Politique(s)

Discussion dans 'Les penseurs du forum' démarrée par christof13, 11 Janvier 2017.

  1. Arturo Bandini

    Arturo Bandini tlhlngan maH taHjaj

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    A partir de quelle élection l'auto miséricorde n'est elle plus effective ?
     
  2. marseillais29

    marseillais29 moi en personne

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    De plus en plus oui. De plus en plus de parents (avec une mentalité de plus en plus individualiste qui va avec l'époque) éduquent de moins en moins leurs enfants, s'en occupent de manière générale de moins en moins et se reposent sur l'éducation nationale dont ce n'est pas le rôle de donner une éducation. Malgrès le mot dans le nom du ministère. Et rejettent ensuite beaucoup de leurs propres erreurs sur l'état, le système etc...

    Mais effectivement c'est en partie la société qui veut ça avec l'individualisme qui se développe à vitesse grand V. Les objectifs des générations précédentes, c'était de donner un maximum à leurs enfants pour qu'ils puissent progresser dans la société. C'est de moins en moins le cas.

    Mais pas uniquement. Quand mes parents étaient jeunes il étaient inenvisageables de s'attaquer à un / une prof quand elle faisait des remarques ou punissaient . Ils prenaient double tarif en rentrant à la maison. Aujourd'hui ce n'est plus le cas. Donc oui il y a un gros problème d'éducation. Les 68ards et les il est interdit d'interdire sont allés beaucoup trop loin et ça se paie aujourd'hui.
     
  3. Phénix.

    Phénix. Philosophe

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    Au moment où tu te rends compte que les morts comptent plus que les vivants ?
    N'oublies pas de parler de l'arme qui dépasse de ta poche :D...
     
  4. volodiab

    volodiab Well-Known Member

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    Navré pour la réponse si tardive mais ca prend du temps à rédiger et il y a une coupe du monde en cours... :D

    Les conséquences ne seraient pas tout à fait les mêmes si la BCE investissait cet argent dans l'économie réelle plutôt que de l'envoyer dans le secteur bancaire comme c'est actuellement le cas.

    Rappellons nous que le problème post-crise de l'UE était double: une crise des dettes souveraines et du système financier suite à l'aventure de nos banques dans les subprimes américains.

    Investir dans l'économie créerait de l'inflation et ferait fluctuer beaucoup plus l'euro ce qui est hors de question comme l'explique mon précédent message. Investir dans le système financier a un effet relativement neutre sur cela.*

    Les QE ont eu pour effet de re écheloner les dettes avec un taux d'intérêt historiquement bas sans pour autant que cet argent aille dans l'économie "réelle". J'utilise ce terme explicite bien qu'il soit inadéquat car le système bancaire est quelque chose de très réel.

    C'est une utilisation judicieuse d'un phénomène observé par Keynes à son époque et qui, bien que vue négativement jusque à aujourd'hui, trouve son utilité dans la situation où se trouve l'UE.

    L'analyse de la situation Japonaise durant les années 90 a clairement mis en évidence ce phénomène observé par Keynes qui est appelé "trappe de liquidité" ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Trappe_à_liquidité ). Dans une économie capitaliste arrivée à maturité, on se retrouve dans ce genre de situations où les marges de manoeuvre d'un Etat et de sa banque centrale n'ont plus d'effets sur l'économie réelle car tout est phagocyté par le système financier.

    Dès lors, le plan mis en place par la BCE a surtout servi à 2 choses: sauver l'italie et donc l'euro (1/4 du bilan de la BCE) et empêcher une fluctuation de la monnaie à cause des dettes souveraines sans pour autant créer de l'inflation, leur permettant ainsi de maintenir des taux 0 durant toute cette période. Ce plan sera probablement terminé en fin d'année si je me réfère aux dernières déclarations de Peter Praet se satisfaisant du niveau d'inflation actuel et sous entend une remontée des taux à venir. A voir comment ils gèrent cette transition à présent et cela determinera, à mes yeux, le succès ou non de cette politique.

    * Je tiens à préciser que je désire des choses très différentes de la réalité que j'essaye de vous décrire. La plupart d'entre vous auront sans doute noter qu'il n'est absolument pas question de salaires, chômage, lutte contre la pauvreté ou fiscalité. C'est malheureusement là où on en est. Pour l'illustrer, lorsque le bureau des statistiques américain a publié son rapport annuel où tout le monde fut surpris par les hauses de salaire importantes (3%, forecast à 5%) et d'une situation de plein emploi, la bourse a chuté immédiatement de 20% le jour même. (inflation...)


    Tu m'étonnes... Puis les ricains sont tous libéraux au sens qu'ils donnent à ce terme :D

    Justement la sortie c'est cette année :eek:


    C'est pareil partout dans le monde je pense, tu vas pas enseigner de la théorie monétaire à l'école. Déjà à l'université, tu te dis que c'est un cours pour futur premier ministre ou président de banque centrale limite...:(


    Techniquement, laa 5G permettrait l'automatisation totale de la société, donc des gains de productivité immenses. C'est pour cette raison que c'est vu comme une mine d'or. A voir, franchement j'en sais trop rien mais les personnes compétentes avec qui j'en parle dans mon travail ont les yeux qui brillent quand ils pensent à tout ça...

    D'après nostradamus c'est suivi d'un âge d'or :D
     
  5. cevenol1053

    cevenol1053 Stuntman Mike

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    Pas de problème ;)
    Mmmmm oui, c'est évidemment une énorme trappe et très franchement, la BCE a fait ce qu'il fallait pour préserver un ouvrage chancelant.
    Ce que je déplore, c'est qu'on se soit mis dans une situation qui conduise à n'avoir pas d'autre option.
    Après bourrer un trou de liquidités, ça me parait compliqué que ça reste sans conséquence.

    C'est bien là, entre autres, que l'euro est mal foutu : il n'y a aucun mandat européen de gestion de ces questions et encore moins pour la BCE.
    C'était soit l'euro et un fédéralisme avec un système de péréquation à la suisse, soit rien. Là, on s'est contraints de tous les cotés.

    Cette expression m'est familière et je pense qu'il est impossible que tu l'aies employée au hasard ;)

    Ouais j'attends de voir. De facto, il va y avoir une remontée des taux (à ceux qui font joujou sur les changes comme moi depuis la Suisse, prévoyez le coup !) mais le rachat de dettes sur le marché secondaire, +/- officiel, je pense pas que ça va s'arrêter.

    Moins en Europe du nord. Moi en France, j'ai fait des cours de sciences éco sur la base d'articles d'alternatives économiques... et ignorant schumpeter (même pas cité), on m'a expliqué que le chômage, c'était à cause des tracteurs et des chaînes de montage. J'ai mis un bout de temps à apprendre que c'était faux et archi faux... mais seulement parce que j'ai voulu faire l'effort d'aller chercher l'info.

    Ouais je sais pas, je n'arrive pas à me figurer à quel point le gain serait élevé. Bien sûr, je suis pas compétent du tout dans ce domaine mais je vois surtout des approfondissements de dynamiques déjà engagées et qui sont en réalité moins porteuses que prévu.

    D'après Bastiat, la reconstruction génère effectivement de la croissance apparente mais au final, on y a perdu :D
     
  6. OMali

    OMali Well-Known Member

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    J'ai une question pour les 2 économistes.
    Peut on lutter contre l'inflation sans accroître le chômage?
     
  7. marseillais29

    marseillais29 moi en personne

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    Vous avez 4 heures :D
     
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  8. OMali

    OMali Well-Known Member

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    Yep c'est un de mes anciens sujets en macro en mstcf1 il y a 25 ans
    C était bien 4h!
    Mais je ne demande pas une dissert, juste une réponse même peu argumentée, (eventuellement un ppt) pour confirmer 2/3 trucs sur les maîtres de conf @cevenol1053 et @volodiab
    ...mais ta réponse et toutes les autres sont également bienvenues.
     
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  9. cevenol1053

    cevenol1053 Stuntman Mike

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    Meuuuh je suis bien maitre de conf mais pas en économie du tout. Mais je veux bien tenter un truc.

    J'imagine que c'est pas vraiment la peine de repartir de la courbe de Phillips et de l'interprétation romantique de Keynes et trop théorique et monétariste de Friedman.
    Le problème, c'est que la relation entre chômage et inflation a plus souvent été abordée dans le sens chômage vers inflation que dans le sens inflation vers chômage.
    C'est en effet séduisant de se dire que si tu as 50 jobs pour une personne, la personne peut faire monter les enchères, ce qui entraîne une hausse du coût de production et donc des prix.
    C'est tout aussi séduisant de se dire que si tu as une personne pour 50 jobs, il y en aura toujours une pour travailler pour bien moins (le chauffeur de camion roumain), ce qui entraînera chômage, frustration et baisse des prix.
    Les deux cas de figure sont partiellement vrais. Les secteurs en tension sont mieux payés (typiquement actuellement data science, développeur, scientifique multidisciplinaire) alors que les secteurs qui ne le sont pas le sont moins (typiquement chauffeurs, serveurs, employé de fast-food etc.). Ca rejoint les régulationistes qui adorent tout voir en termes de rapport de force entre salariés et patrons.
    Pour autant, là où Friedman me semble être dans le juste, c'est qu'il explique bien que les chocs monétaires, c'est à dire les variations dans la politique monétaire, entraînent des perturbations sur le marché du travail et sur les salaires, perturbations qui ne peuvent être anticipées et qui induisent donc des surprises conduisant les salaires à courir derrière l'inflation (pouvoir d'achat faible) ou l'inflation à courir derrière les salaires (coûts de production trop élevés et hausse des prix). Cette instabilité est de toute façon défavorable à tout le monde.
    Concrètement, je ne connais pas de périodes d'inflation durant lesquelles les acteurs économiques sont satisfaits à la fois des salaires, des prix et des coûts de production. On touche du doigt une question fondamentale : quand on tripatouille la masse monétaire, il n'y a pas grand monde pour être content. Ajoutons qu'en cas d'inflation forte, il y a pression sur la production puisque la consommation est stimulée par la dépréciation de l'épargne (une adaptation rapide des taux d'intérêts est alors nécessaire, sans quoi la machine s'emballe).
    Par la suite, tu as Lucas, qui nous explique que les acteurs économiques se comportent face à l'inflation comme un lac face à un caillou qu'on jette dedans : on observe une réaction mais elle finit par s'amortir. Si on revient à Bastiat et la vitre cassée, on se doute qu'on va bien revenir à l'état normal, ce que l'on voit, mais qu'on y aura perdu au passage : ce que l'on ne voit pas. En gros, le marché s'adapte (c'est sa première qualité) aux fluctuations externes mais il souffre d'une façon plus ou moins visible.
    Il est beaucoup question dans la littérature de taux de chômage structurel, en dessous duquel on déclencherait l'inflation. De fait, il y a tout un tas de contre exemples. Les tenants de cette théorie ont alors expliqué que le taux de chômage structurel était très évolutif, sans pour autant proposer de moyen réellement fiable de l'estimer. On tourne donc un peu en rond.

    Maintenant, on a donc pu constater que très théoriquement, un taux de chômage faible était sous certaines conditions, à la source d'une inflation élevée. Comme ce n'est pas toujours le cas, on ne peut pas considérer, en particulier dans un système de nombreuses trappes à liquidités, que c'est une relation suffisamment fiable. En particulier, on ne peut pas considérer non plus qu'une baisse de l'inflation entrainera forcément un taux de chômage élevé, la relation n'étant à la base pas construite dans ce sens et ne se vérifiant pas toujours. On ne peut pas inverser la causalité aussi facilement : la hausse du débit d'une rivière ne provoque pas de pluie.

    Pour poursuivre sur des exemples hydrologiques : une station de mesure du débit d'une rivière se situe au niveau d'un pont. Ce pont relier un quartier résidentiel à une zone d'activités commerciales et industrielles. Aujourd'hui, la station enregistre une crue qui débute vers 6h, atteint un pic à 8h et se termine vers 10h. Dois-je conclure, sur la base des observations de trafic sur le pont et du débit de la rivière que c'est le trafic qui fait augmenter le débit de la rivière ?
    Ici, le chômage en France :
    [​IMG]
    Ici l'inflation en France :
    [​IMG]
    On ne remarque pas de corrélation allant dans le sens de plus d'inflation et moins de chômage ou l'inverse.
    Il y a tout un tas de facteurs pour expliquer le chômage et la limitation de l'inflation ne semble pas en être un bon.
     
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  10. cevenol1053

    cevenol1053 Stuntman Mike

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    Alors comment on lutte contre le chômage ? Premièrement, il faut de la stabilité. Les acteurs économiques détestent l'instabilité fiscale et règlementaire, voire monétaire. Ils ne sont pas contre les impôts et les normes (à condition qu'on reste dans le raisonnable) mais ils font des plans à 5-10ans. Ils ne peuvent pas se permettre de voir ces plans mis par terre par un risque politique ou fiscal. C'est pourtant souvent le cas en France et c'est très mauvais. Dans un projet on fait joujou avec des SWOT et des PESTEL et quand les risques mis en avant sont liés aux conditions règlementaires et fiscales, les solutions sont souvent radicales : limitation des charges fixes, dont les salaires et donc dont les emplois. La prévisibilité du comportement des acteurs les plus puissants est essentielle.
    Cette stabilité est essentielle parce que la flexibilité est importante mais elle ne fait pas tout. En Suisse, on peut employer et virer quelqu'un sur un coup de tête (sauf malade ou enceinte). Ce qu'on constate, c'est que la plupart des employeurs étant, bien évidemment, des gens tout à fait normaux, qui répondent aux stimulations de façon rationnelle, détestent licencier, sur un plan économique comme sur un plan humain. S'ils sentent qu'ils vont devoir le faire, ils préfèreront embaucher à un taux d'activité plus faible ou ne pas embaucher. Ainsi, si la flexibilité est évidemment favorable, la stabilité l'est plus encore, puisque personne n'a intérêt à embaucher quelqu'un, l'adapter à son poste et ses tâches, pour ensuite le virer parce qu'il n'y a plus de sous. La période d'adaptation a un coût et personne n'a envie de jeter cet argent par la fenêtre. C'est mauvais pour tout le monde. Cependant, ça doit rester une possibilité en cas de problème.
    Ensuite la formation doit être intelligemment construite. La formation initiale doit être construite comme un équilibre entre connaissances fondamentales (celles qui permettront de s'adapter aux évolutions des 40 ans de carrière) et connaissances pratiques demandées par le marché du travail (celles qui permettront de s'insérer rapidement sur le marché). La formation continue doit quant à elle pouvoir s'appuyer sur les connaissances fondamentales pour répondre aux évolutions du marché du travail. Aujourd'hui en France, on a un équilibre qui penche trop vers les connaissances fondamentales, de sorte que les gens sont performants et bien payés en milieu de carrière mais plutôt des boulets en début et en fin. Ca fonctionne moins bien et génère du chômage des jeunes et des seniors, en particulier pour ces derniers, quand la technologie évolue très vite.
    Enfin on doit s'intéresser au niveau des charges. Attention, je ne dis pas du tout, du tout, que le fait de baisser les charges sans autre est une bonne chose. En vérité, les charges viennent en compensation de prestations, si on les supprime, soit on les passe au privé, soit on baisse les prestations. Maintenant, il y a des questions à se poser sur ce point : est-ce qu'une assurance maladie déficitaire qui fait 12% de frais administratifs est acceptable ? Est-ce que les allocations familiales sont nécessaires sur les hauts revenus ? Est-ce que les allocations logement n'ont pas fait mécaniquement monter le prix des locations ? Est-ce que l'équilibre montant des cotisations durée des cotisations niveau des retraites est satisfaisant ? Est-ce que le regroupement des aides sociales permettrait des économies de gestion ? Est-ce qu'une charge patronale est différente d'une charge salariale ? Est-ce que certaines normes pleines de bonnes intentions n'entraînent pas d'énormes coûts cachés plus préjudiciables que ce contre quoi la norme était sensée lutter ? En substance, quand ce niveau est élevé, est-ce que c'est entièrement justifié ?

    En France, on n'a pas de stabilité fiscale et règlementaire et très franchement, on a plutôt besoin d'éviter une instabilité monétaire quelconque.
    Dans les pays où le taux de chômage est bas, on a une flexibilité forte mais pas plus de licenciements, qui ne sont de toute façon pas un drame puisqu'on peut retrouver un emploi facilement. Ce n'est pas le cas en France.
    En France, on n'a que peu d'apprentissage par rapport aux pays à faible taux de chômage et des formations universitaires bien trop théoriques, bien que quelques progrès soient enregistrés sur ce plan.
    En France, on a un niveau de charges élevé associé à des prestations pas toujours qualitatives et dont les coûts pourraient être optimisés pour le bien de tous. On a aussi, à raison, très peur de perdre son emploi, justifiant ainsi un fort niveau de charges.

    Commençons par là avant de demander à la banque centrale de lâcher du lest ou à l'état d'investir massivement. Rien de socialement dingue : de la stabilité, un peu de flexibilité mais pas besoin de trop, une formation adaptée et dynamique, des systèmes étatiques performants pour ne pas gaspiller l'argent des gens. Quand on aura ça, on pourra se poser d'autres questions sur la BCE mais je pense pas que ce sera nécessaire. On ne serait pas à se poser cette question si on n'avait pas fait joujou avec l'inflation et la dette depuis les années 70 et surtout 80. Ne recommençons pas, ça ne nous a pas réussi.
     
    Dernière édition: 23 Juin 2018
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  11. OMali

    OMali Well-Known Member

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    T es donc maitre de conf en mécanique des fluides... J avais donc bien vu...

    Je vais prendre le temps de bien lire ton analyse.
    Merci pour ta réponse, je savais que je pouvais compter sur toi!
    J imagine que cela t a pris une petite 1/2h.
    Tu as donc encore du temps pour traiter un autre sujet ô combien important : peut on investir en période de mercato budgétaire ?
     
  12. cevenol1053

    cevenol1053 Stuntman Mike

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    Pas tout à fait mais je le dirai pas.
    Ouais dans ces eaux, j'avais rien d'autre à faire.
    :D
     
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  13. OMali

    OMali Well-Known Member

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    L inflation est le résultat d un déséquilibre entre l'offre et la demande sur le marché des biens et services.
    La hausse des prix des matieres premieres, la hausse du prix du baril, la crise financiere des subprimes obligent la mise en oeuvre de politiques economiques fortes mais divisent sur la méthode avec la dichotomie classique : lutte contre l'inflation ou relance de la croissance.
    Tu noteras que pas plus tard qu'hier, les Pays de l'opep ont accepté d augmenter leur production. Effets d'optique, effets à cœur terme certes mais toute décision visant à réduire le prix du baril est à mon sens bienvenue actuellement.
    A l État d'en user et abuser, comme il sait si bien le faire....
    Je voulais comprendre tes préférences en matière de politique économique, c est maintenant clair Milton...Je pensais également que tu étais un partisan du malthusianisme vu ta situation personnelle.
    Je suis plus Keynésien dans l'approche globale macroeconomique sans verser dans l'utopie du plein emploi dans nos sociétés actuelles.

    Tu cites, à juste titre la flexibilité du marché du travail, comme nécessaire mais non suffisante pour répondre aux demandes du marché du travail. Flexibilité des compétences mais également géographique. En tant qu expatrié pour moi et exilé fiscal pour toi, on sait que la non mobilité des travailleurs est un fort dysfonctionnement sur le marché du travail.

    Maintenant on parle plus de sciences économiques, d'économetrie et non pas d'economie.
    En microéconomie, on parle du consommateur et producteur lambda qui sont supposés être rationnels.
    Confronté à des choix, chacun cherchera à maximiser son utilité, toutes choses égales par ailleurs.
    Théorie des jeux (Nash) qui se rapproche peut-être plus de ce que tu enseignes ?
     
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  14. cevenol1053

    cevenol1053 Stuntman Mike

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    Oui, mais encore une fois, je préfère vraiment, en bon spinozien, me demander pourquoi et comment on en est arrivés là et comment l'éviter.
    On est d'accord que vue la production actuelle, un excellent moyen de faire baisser le prix serait de ne pas réguler la production ? :D
    Absolument pas. Je n'ai pas encore d'enfants et je pense sincèrement que la décision d'en avoir ou non relève de facteurs individuels (dont économiques, individuels) et certainement pas du fait de s'octroyer une sorte de mission pour la sauvegarde du bien commun. Par ailleurs, je suis conservateur à titre personnel mais pas à titre politique (puisque non constructiviste) ce qui me rend méfiant de la nouveauté que je perçois souvent comme une resucée d'éléments existants, méfiant mais pas réfractaire.
    Pour moi, il y a deux manières de sélectionner ce qui fonctionne bien : le marché et le temps. En cela, je suis conservateur, même si pour beaucoup j'apparaitrais comme extrêmement progressiste, étant donné que je ne place pas la référence de ma vision des choses en termes d'immigration, d'homosexualité ou autres sujets clivants dans des temps récents. On est bien moins crispé sur ces questions quand on regarde 5 ou 6000 ans d'histoire que quand on pense que l'histoire commence en 45 !
    Oui sinon, Milton ça peut aller. En gros, on se rejoint.
    Plein emploi qui existe pourtant par endroits, par spots.
    Mais arrête donc de me faire passer pour un exilé fiscal :D
    Je suis parti avec une chiée de diplômes dans un pays qui présentait des opportunités de travail, depuis un pays qui n'en présentait pas à ce moment là. Je rentre chez moi puisqu'il y a désormais des opportunités là où je vivais avant et auprès de mon arbre, je vivais heureux ;).
    Maintenant oui, la flexibilité sur tous les plans est importante, dans une ambiance détendue. Une relation de travail, ça doit être gagnant gagnant sans quoi c'est pas supportable.
    Après, je mets surtout en avant la stabilité, je pense que plus on travaille à la stabilité, moins on a besoin d'aller loin dans la flexibilité, alors même que c'est un sujet de crispation pour beaucoup. Comme quoi je peux être diplomate :D
    Si les distorsions, notamment monétaires et règlementaires restent faibles, les individus restent parfaitement rationnels dans leur ensemble...
    Toujours pas mais je ne divulgue pas ça ici. Il ne fait parfois pas toujours bon être pro Milton dans certains milieux et auprès de certains interlocuteurs.
     
    OMali aime votre message.
  15. Baruto

    Baruto Poulpe fiction

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    Ça a changé le topic Politique.

    Les posts de 2 mots + lien de Zamorano vont commencer à ma manquer.
     
    *Garrincha* aime votre message.
  16. tommy

    tommy you talkin' tommy ?

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    Le plein emploi est il souhaitable pour l'économie des grandes sociétés?
    J'veux dire, les grandes entreprises ont elles un intérêt dans le fait que le chômage soit haut?
     
  17. OMali

    OMali Well-Known Member

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    Désolé pour la digression.
     
  18. OMali

    OMali Well-Known Member

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    Vaste sujet
    @Baruto ?
     
    tommy aime votre message.
  19. tommy

    tommy you talkin' tommy ?

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    De grâce pas 300 lignes un simple oui ou non me convient ou un ça dépend. .
     
    Baruto et OMali aiment cela.
  20. OMali

    OMali Well-Known Member

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    Back to basics
     

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