Politique(s)

Dans ce cas il faut convaincre Baroin de changer d'avis
Lui pour le coup, il essaierait pas de draguer l'électorat de Marine.

 

Clairement, on ne peut qu'être dubitatif devant le choix de maintenir les élections dans de telles conditions (à titre personnel, je n'étais pas allé voter au premier tour... bonne décision, ça m'a évité de contaminer les gens qui tiennent les bureaux de vote!!!)
Le pire, c'est que je suis persuadé que LREM a essayé de profiter de la situation - tel un vulgaire Aulas - en misant sur la possibilité de gagner des mairies en cas d'abstention plus forte qu'à l'accoutumée. Pari perdu, car ils se sont quand même ramassés. Sans ancrage local, tu n'existes pas aux élections locales (exemple : Georges Frêche malgré son exclusion du PS avait laminé la candidate officielle aux régionales 2010)

Ceci dit, je maintiens que l'abstention a aussi pu être provoquée par la nullité des candidats à la mairie de Paris, et plus généralement par un raz-le-bol de la politique.

A Bobigny, c'est bien le PCF (via Abdel Sadi) qui a repris la ville à l'UDI qui s'y était particulièrement distingué par un clientélisme éhonté et des petits arrangements avec les caïds locaux. Idem pour Noisy-le-Sec (Olivier Sarrabeyrousse) qui était soutenu par toutes les listes de gauche.

 

pour etre precis dans les 3 il n'y a qu'un NPA (poutou)
la 2e c'est une FI (candidate suppleante en 2017) avec 15 ans de CGT
le 3e c'est un gilet jaune mutilé devant la mairie où il va siéger

le PCF ca va surtout dependre du vote des adhérents,
en 2017 c'etait tres tres juste et là roussel pousse pour une candidature

 

Le problème, c'est que beaucoup de l'électorat de Marine sont des déçus de la gauche depuis 2017 (ce qui n'était pas le cas avant). Les déçus de la droite ne vont plus voter. Et je pense que Baroin n'est pas une bonne option car il est trop pro-européen (contrairement aux trois autres que j'ai cité) et en cela, ça ne le différencie pas tellement de Macron. Niveau politique étrangère, même s'il est moins atlantiste que le dernier, il fera grosso-modo du Chirac-Sarkozy (couple franco-allemand, etc). Son atout est d'être intransigeant sur les questions régaliennes (à Troyes, il n'a pas fait d'arrangement comme ceux dont parlait l'ami @madmax61 ni de clientélisme éhonté). Mais je pense que ses idées font que sa marge de manoeuvre sera trop limitée, là où Guaino pourrait ramener les électeurs au bercail avec une ligne Séguin-Chevènement pour synthétiser (qui avec Pasqua était majoritaire au RPR et n'a pas pu aller plus loin qu'à cause des magouilles de Chirac et Juppé).

 

dès fois je me dis que baroin pourrait tirer les marrons du feu aux républicains, il a pas trop de faitouts au cul, il pourrait fédérer à droite.

 

y en a bien quelques uns qui doivent voter FN aussi, non?

 

Une chose est sure, les meilleurs discours de Sarko étaient signés Guaino.

 

Pas tant que ça au final, car Marine a gardé malgré tout la ligne Philippot même si elle a donné des gages aux vieux fachos du parti. Et ça consistait à piquer des électeurs socialistes et du PCF déçus.

 

OK, je l'ignorais pour Poutou.
Guaino ne reviendra pas. J'avais aussi pensé à Aubert, mais il s'était fait laminer aux municipales de 2014 à Carpentras. De toute façon, je ne m'attends pas à ce que LR présente un candidat "gaulliste", cette ligne est morte depuis longtemps vu qu'ils en ont renié les valeurs depuis fort longtemps... j'avoue être allergique à tout ce qui touche à LR/UMP que je ne supporte pas!!!

Le centre est occupé par Macron, je ne pense pas que LR se risquera à envoyer un candidat de centre-droit qui se ferait laminer. Mais tu as raison : c'est également bouché de l'autre côté avec le RN. En fait, leur espace politique est devenu mince.

Pour Bertrand, à partir du moment où il a quitté LR, pars du principe que c'est mort. Je ne voyais pas non plus Baroin y aller - il s'occupe de l'association des maires de France - mais sa récente déclaration me fait douter. En soi ce n'est pas un mauvais bougre, mais il faut le prendre comme un nouveau Chirac, un homme de consensus qui ne fera pas trop bouger les choses.

Il n'y a plus de vrais gaullistes, et ceux qui restent sont centenaires
Tu connais ma solution : un candidat du souverainisme capable de rassembler au-delà du clivage gauche-droite, à l'image de ce qu'avait tenté de faire Chevènement en 2002 (même s'il s'est heurté à quelques difficultés, notamment avec De Villiers) Un mouvement pour une France forte, indépendante des entités supra-nationales, rayonnante par ses coopérations internationales (choisies et non subies) et sa diplomatie, intransigeante sur le respect des lois, défendant les services publics et une laïcité stricte, garant d'une politique d'assimilation et d'intégration dénué de tout racisme & racialisme et de prosélytisme religieux.

Je n'arrive pas à croire que nous ne soyons pas foutus d'avoir un candidat sur cette ligne, alors que tu peux trouver des gens compatibles dans tout un tas de mouvements/partis :
- les chevènementistes
- les cocus du RPR (je te la dédicace, celle là ) de la ligne dite gaulliste de Philippe Séguin
- les ex de Debout la République qui n'ont pas voulu suivre Dupont-Aignan dans son délire lepéniste (celle là, je la prends pour moi)
- les Patriotes qui sont coincés par l'étiquette ex-FN de Philippot
- les gens de l'UPR... je sais, ils sont insupportables, mais les déboires de leur chef va peut-être les pousser à reconsidérer leur stratégie politique de "UPR ou rien"
- chez les Insoumis, tu peux trouver des personnes sur la ligne Ruffin Quatrennens et les débaucher si FI s'enfonce dans une ligne indigéniste
- certaines personnes qui votent RN faute de mieux, qui ne sont pas forcément racistes mais sont passés du côté obscur par ras-le-bol des politiciens ou de la violence
- les villiéristes (à prendre quand même avec des pincettes, car très conservateur et idéologiquement proche de RN)
- même dans un parti centriste comme le Modem, je suis sûr que tu peux trouver des gens qui ne sont pas si pro-UE que cela mais qui ont été attirés par le dépassement du clivage gauche/droite

C'est désespérant de voir qu'avec tout ça, alors que les différences idéologiques sont assez minces entre les uns et les autres, on n'arrive pas à envisager un mouvement unique capable de mettre dos-à-dos à la fois la politique libérale de Macron et la politique identitaire des Le Pen.

 

En gros @madmax61 t'es en train de nous dire que le candidat idéal c'est Philippe Rickwaert...

 

Je viens d'entendre que Faure n'était pas contre se rallier à un candidat EELV en 2022.
C'est peut être la force de la gauche pour une candidature de rassemblement : le charisme d'huitre de ses dirigeants

De mémoire, il me semble que la décision de maintenir le 1er tour avait été unanime parmi les partis politiques invités à l'Elysée.
D'ailleurs, je n'ai entendu personne contredire Macron quand il a dit : "Le Premier ministre a consulté toutes les forces politiques et personne n'a pensé qu'il fallait les reporter. Il en est de même lorsque je consulte Richard Ferrand et Gérard Larcher"

Par contre, à l'époque, il semblerait que c'était le retrait qui était vu comme un manoeuvre.

les pires aussi.

 

Guaino, je le vois plus comme un recours. Je ne l'ai pas vu récemment, mais c'est une option à laquelle il réfléchit (il en avait parlé lors de la dernière conf à laquelle j'ai pu assister) seulement si les circonstances le permettent. Sinon, en effet, il est parti dégoûté et ne remettra pas les mains dans le cambouis.

Aubert est encore jeune (seulement 42 ans) et son échec de 2014 peut être imputé à sa jeunesse et n'est pas disqualifiant. Surtout qu'il a fait un bon score aux élections internes mais effectivement, moi non plus je ne supporte pas ce parti. Après, ses idées sont intéressantes et comme Bellamy, c'est au moins quelqu'un de cultivé et d'intelligent. Ce qui n'est pas le cas des autres barons du parti.

J'avais aussi parlé de Boyer et franchement, quand je vois son parcours, je me dis qu'elle pourrait être aussi une alternative. Elle a bénéficié d'une bonne couverture durant la pandémie, et ses positions en matière de politique étrangère sont pour moi respectables (négociations avec Assad, anti-atlantiste, etc). Elle a aussi su garder ses distances avec Sens commun, le RN, etc et n'est pas aussi libérale que ce qu'on croit. Je ne dis pas que je voterai pour elle, mais elle me semble une hypothèse crédible.

Je suis d'accord avec le reste de tes points. Je me permets juste de nuancer deux points : en 2002, il y a failli avoir un accord tripartite entre Pasqua, Chevènement et Villiers et le ralliement de Séguin et Marie-France Garaud. Ça s'est joué à un poil de c*l, et ça a échoué uniquement parce que Chirac a torpillé l'affaire via Villepin en commençant à sortir des affaires. (je raconterai ça en détails, tu verras, c'est savoureux ). Tout était prêt et il y avait même déjà un "gouvernement noir" (le "shadow cabinet" comme ils disent en UK) avec Chevènement président, Marie-France 1ère Ministre, Pasqua à l'Intérieur, Villiers à la Défense, Max Gallo à la Culture, Séguin aux Affaires Etrangères, George Sarre à l'Industrie, etc. Tout a été ruiné, et c'est pour moi ce qui a marqué le tournant. Avec le recul je pense que la France a manqué un grand rendez-vous avec l'Histoire.

Concernant Villiers, je nuance aussi un peu : c'est vrai qu'aujourd'hui (j'insiste là-dessus), il est plutôt proche du RN ("Rencontrer Patrick Buisson à la fin des années 2000 a changé ma vie", je cite ) mais ça n'était pas le cas avant. Il était sur une ligne droite-catho avec un côté monarchiste "France éternelle" un peu folklo disons. Mais il a toujours été viscéralement anti-libéral et anti-euro et surtout anti-FN (détestant les anciens de l'Algérie Française notamment). C'est pour ça qu'il ne s'est jamais rapproché du père Le Pen ni d'Alain Madelin quand ça a capoté en 2002. (une anecdote d'ailleurs : il ne voulait pas supprimer le droit du sol, car c'était une loi Royale, véridique !).

Bref, je ne sais pas où on va et au vu de la situation actuelle (j'insiste là-dessus), je vois toujours Macron être réélu les doigts dans le nez et, comme j'avais déjà dit, en France on fait toujours les choses beaucoup plus violemment qu'ailleurs. En 2027 on aura pas un Trump ni même un Bolsonaro mais un Duterte ou une Aung San Suu Kyi (dont seuls les naïfs peuvent penser que c'est une démocrate, mais fin de la digression ) qui arrivera au pouvoir sur le thème "la loi et l'ordre" pour "couper des têtes". Et dans cette perspective, MMLP m'apparaît comme l'hypothèse la plus probable.

PS : évidemment que les vrais gaullistes sont centenaires, mais n'oublie surtout pas ceux des années 50-60 qui ont accompagné le général jusqu'au bout, qui ont combattu l'OAS et qui méritent également amplement le titre parce que... ça ne s'est pas arrêté en 44 !

PS 2 : je prépare un court édito satirique (une page et demie) intitulé "Quelle droite de Merde !" .

 

y avait quand meme, parait il, 20% des electeurs de fillon qui avaient voté lepen au 2nd tour de 2017, ca fait une bonne base possible a convertir

apres moi je connais pas bien vos familles (décrites dans le post en dessous) et leurs différences, vu de loin le "barrage" républicain me semble assez poreux, aucune surprise quand mariani le franchit par ex

 

Ha bon? Et tu leur vends quoi comme t-shirt à eux?

 

Fillon, c'est spécial. C'est la ligne Trump-Tea Party (pour caricaturer) c-a-d ultra-libérale en économie et ultra-conservateur sur le plan sociétal. C'est la PREMIÈRE fois que la droite classique avait un candidat comme ça. Sarkozy était beaucoup plus modéré là-dessus (il s'est jamais affiché avec Sens commun par exemple). Et c'est compatible avec certains au RN actuel, comme Aliot ou Nicolas Bay par exemple. Faut pas oublier que le RN de Marine, c'est un melting-pot qui n'a plus rien à voir avec celui du père même s'il reste les infréquentables.

 

Des T-shirt des who!

 

Tu confonds je crois. Grenoble, ce n'est pas lui.

 

Je pensais aussi à Dakar et Riad (mais on en a déjà parlé il me semble).

 

Dakar on en avait parlé, oui, et j'avais trouvé ça hyper réducteur surtout au vu de la longueur et du contenu qui disait le strict opposé de la petite phrase qu'on a retenu. Enfin, je vais pas revenir là-dessus.

Par contre, Riyad, c'est pas Guaino non plus. C'est le même conseiller (j'ai son visage en tête mais j'ai oublié son nom à l'instant T) qui lui avait déjà fait le discours sur le curé et l'instituteur quand il a reçu le titre de Chanoine de Latran.

 

Alors au temps pour moi.