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Politique(s)

Discussion dans 'Les penseurs du forum' démarrée par christof13, 11 Janvier 2017.

  1. Trophy2777

    Trophy2777 Well-Known Member

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    Hanouna n'a jamais désapprouvé les propos dans ces émissions spécial "Mila" les islamiques qui ont détruit la vie de cette jeune fille.

    Quand je pense qu'il y a un million qui l'écoute chaque soir, il y a un tas de debile dans notre pays.:confused:
     
    Dernière édition par un modérateur: 5 Avril 2020
    anonymous_11122023 aime votre message.
  2. Blacklagoon

    Blacklagoon Well-Known Member

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  3. Massalia Patria Nostra.

    Massalia Patria Nostra. Marseille Trop Puissant

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    C'est quoi un islamique ? Et l'extrême droite et tout les connards de beauf ils l'ont pas détruit la vie de cette jeune conne? Tes propos sont aussi débiles comme quoi il doit aussi y avoir des débiles qui regardent pas Hanouna
     
  4. anonymous_050120232

    anonymous_050120232 Well-Known Member

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    La "réponse divine" de Mulhouse n'a vraisemblablement pas suffi...
    (Je sais, c'est un brin cynique)
     
    anonymous_11122023 aime votre message.
  5. Massalia Patria Nostra.

    Massalia Patria Nostra. Marseille Trop Puissant

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    Cela ne les pas empêché de continuer le dimanche suivant
     
  6. anonymous_050120232

    anonymous_050120232 Well-Known Member

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    Finalement, je suis petit joueur au niveau du cynisme...
     
    Massalia Patria Nostra. aime votre message.
  7. kaiser sauzee

    kaiser sauzee Ermite pastafariste

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    Evidemment, rien n'est encore fait, mais les mentalités sont peut être en train de doucement changer.

    Le "club des radins" lâche du lest
    Jean Quatremer 7 avril 2020

    Le coronavirus décime une à une les vaches sacrées de l’Union européenne. Après le Pacte de stabilité budgétaire et les règles de concurrence mis entre parenthèses, les profondes entorses à la libre circulation et au libre-échange, le retour de la politique industrielle, c’est désormais une forte solidarité financière, jusque-là impensable, qui pourrait voir le jour. En effet, les lignes bougent très rapidement : le « club des radins » (Allemagne, Autriche, Finlande et Pays-Bas), qui a brutalement refusé, lors du sommet européen du 26 mars, la création d’un « instrument de dette commun », se montre désormais plus ouvert à l’idée d’affronter de conserve la crise économique qui vient.

    Révolte

    « Il y a eu un effet boomerang que ces quatre pays n’avaient pas anticipé », analyse un diplomate européen : « leur brutalité, leur indifférence à la situation sanitaire de l’Italie ou de l’Espagne, a suscité un vent de révolte. Apparaitre comme égoïstes dans une crise sanitaire qui touche tout le monde, ils ne pouvaient pas faire pire ». Non seulement leurs partenaires les ont critiqués sans s’embarrasser, pour une fois, de formules diplomatiques, mais une partie de leur opinion publique et de leur classe dirigeante les ont lâchés à l’image du président de la banque centrale néerlandaise, Klaas Knot : « dans cette période, où l’on voit des camions circuler avec des cadavres à la recherche de crématoires, l’accent doit être mis sur la solidarité » européenne. Ce grand argentier, qui fait partie des « faucons » de la Banque centrale européenne, a rappelé que les Pays-Bas devaient leur prospérité à l’Union et qu’éviter son délitement était de leur intérêt national. Ou encore à l’image de l’ancien vice-chancelier social-démocrate, Sigmar Gabriel, qui s’est interrogé : «si nous ne sommes pas maintenant prêts à partager notre richesse alors je ne sais pas ce qui va advenir de cette Europe».

    Depuis, une semaine, le débat dans ces pays n’a pas cessé, ce qui les a conduits à assouplir leur position et à proposer une « réponse européenne » à la crise. Ainsi le très rigoriste social-démocrate Olaf Scholz, le ministre allemand des Finances, se dit « prêt à la solidarité, mais une solidarité bien pensée ». « Dans cette période extraordinaire, nous avons suspendu toutes nos règles », explique-t-on à l’Élysée : « si on en reste là, c’est-à-dire au laisser-faire national et on verra qui s’en sortira, on pourra logiquement nous rétorquer après la crise : mais alors pourquoi on nous emmerde en temps normal ? » Autrement dit, « la réponse communautaire, c’est-à-dire la solidarité en temps de crise, n’est pas une option, sinon c’est tout le projet européen qui s’effondre ». Le club des radins commence à en prendre conscience.

    Blocage psychologique

    Mais les « coronabonds », c’est-à-dire un emprunt européen destiné à financer les dépenses liées à la crise du coronavirus, restent toujours aussi inacceptables pour Berlin ou Amsterdam. Pourtant, il ne s’agit pas de mutualiser de la vieille dette, mais simplement d’apporter une garantie commune à des levées d’emprunt ce qui assurerait un taux particulièrement bas. C’est seulement en cas de défaut d’un État (très improbable, vu l’action de la BCE qui garantit sans limites les dettes de la zone euro) que cela coûterait de l’argent aux États garants…

    Un blocage psychologique qui explique que ces pays sont plutôt favorables à l’activation du Mécanisme européen de solidarité (MES), un organisme intergouvernemental (qui décide à l’unanimité des gouvernements) pouvant lever jusqu’à 700 milliards d’euros sur les marchés financiers. L’idée serait qu’il puisse prêter de l’argent aux pays qui en ont besoin sans le plan de rigueur qui y est normalement associé. Le problème est que ces prêts sont normalement réservés à des États qui n’ont plus accès au marché, ce qui n’est le cas de personne aujourd’hui. Les Pays-Bas proposent en plus la création d’un fonds de 10 à 20 milliards d’euros alimenté par des contributions nationales (Amsterdam se dit prêt à mettre au pot 1,5 milliard d’euros) : l’argent serait donné sans condition. « Ce n’est pas suffisant, mais c’est une idée intéressante qui permet de discuter », note un diplomate français. Une autre piste qui fait l’unanimité est l’utilisation de la Banque européenne d’investissement qui peut emprunter et prêter plusieurs dizaines de milliards d’euros : « ça passera par une augmentation de son capital, mais la BEI a montré à quel point elle était efficace ».

    «Champs des possibles»

    Bruno Le Maire, le ministre des Finances français, a présenté, mercredi, la proposition de la France : un « fonds de sauvetage européen » géré par la Commission d’une durée de vie de 5 à 10 ans et destiné à financer « les programmes dédiés pour renforcer les systèmes de santé et relancer l’économie ». Il serait alimenté par un impôt de solidarité ou une contribution des États membres et pourrait émettre des obligations avec la garantie commune des Vingt-sept. Autre « brique », selon le mot d’un diplomate, le fonds SURE proposé jeudi par la Commission qui vise à offrir, pendant la durée de la crise, un filet de sécurité minimal destiné à financer les dépenses d’assurance chômage des États membres : l’Union emprunterait 100 milliards d’euros sur les marchés avec la garantie commune des États membres avant de les reprêter aux pays qui en ont le plus besoin.

    Enfin, la Commission a annoncé qu’elle allait modifier sa proposition de « cadre financier pluriannuel » pour la période 2021-2027, « ce qui reste le meilleur instrument possible à condition qu’il soit clairement plus ambitieux et plus conséquent que la proposition Juncker », dit-on à l’Élysée

    « Le champ des possibles apparait », commente satisfait un diplomate européen de haut rang : « d’autres propositions vont suivre, Rome et Madrid préparant une initiative commune ». Il reviendra aux ministres des Finances qui se réunissent mardi 7 avril de lister les options et la décision finale reviendra aux chefs d’État et de gouvernement.
     
  8. VinnieJones

    VinnieJones El Greco

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    Et pour finir, ça fait pschitt encore une fois devant le "nein" des Teutons et des Bataves : https://www.france24.com/fr/2020040...conomique-face-à-l-épidémie-pour-l-eurogroupe
     
  9. Ocampos 84140

    Ocampos 84140 Well-Known Member

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    Disparaître" pour ces gens là c'est ne plus être milliardaire. Pour nous, c'est mourir.La gerbe.


    Le Point :

    Le classement « Forbes » des plus grandes fortunes de la planète a vu la disparition de 226 milliardaires en quelques jours. Des chiffres qui ne devraient pas aller en s'améliorant. https://lepoint.fr/economie/coronav...ardaires-dans-le-monde-s-effondre-08-04-2020-


    La refle ion d un gars sur twitter que je partage .
     
  10. anonymous_050120232

    anonymous_050120232 Well-Known Member

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    marseillais29 et VinnieJones aiment cela.
  11. VinnieJones

    VinnieJones El Greco

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    Je te réponds ici car le topic est mieux approprié ;). Non, Merkel n'a pas besoin de ch*er des billets : elle profite des royalties venus des usines de ses Hinterlands (Hongrie, Tchéquie, Pologne, qui ne sont pas dans l'Euro), des intérêts des dettes Grecques, Italiennes et Portugaises, des réparations de guerre jamais remboursées (270 milliards ACTUELS à la Grèce et 150 à l'Ex-Yougoslavie), de la dette qu'on leur a annulée au moment de la réunification (toujours au nom des "grands principes"), et surtout d'avoir la BCE à sa botte avec une monnaie qui est la copie conforme du Mark.
     
  12. Trophy2777

    Trophy2777 Well-Known Member

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    On joue le même jeux avec des règles différentes, on se fait baiser des le départ et sa sera comme ça tout le temps.

    On va rigoler de re industrialiser le pays avec une monnaie et coût de travail si fort alors que dans l'euro tu as 4 fois moins chers.
     
  13. VinnieJones

    VinnieJones El Greco

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    Rappel, en 2001 : 1€ = 6.65 Francs, 166 Pesetas, 340 Drachmes grecques et 1936 lires italiennes mais seulement 1,9 Marks et 2,2 Florins hollandais. Oui, dès le départ, il y avait une co*ille dans le pâté.

    La Chine annonce déjà un plan de relance pharaonique, et quand les US sortiront de la crise qui va suivre l'épidémie, ils vont massivement faire marcher la planche à billets, baisser le taux de change et subventionner leurs secteurs stratégiques pendant qu'en Europe on fait un plan de relance à 500 milliards pour...l'ensemble de la Zone Euro ! Si c'était pour faire ça, il valait mieux s'abstenir parce que c'est plus que ridicule.
     
    anonymous_050120232 aime votre message.
  14. Trophy2777

    Trophy2777 Well-Known Member

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    C'est quand meme fous, un pays qui a perdu la seconde guerre mondial, qui a commis des atrocités et que 50 ans après est le pilier de la zone euro. Généralement quand on perd, c'est long et dur de se relever, à nos jours, on dirait que c'est l'inverse qui s'est passé
     
    Blacklagoon aime votre message.
  15. VinnieJones

    VinnieJones El Greco

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    @marseillais29 : je réponds ici à ton post, ça sera plus approprié ;)
    J'approuve, c'est une magnifique lecture ! Et pour la compléter, au delà des théoriciens les plus connus comme Confucius ou Lao Tseu, on peut y ajouter les philosophes Zhu Xi et Mengzi, et surtout l'historien Sima Qian (avec lui, on comprend tout). La constance depuis 3000 ans (au moins) est vraiment saisissante. Ça résume parfaitement la situation actuelle, et c'est déjà ce qu'avait décrit Marco Polo dans ses mémoires. Il y a eu la période Mongole, mais elle a duré à peine 100 ans et ce sont les Mongols qui se sont Sinisés. Pas l'inverse : jamais les Chinois n'ont adopté les coutumes, ni la culture ni la langue des Hordes.

    D'ailleurs, plusieurs fois quand je suis allé en Chine (j'ai du y passer deux années et demies de ma vie au total), ce que j'ai toujours trouvé assez "sidérant" (je mets les guillemets car c'est pas négatif) de mon point de vue extérieur c'est que finalement, leur "communisme" (à la chinoise, ça va de soi), n'est rien d'autre qu'une sorte d'aboutissement de l'Empire des Hans et avant eux de la dynastie Zhou. Les premiers ayant mis en place une sorte de "collectivisation" agricole sous contrôle impérial quant aux seconds, ils ont inventé la bureaucratie bien avant même l'apparition des Mandarins. Puis les autres dynasties ont poursuivi quasiment le même dessein, avec quelques nuances, mais le fonctionnement est toujours resté le même. J'ai demandé à mes amis chinois et à des locaux sur place quelle était la grande différence entre leur système actuel et l'Empire. Ils m'ont tous répondu "la plus grande, c'est surtout la couleur". Au début j'avais pas compris, et ils m'ont expliqué en me disant "si on enlève la période de la révolution Culturelle, c'est la même chose. C'est juste qu'avant, on était habillé en Jaune et maintenant, on est habillé en Rouge". Mao lui-même se prenait pour l'Empereur. Quand il était tout seul, il mettait le costume et allait s'asseoir sur le trône dans la Cité Interdite.

    Et ce qui est intéressant à voir, c'est que depuis que Xi Jinping est président, ils sont entrain de liquider un certain héritage de Mao : en gros le "pathos marxiste" tout en gardant ses grandes lignes sur le collectivisme et l'indépendance nationale, les gens reviennent vers les "anciennes" croyances et philosophies et le Parti a même ré-autorisé le culte de certains empereurs en encourageant le retour aux "valeurs traditionnelles" contre "le consumérisme occidental". La période de la "République" et de la direction collégiale était une vraie anomalie dans leurs annales. Xi est président à vie, il est là pour au moins encore 25 ans et je parie ma co*ille droite que c'est sa fille qui lui succédera. Il y a également les purges (milliardaires arrêtés, "nettoyage" du Parti) sans oublier le culte de la personnalité autour du nouvel Empereur qui tourne à plein régime depuis 5 ans. Quand tu regardes en détails, tout ça est très cohérent et s'inscrit totalement dans la continuité.

    Et au niveau mondial, la Chine a toujours oscillé entre périodes de découvertes (commerce et/ou exploration), de messianisme (soft power ou vassalisation des voisins) et de fermeture totale (cf : la destruction de la flotte en 1433). Si on veut pinailler, on peut objecter ce qu'ils ont subi comme les "occupations" japonaises, occidentales au XIXe (et encore, ces deux là n'ont été que partielles et très limitées dans le temps), ou Mongoles (dont j'ai parlé au dessus). Mais au regard de la chronologie globale, c'est assez insignifiant. Et lorsque la crise actuelle sera terminée, ils vont rappeler au Monde entier pourquoi ils étaient la première puissance mondiale jusqu'au XVIIe siècle...
     
    marseillais29 et Loranais aiment cela.
  16. VinnieJones

    VinnieJones El Greco

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  17. marseillais29

    marseillais29 moi en personne

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    Je ne connais pas Sima Qian, lesquels de ses livres conseilles tu? Je ne manques pas de temps pour lire en ce moment...

    Je pense que tu connais mieux le sujet que moi, mais tout ce que j'ai lu va dans ce sens aussi. L'assimilation n'est finalement pas un concept si "à la française" que ça. :D

    Ce que tu décris là est bien décrit par Graham allison dans "le piège de Thucydide", il fait un tableau assez simple pour expliquer les différences culturelles entre américains et Chinois qui me semble les résumer assez bien.

    upload_2020-4-18_16-24-20.png

    Les guerres de l'opium, les défaites contre les Russes et les occupations britanniques et Japonaises entre le XVIIIème et le XXème siècle ont été des humiliations pour eux, et ils ont appris de ça. Mais je te suis complètement, ce n'est qu'une parenthèse dans leur histoire.

    J'ai retenu une phrase de Confucius citée dans ce livre aussi: " De même qu'il n'y a pas 2 soleils dans le ciel, il ne peut y avoir 2 empereurs sur terre". La Chine n'a jamais lâché ces idées et cette philosophie qui ont fait d'eux un peuple dominant pendant presquee 20 siècles. La différence est la taille de leur terrain de jeux, auparavant ça se "limitait" à l'Asie, aujourd'hui c'est le monde.

    La Chine étend ses tentacules partout, elle ne les utilise pas pour le moment mais le pouvoir qu'elle est en train d'acquérir est impressionnant. Leur soft power égalera rapidement celui des états unis si ce n'est pas déjà le cas dans le monde. En Asie, ils sont déjà les plus puissants, en Afrique ils ne tarderont pas à le devenir si ils ne le sont pas déjà et en Europe ils profitent du moindre "trou" laissé par les américains pour s'y engouffrer. Sans parler des divergences entre pays Européens qu'ils savent parfaitement exploiter, de nos faiblesses dans le soutien à nos industries qui leur permet de récupérer tout ce qu'ils peuvent.

    On est en train de revenir aux périodes des peuples et des empires, le retour à un fonctionnement pré XXème siècle. Les seuls qui se tirent des balles dans les pieds en permanence et qui ne veulent pas s'adapter et comprendre ce qui se passe par naïveté, lâcheté, idéologie et défense d’intérêts étrangers c'est les élites européennes... On le paie déjà, et on le paiera de plus en plus au fur et à mesure que le temps passera.

    Edit: en parlant de tout ça, sur le même sujet

     
    Dernière édition: 18 Avril 2020
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  18. VinnieJones

    VinnieJones El Greco

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    Alors du coup, je te conseille le seul livre traduit en français : "Mémoires historiques". Elles ont été traduites par Edouard Chavannes en 1895, et c'est un énorme pavé (+ de 4000 pages). J'ai la chance d'avoir l'édition complète chez mes parents (les 7 volumes qui ont été réimprimés dans les années 50), mais par contre j'ai regardé sur Amazon, et apparemment les nouvelles éditions sont affreuses. Bourrées d'erreurs et de mauvaises citations du traducteur... Il y a une édition pas trop chère, mais il n'y a que les biographies donc c'est incomplet. Tu peux les télécharger ici et les imprimer (si t'as du papelard en rab :D).

    En effet, l'assimilation, c'est aussi un concept Chinois mais également Grec. D'ailleurs, dans le tableau (très bien fait au passage) que tu donnes, beaucoup de concepts chinois existent aussi dans la philosophie grecque, notamment chez Zénon ou Aristote. Pour résumer grossièrement : l'acceptation du Monde en atteignant ses objectifs et en ayant conscience qu'il y a des éléments extérieurs qui ne sont pas maîtrisables. Il y a un article écrit par un spécialiste (que je ne connaissais pas du tout) qui explique magnifiquement les similitudes entre les deux pensées : http://tao-yin.fr/taoisme-et-pre-socratiques-2/. Comme quoi, quand on touche aux grandes questions, pour peu que l'on ne soit pas trop borné, on peut arriver aux mêmes conclusions. C'est ce qu'explique aussi Sima Qian quand il dit que le Taoïsme, le Bouddhisme et le Confucianisme sont "complémentaires" ;). Et on retrouve aussi, bien sûr, une base d'inspiration qui provient de l'hindouisme (épurée du ritualisme et du polythéisme). J'aurais adoré lire ce que pensaient les Mayas ou les Égyptiens anciens à ce sujet. Et pour être très précis, le "centre de l'univers" chez Confucius, ce sont les "terres connues" où ils étaient établis à l'époque.

    Tu as tout à fait raison sur le soft power. C'est d'ailleurs la base, un peu comme Alexandre le Grand en moins guerrier : ils n'ont finalement jamais été hyper expansionnistes au sens militaire du terme, si on excepte ce qui compose leur "espace naturel" (Tibet, Taïwan, Mer de Chine, pour synthétiser). C'est pour ça qu'ils sont toujours debout depuis 5000 ans. Pour te donner un exemple, aux Philippines et au Vietnam, qui font du protectionnisme à plein régime, 1/3 des capitaux du pays sont chinois. Et dans des secteurs stratégiques comme le recyclage ou l'électricité. Ma copine, qui est ingénieure en cheffe de sa boîte (elle s'occupe des réseaux électriques pour professionnels), dépend directement du bureau de Shenzhen maintenant. Et ce sont eux (même plus le Gouvernement Philippin) qui lui envoient des missions directement, et elle va jusqu'en Birmanie depuis le rachat tandis qu'ils ont installés des "sympathisants" philippins dans les locaux de Cebu. Tout en finesse quoi. Et prochainement, Duterte doit rencontrer Xi Jinping. Il est question qu'il abandonne un des atolls des Spratley en échange d'un train à sustentions magnétique en plusieurs parties qui doit couvrir les grandes îles des Philippines. Un truc pharaonique que seul la Chine est capable de réaliser. Voilà où se trouve le vrai pouvoir.

    Et ce qu'on note, c'est qu'ils le font de façon beaucoup plus intelligente que l'Allemagne, par exemple. Au lieu d'imposer l'austérité et de piller leurs voisins, ils font toujours du donnant-donnant :"votre île contre un train" ou "on vous donne 10 milliards pour construire la nouvelle Capitale (Naypyidaw en Birmanie) et en échange, nos produits sont détaxés pendant 15 ans". Quand tu as de telles arguments, tu n'as plus besoin de faire la guerre. Et le pire, c'est que ceux qui traitent de cette façon avec eux ne les détestent même pas. Je pense même que de part une certaine culture commune, les Chinois ne les méprisent pas. Contrairement à l'Europe et aux US, sur qui ils s'essuient les pieds. À l'exception d'ailleurs de trois pays : la France, l'Italie et la Grèce. Quand tu regardes, Xi Jinping est venu personnellement rencontrer Mitsotakis et Macron, alors que Merkel n'a eu droit qu'au 1er Ministre. On se console comme on peut, mais le symbole est là :D.

    Sinon, en effet, le "monde de demain" qu'on nous a vendu était périmé dès le départ et c'était plus qu'évident qu'un tel merdier (qui ne date d'ailleurs pas de la Deuxième guerre mondiale, mais plutôt des "années folles") allait forcément conduire à la catastrophe et au retour des Empires. Nous, on a eu la naïveté de croire que les "valeurs européennes" étaient universelles. Et ça continue encore aujourd'hui. "Le marché blablabla, la liberté économique blablabla", même les américains en sont revenus. Je vais dire une banalité mais Trump, Bolsonaro, même Johnson sont les produits de la révolte anti-globalisation quand Xi Jinping, lui, est dans une continuité millénaire. Et c'est ce qui fait définitivement la différence. On a voulu, au nom de grands principes, imposer des systèmes de pensées préfabriqués (et déterministes, donc comme si ça sortait de la Bible), à des peuples qui n'avaient absolument rien en commun. Le pire étant qu'on a pourtant déjà connu ça dans l'Histoire. Ça s'appelle la chute de Rome... Keynes avait raison : les idées seront toujours plus fortes que les intérêts. Et à ce jeu là, au nom de "l'humanisme", on sera toujours la risée de nos concurrents installés depuis des millénaires.

    PS : l'article d'Opex est super intéressant, merci ! ;)
     
  19. VinnieJones

    VinnieJones El Greco

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    Tiens sinon, pour retomber dans quelque chose de plus "bas de gamme", voilà pourquoi je ne voterai JAMAIS pour l'UPR. Figurez-vous que j'ai eu une conversation avec Jacques Sapir cet après midi (oui oui !) suite à son interview remarquable que j'avais retweetée et commentée.
    https://twitter.com/alainb_/status/1251550769951789058

    Leurs militants sont vraiment à ranger dans la catégorie des con*ards. Le type vient essayer de me donner un cours, puis fait semblant de ne pas comprendre pour discréditer ce que j'écris (alors qu'il est totalement à côté de la plaque puisque j'explique le contraire en prenant l'ASEAN comme exemple). J'ai parlé d'un nouveau marché commun sans l'Allemagne avec une nouvelle monnaie de référence (du haut de mes modestes connaissances sur le sujet), et il vient me sortir que de toute façon la monnaie de référence serait le mark.

    Du n'importe quoi. Dire que ce mec est "responsable des questions de l'Euro" à l'UPR. Ça situe vraiment le niveau. Il termine la conversation par "bah si quand même". Je sentais qu'il était au bout de ses arguments. Si j'avais continué à répondre, j'aurais eu droit aux quolibets habituels venant de ces frustrés : "vous êtes inculte", puis "non mais vous comprenez pas, Asselineau l'a expliqué blabla" suivi de "Chevènement beurk cacaboudin" pour terminer par "si vous êtes pas à l'UPR vous servez à rien ou vous êtes un traître." voire "jtai capté, t'es juste un larbin du système qui joue au souverainiste". Du haut niveau... Lisez bien le ton du mec, c'est une vraie contre-pub à ses idées. Une autre preuve : une superbe interview de Marie-Françoise Bechtel. (Lien ici).

    Regardez les commentaires en dessous. Que des dénigrements, de l'ironie à deux balles et des insultes suivies de louanges pour leur gourou. Non définitivement, je lâche prise avec ces gens-là qui ne sont que des sectaires sans intérêt. C'est dommage pour les idées. Mais comme disait Marc-Antoine : "Ean h outopia provàlletai apo métria, tote afiste tin na apotyxei !". ("si l'Idéal est porté par des médiocres, alors qu'il échoue !".)

    Edit : je crois que c'est @madmax61 qui avait aussi eu affaire avec eux et qu'il en avait tiré les mêmes conclusions, si mes souvenirs sont bons. Si je me trompe, tu peux virer le passage ;):D
     
    Dernière édition: 19 Avril 2020
    anonymous_050120232 aime votre message.
  20. anonymous_050120232

    anonymous_050120232 Well-Known Member

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    Non non tu peux laisser, c'est exactement ça. Je ne suis même pas surpris par ton retour sur les membres de l'UPR, ils sont sectaires et agressifs dès lors que tu ne roules pas pour eux ou que tu essaies d'emmener le débat sur des questions pour lesquelles ils n'ont pas de réponses.

    Je mettrais un petit bémol sur Jacques Sapir, non pas que je sois pro-Euro. Mais le mec est hostile à l'Euro de base, à partir de là il va forcément interpréter les faits de façon à ce que cela aille dans le sens de la sortie de l'Euro.
    Ce constat là, je pourrais le faire pour toutes les personnes qui défendent une cause et s'y attachent mordicus (ça s'applique aussi à nous deux, souverainistes) C'est une des raisons qui m'ont valu de prendre mes distances avec le milieu politique, et à fustiger les médias : ce sont des milieux médiocres, faussement intelligents, absolument pas pragmatiques car ils sont idéologues, ils interprètent les faits de façon à ce qu'ils aillent dans leur sens...
     
    VinnieJones et tommy aiment cela.

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