aile droite caviardait sur Germain qui claquait sec et précis, chirurgical dirait Garcia, ce 3e but qui donnait de l’air aux olympiens dans la prévision du match retour. Malheureusement, la fatigue venant, l’absence relative de repères au milieu et derrière dans ce qui n’est même pas encore un début de saison, ce match arrivant un poil tôt, amenèrent ce but gag des hommes de Vanderaeden qui leur permettait de réduire la marque et de mettre clairement la pression pour le retour. C’était sans compter sur notre héros, Valère riant qui d’une nouvelle frappe croisée après un nouveau bel appel en profondeur où il avait été servi par Payet, permettait à l’OM de reprendre le large. Public en fusion, scandant le nom de Germain quand Garcia le fît sortir. Mon petit Valère, tu vas devenir un très grand. On pouvait imaginer sans peine la fierté du papa en ressentant la nôtre de voir un garçon né chez nous exploser comme çà à la face des imposteurs de la presse parisienne qui l’avaient dénigré, Pierre Menes, idole des footix en tête. Mandanda fût presque impeccable, je n’ai pas revu l’action du 2e but, et sa responsabilité est peut-être engagée mais ce n’est pas le seul. Sakaï m’a encore plu, Luiz Gustavo à baissé de pied en seconde période mais il est prometteur, Rami est un gros combattant qui va nous faire du bien. Sanson, Lopez, Payet, Thauvin sont encore un peu courts physiquement ce qui rend un peu plus moyenne leur prestation même s’ils se sont tous trouvés décisifs ce soir. Nous n’avons pas joué en 4-3-3 ni en 4-2-3-1 mais plutôt en 3-4-3 et plus précisément en 3-4-2-1. Luiz Gustavo se tenant devant le duo Rami-Rolando. Mais cette disposition bougeait en fonction de la place du ballon sur le terrain et des pieds marseillais ou belges dans lesquels ils pouvaient se trouver. En phase défensive les latéraux revenaient au niveau des DC et Lopez se mettait à la hauteur de Luiz Gustavo.
La communion avec le public fut magnifique, c’était une belle soirée de football au Vélodrome comme on les aime dans notre magnifique ville de Marseille cernée par les feux de la région ces derniers jours. On préfère que le feu soit dans le Stade, par la ferveur et la folie, plutôt que par le spectacle de notre région calcinée. 4-2, cela laisse de la marge mais il faudra prendre les choses en main et ne pas laisser cette équipe belge chez elle emballer le match. Que les olympiens se montrent dignes de nos pompiers pour éteindre le feu qu'elle tentera de mettre. En attendant, je me répète, Valère riant est notre héros.
Vive le grand Roger Magnusson !
VALÈRE RIANT, NOTRE HÉROS !!!
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thierry b audibert
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