Ouaip. Il y en a déjà qui sont en cours de livraison. En fait, ce que peu de gens savent, c'est que depuis l'invasion de Chypre, il y a un "trésor de guerre" (qui n'est pas comptabilisé dans le budget et dont le montant est classé secret-défense) qui doit servir en cas de conflit ou de "menace sérieuse", ce qui est hélas le cas actuellement. Il y en a plusieurs qui doivent être livrés rapidement (3 ou 4 je crois) et le reste va suivre. Pour ce genre de chose, l'Etat aura les moyens et pourra payer. Montrer les muscles, c'est la seule façon de dissuader Dogan et de le faire reculer, il ne comprend que ça. Si vis pacem para bellum est une devise qui ne s'est malheureusement jamais démentie, à fortiori lorsque tu as des psychopathes sanguinaires en face de toi. Cavusoglu vient encore de dire qu'il voulait "finir le travail en Arménie". Je pense que le message est clair...
Je ne suis pas surpris par la volonté de la Grèce de s'armer, compte-tenu du contexte tendu actuel. Par contre, bien que les grecs aient commandé des Mirage par le passé, je suis - agréablement - surpris qu'ils aient choisi le Rafale, alors qu'ils auraient pu faire comme bon nombre de pays européens et commander du F35 au nom de l'OTAN.
Un peu déçu que Macron ne montre pas davantage les dents dans les paroles au moins. Lui si prompt à rouler des mécaniques face à Trump, je le trouve vraiment timoré. Ne serait-ce que rappeler que la Grèce est un partenaire stratégique essentiel de la France,... puissance nucléaire (clin d'oeil, clin d'oeil). Ca me semblerait une bonne mise au point, surtout aujourd'hui que la Turquie fait feu de tout bois en multipliant les fronts (et donc ne pourra pas à court-moyen terme avoir de moyens pour lorgner les iles grecques).
Macron parle régulièrement, il n'y a que lui qui le fasse. Le problème est que les Turcs voient très bien que la France est impuissante à cause de l'union européenne
En fait, tous les experts militaires grecs se sont accordés sur deux choses : l'aspect diplomatique et l'aspect technique. Et dans les deux cas, il n'y a pas eu photo. Quant aux F35, ils ne pourront de toute façon pas être livrés avant 2024. Point positif toutefois : Trump a interdit l'export de nouveaux avions à Dogan et a exclut la Turquie des pays assembleurs de F35.
Sur l'aspect technique c'est indéniable : Dassault maitrise le Rafale, ce qui est loin d'être le cas du F35 très critiqué pour ses défauts techniques et le gouffre financier qu'il représente. Mais jusqu'ici, ça n'empêchait pas nos "partenaires" européens de faire leurs emplettes chez l'Oncle Sam... Sur le plan diplomatique, la France présente l'avantage d'être un allié fiable pour la Grèce face aux turcs, là où les US peuvent jouer sur les deux tableaux (même si là, ils sont en train de mettre la pression sur la Turquie avec l'embargo)
C'est tout à fait ça. Il y a une chance historique : attendu qu'il n'y a pas de décision multilatérales sur les affaires étrangères en Europe, un accord Macron-Poutine (même si c'est un faux-c*l) serait la meilleure chose possible. Autant je trouve Macron absolument lamentable en politique intérieure, autant pour ce qui est de la diplomatie, il a su être plutôt pragmatique et a plusieurs fois dit non à Merkel là où Sarkozy et Hollande se sont couchés (on oublie souvent le rôle historique de l'OTAN dans l'histoire avec les US historiquement totalement pro-Allemand hormis les deux parenthèses Nixon et Trump). Quand il a dit que l'OTAN était en état de mort cérébrale, je ne peux qu'approuver. Si Macron peut faire un deal avec Poutine, sur les bases que j'ai déjà évoquées et qui me semblent réalistes, alors Merkel sera coincée et ne pourra plus soutenir Erdogan car elle sera littéralement prise en tenaille entre la France et la Russie. Actuellement, on est dans un entre-deux. La situation globale est très inquiétante, mais elle n'est pas encore catastrophique. Les Russes jouent sur les deux tableaux et je pense qu'Erdogan est condamné à terme s'il perd l'Artsakh. À titre personnel, ce que je redoute par dessus tout, c'est une nouvelle guerre froide et une alliance Chine-Russie avec de l'autre côté les US qui reviennent à leur politique des années 60-70 puis des années Bush-Obama (ce qui sera le cas avec Biden dont la colistière s'est couchée devant la Chine en accablant les Russes),qui crucifierait l'Europe pour de bon et serait une catastrophe planétaire. (avec en sus leurs délires minoritaires issus de la French Theory qu'ils nous réexportent et qui ne vise qu'à éclater la société).
La France va livrer 18 Rafale à la Grèce, donc 12 d'occasion prélevés dans le parc de l'Armée de l'Air, pour le coup c'est bien plus significatif que des paroles car cela donnerait la possibilité à la Grèce d'avoir la supérorité aérienne sur les turcs (leur point faible) D'un point de vue géopolitique et industriel, je trouve que cette solution (prélever dans notre parc d'occasions) est bien pensée à plusieurs niveaux : - la France est en mesure de livrer à la Grèce des Rafale qui ont déjà des heures de vol (donc réputés sûrs) en moins de 9 mois, le temps de les "défranciser". - de cette façon, la France met indirectement la pression sur la Turquie en fournissant la Grèce. - il y a un autre objectif derrière la Grèce : signer un contrat avec la Croatie qui doit remplacer ses vieux Mig21 (décision en 2021) Initialement, les croates devaient commander des F16 israëliens d'occasion... sauf que les US ont mis leur veto (on se demande bien pourquoi) Du coup, la solution européenne serait privilégiée : nous ne sommes pas les seuls sur le coup (Gripen, Typhoon), mais si l'exemple grec fait ses preuves, ce sera un argument de choix. Et si la France arrive à rafler le contrat de la Croatie en plus de la Grèce, ça pourrait non seulement donner un coup de boost au programme en Europe, mais en plus renforcer nos liens avec l'Europe méditerranéenne. - les Rafale d'occasion sont prélevés dans notre parc actuel, et seront remplacés par des Rafale neufs. Qui dit nouvelle commande du Rafale par l'armée dit maintien du programme, et donc maintien voir création d'emplois. Le seul point délicat à gérer pour l'Armée de l'Air va être la période de trou entre le moment où les Rafale d'occasion seront prélevés, et l'arrivée des Rafale neufs. Ils devraient être compensés par des Mirage 2000 mais qu'il ne faudra pas utiliser trop longtemps car vieillissants. En tout cas, cette crise gréco-turque balaye à elle seule les perspectives d'une défense européenne puisque la France soutient ouvertement la Grèce contre la Turquie, ce qui est très loin d'être le cas de l'Allemagne, compte-tenu de l'importante dispora turque. Et de toute façon, hors de question de faire défense commune avec des pays qui dans les faits privilégient l'OTAN. Attention, on marcherait sur des oeufs en cas d'accord avec Poutine car il va forcément faire le parallèle avec ce qui se passe au Donbass (et plus globalement dans les territoires russophones hors Russie plus ou moins revendiqués) Si la France soutient ouvertement le Haut-Karabagh - qui a besoin d'une reconnaissance internationale, mais dont l'objectif à long terme est le rattachement à l'Arménie - avec l'aide de la Russie, ça sera compliqué de s'opposer au grignotage de l'Ukraine.
Pour la première partie, je suis d'accord à 100%. Rien à ajouter. Sur la seconde, je pense que ça serait un peu plus compliqué que ça avec l'Ukraine. On peut nous aussi jouer sur les deux tableaux et prendre une position forte et historique en reconnaissant le Haut-Karabakh, tout en tenant tête à Poutine en lui proposant un deal. Le gros problème, c'est qu'à l'heure actuelle, l'Ukraine a élu le président le plus pro-Russe depuis Ianoukovitch, mais qu'il n'y a toujours pas de solution au conflit. Et il n'y en aura pas tant que l'Ukraine n'acceptera pas un régime fédéral (ce qui à mon sens ne pourra être que la seule solution à terme) avec respect de la langue russe sur tout le territoire, ce qui était le point majeur d'achoppement mais qui a été signé. D'autre part, aucune des deux parties n'a respecté les accords de Minsk. Je pense qu'il y a une opportunité de jouer là-dessus car on se rend compte que les séparatistes sont finalement plus proches de l'idéologie post-soviétique (via leurs liens avec le Parti communiste de Russie, notamment) que de Poutine qui se rend compte qu'il s'est mis dedans tout seul. Bref, comme je disais, je ne ferai jamais confiance à Poutine, mais on se doit de parler avec lui et de mettre tous les sujets sur la table très rapidement et obtenir un accord. Je redoute par dessus tout une nouvelle guerre froide (et on sait ce dont sont capable tant le FSB que la CIA quand il s'agit de mettre le souk à l'étranger) et c'est malheureusement ce qui se produira si Biden est élu (sa colistière a encore dit pendant le débat tout le mal qu'elle pensait des Russes) là où Trump a adopté la politique du "let them deal" et s'est totalement désengagé du pays, en ayant obtenu un accord d'apaisement avec Poutine. Très insuffisant, certes, mais c'est toujours mieux que rien, là où Obama (appuyé par son Vice-président) a fait n'importe quoi, jusqu'à financer des néo-nazis pour contrer Poutine. Si jamais ça se reproduit, c'est toute une région qui explosera.
L’attentat manqué de Villepinte en 2018 a été « conçu par l’Iran », conclut une enquête belge Le 30 juin 2018, une bombe sophistiquée aurait dû exploser lors d’un meeting du Conseil national de la résistance iranienne, une coalition de mouvements opposés aux autorités de Téhéran. Le projet d’attaque avait été déjoué in extremis. Les experts belges sont formels : l’onde de choc causée par la bombe aurait pu s’étendre sur une centaine de mètres, faire de nombreuses victimes et créer un mouvement de panique potentiellement mortel étant donné le nombre de personnes présentes. L’engin, à base de peroxyde d’acétone (ou TATP) et télécommandé à distance, aurait dû exploser le 30 juin 2018 à Villepinte (Seine-Saint-Denis), lors d’un meeting du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), une coalition dont l’Organisation des moudjahidin du peuple iranien (OMPI) est la composante la plus connue. L’attentat a été déjoué in extremis, à Bruxelles, le jour où la bombe devait être acheminée en France. Quand les démineurs de l’armée ont prudemment provoqué la détonation, leur robot a été détruit et un policier a été blessé : l’engin était « sophistiqué, l’œuvre d’un professionnel », ont conclu les spécialistes. Lire aussi Cibles, auteurs…, radiographie des 78 projets d’attentat recensés en France depuis 2013 Des services de renseignement européens – et plus que probablement le Mossad israélien – avaient découvert le projet fomenté par quatre Iraniens, qui seront jugés à la fin novembre, à Anvers. La justice belge a, en effet, bouclé son enquête et ses résultats sont conformes aux conclusions de la Sûreté de l’Etat : le 20 février, Jaak Raas, patron du service de renseignement, écrivait alors au procureur fédéral que « le projet d’attaque a été conçu au nom de l’Iran, et sous son impulsion ; il ne s’agissait pas d’une initiative personnelle d’Assadi ». Assadolah Assadi est la figure centrale de cette affaire. Cet homme de 49 ans a été diplomate en Irak de 2003 à 2008, avant d’être nommé troisième secrétaire à l’ambassade iranienne de Vienne, en 2014. Selon la Sûreté de l’Etat, il agissait surtout pour le compte du « Département 312 », un service du ministère du renseignement et de la sécurité (MOIS) qui figure sur la liste des organisations classées terroristes par l’Union européenne.
Je suis partagé sur cette histoire. D'un côté je trouve inadmissible de faire un attentat sur le sol français. Et de l'autre je trouve inadmissible que la France accueille sur son sol une organisation islamiste terroriste financée par les saoudiens. Le fait qu'ils soient rayés de la surface de la terre serait en soit plutôt une bonne chose. Même si les accueillir peut je suppose ouvrir des portes en iran pour le renseignement toussa... J'ai quand même du mal. Ils ont quand même fait plus de 10 000 morts en Iran dans des attentats etc... et ils étaient sur la liste des organisations terroristes européenne et des USA jusqu'au début des années 2010. Je peux comprendre qu'ils l'aient mauvaise les Perses.
J'avais entendu parler de cette histoire. Et j'ai fait une grosse confusion ! En effet ce sont des opposants aux mollahs, mais ils sont totalement tarés. Ils n'ont rien à voir avec les monarchistes qui eux veulent faire tomber le régime de l'extérieur. PS : ces derniers ont organisé plusieurs conférences à Paris et il y avait l'ex-impératrice Farah avec ses petites filles.
Ah non non rien à voir, c'est des cinglés sans légitimités. Ils se sont battus côté Irakien dans la guerre Iran/ Irak qui a fait 1 million de morts... Ca fait pas vraiment rêver le peuple ça Le Shah à mon sens serait la seule option possible en Iran dans une monarchie constitutionnelle. C'est une figure historique, encore fédératrice qui pourrait faire ce qu'a réalisé le roi d'Espagne à la sortie du franquisme. Bon le régime des mollahs n'est pas prêt de tomber non plus. Avec leurs sanctions les américains sont en train de les pousser à faire des accords avec la Chine ou ils accordent des concessions pétrolières et minières en échange de marchandises étant donné que c'est le seul état capable de passer outre les sanctions. Du coup leur économie va reprendre un peu de poil de la bête même si les américains en rajoutent toujours plus. Ils sont en train de perdre la main sur ce dossier et plus ils s'en rendent compte plus ils forcent les sanctions plus les Chinois s'implantent et plus ils perdent la main. Le seul moyen d'ouvrir l'Iran et d'amener des réformes petit à petit c'est d'ouvrir son commerce pour qu'il y ait des échanges, une classe moyenne qui se renforce, se met à demander des droits supplémentaires, une réduction des restrictions sécuritaires, plus de liberté etc... Comme dans tous les pays d'ailleurs. Sauf que ça prend du temps, parfois 30/ 40 ans et que Trump veut des résultats à court terme. Bref je m'égare ^^. Tout ça pour dire que le régime actuel en Iran n'est pas près de tomber.
Ben pour m'être rendu dans le pays il y a quelques années, je serai moins catégorique. La parole se libère, la population est très jeune et beaucoup ne supportent plus les mollahs (dont 80% ont plus de 70 ans). Sans compter que c'est un pays faux-cul : figure-toi que j'ai appris en me baladant avec mon guide que la première cause de mortalité en Iran était... l'alcool au volant ! (je te jure que je suis sérieux ). J'ai aussi pu échanger avec des jeunes (femmes et hommes), et dès qu'ils sont rentrés chez eux, leur premier réflexe est d'enlever le voile et d'ouvrir une bouteille de whisky et un paquet de cigarette. Et je dirais qu'une grande différence avec la Chine, c'est que les gens sont convaincus que les Mollahs sont des cons et des voleurs. Pour le reste, je te rejoins. Le Shah serait une figure vraiment rassembleuse. Le fils est bien mieux considéré que le père. Sans parler de ses filles que beaucoup d'Iraniens suivent en douce sur Facebook et Instagram.
Tu penses qu'à la mort de Khomenei un changement de régime deviendrait possible à travers la mobilisation de la jeunesse?
Comme beaucoup de Pays arabes dans lesquels une confusion est faite entre politique et religion. En général l’élite de ces pays sont les premiers à enfreindre les interdits religieux. Après le problème c’est que lorsque vous parlez de jeunesse vous visez Téhéran. Sauf que c’est un pays immense avec des régions très très conservatrices. J’ai peur qu’un soulèvement à l’encontre des mollah finisse en bain de sang et en rupture totale et non plus dissimulée entre le peuple qui souhaite s’ouvrir à l’Occident et l’autre partie composée de conservateurs. La clé comme dans toutes les dictatures de la région c’est l’armée. Sauf erreur de ma part l’armée est dirigée en Iran par les « gardiens de la révolution ». Il ne laisseront jamais la jeunesse les renverser ou même le shah revenir sur le devant de la scène.
En fait la scène que j'ai décrite ne s'est même pas passée à Téhéran mais à Shiraz (une ville réputée "conservatrice"). C'est tout à fait vrai qu'il y a une frange très conservatrice dans la population, mais c'est surtout dans les zones rurales, et le pays s'urbanise de plus en plus (70% de la population est urbaine désormais). Sans parler des minorités (Kurdes, Arméniens, Azéris, etc) qui ne sont pas négligeables et qui sont un problème pour le pouvoir central. Et à Téhéran, c'est carrément "open bar" avec les filles qui enlèvent leur voile même dans certaines rues, des jeunes qui font des doigts d'honneur devant les portraits officiels, etc. Je dirais que beaucoup de jeunes ne veulent pas forcément s'occidentaliser au sens où on l'imagine, mais qu'ils veulent juste être libres et surtout se débarrasser de pratiques qu'ils trouvent eux-mêmes moyenâgeuses. Je serai pas aussi tranché sur un "bain de sang" éventuel. En fait, il y a environ 200.000 gardiens de la révolution (en plus de l'armée). Ils sont pires que le PCC en Chine niveau spoliation des richesses et le peuple les déteste encore plus que les mollahs. Pour l'armée, ce qu'on oublie souvent, c'est que les haut-gradés actuels étaient déjà sous-officiers à l'époque du Shah donc s'il y avait une énorme révolte populaire, je ne suis pas sûr de leur fidélité absolue envers les mollahs. Avant d'y aller, je pensais que c'était totalement verrouillé et que rien ne se passerait jamais, mais mon voyage m'a justement convaincu du contraire. Pour ce qui est du Shah, beaucoup de gens qui étaient nés à l'époque lui reprochent de s'être comporté comme un "vieux con" et de n'avoir pas fait les réformes nécessaires tout en croyant qu'il était le Roi Soleil. Mais aujourd'hui, ils le regrettent. Son plus grand tort (de mon point de vue, je précise) c'est d'avoir été obsédé par les communistes et de ne pas avoir vu du tout ce que préparait le copain de Giscard et ses acolytes. L'impératrice Farah a dit elle même dans une interview que c'était "une grosse connerie". Me concernant, et ça n'engage que moi à travers mon voyage et mes rencontres, je pense que ça ne sera pas forcément pour tout de suite, mais qu'il se produira certainement un gros changement d'ici une dizaine d'années. Je suis bien plus optimiste pour l'Iran que pour d'autres pays sur ce point. Mais ça va de soi que ça se terminera pas comme à Berlin-Est...
Je viens de terminer d'écouter le dernier meeting de Trump. En toute objectivité et en mon âme et conscience, je peux dire que c'est exactement comme si Nanard avait été élu Président de la République et qu'il était en campagne de réélection. Les mêmes phrases-choc, le même genre de gimmicks, et même la gestuelle identique. Regardez ses trois derniers grands meetings (Georgie, Floride et Wisconsin), c'est vraiment frappant avec la campagne Tapie aux Régionales puis aux Européennes en 92 et 94. Vraiment, en France, on a toujours un temps d'avance ! J'ai vraiment apprécié quelque chose que Trump a dit pendant un de ses meetings : "on fait couler le sang dans des pays dont vous n'aviez probablement plus entendu parler depuis des années. L'heure est venue de tout arrêter. Car oui, nous pouvons maintenir le budget de la défense en nous désengageant du Monde". Là où Biden est prêt à se prostituer pour maintenir l'OTAN partout en ayant même dit qu'il fallait "renforcer l'Ukraine contre la Russie et convaincre le président Zelensky de nos valeurs" (vous pouvez vérifier, c'était il y a deux mois avant le scandale). Biden au pouvoir, c'est la victoire définitive de Xi Jinping. Kamala Harris a encore dit que taxer les produits chinois c'était "du conservatisme qui ruine le consommateur". Une abomination quand on sait ce qu'est l'industrie américaine. Et bien là franchement, quand je vois le musée des horreurs que représente la politique étrangère de Biden et de ses marionnettistes, je suis même prêt à gueuler un bon coup "keep America great again" !
Une chose est sure, au niveau politique internationale, la situation est un peu plus complexe que "Trump est un gros débile qui passe son temps sur twitter". Elle est loin d'être jouée cette élection... Et que l'un ou l'autre gagne, à l'international, les conséquences peuvent être très néfastes pour pas mal de monde dans les deux cas.
Vu que ça continue de faire tout un foin, j'ai lu le texte du discours de Macron. Il faut vraiment être de mauvaise foi (au sens figuré hein ) pour y trouver une attaque contre les musulmans... https://www.elysee.fr/emmanuel-macr...-le-theme-de-la-lutte-contre-les-separatismes "Ce à quoi nous devons nous attaquer, c'est le séparatisme islamiste. C'est un projet conscient, théorisé, politico-religieux, qui se concrétise par des écarts répétés avec les valeurs de la République, qui se traduit souvent par la constitution d'une contre-société et dont les manifestations sont la déscolarisation des enfants, le développement de pratiques sportives, culturelles communautarisées qui sont le prétexte pour l'enseignement de principes qui ne sont pas conformes aux lois de la République. C'est l'endoctrinement et par celui-ci, la négation de nos principes, l'égalité entre les femmes et les hommes, la dignité humaine. Le problème, c'est cette idéologie, qui affirme que ses lois propres sont supérieures à celles de la République. Et je l'ai souvent dit, je ne demande à aucun de nos citoyens de croire ou de ne pas croire, de croire un peu ou modérément, ça n’est pas l'affaire de la République, mais je demande à tout citoyen, quelle que soit sa religion ou pas, de respecter absolument toutes les lois de la République." [...] "L’islam est une religion qui vit une crise aujourd’hui, partout dans le monde. Nous ne le voyons pas que dans notre pays, c’est une crise profonde qui est liée à des tensions entre des fondamentalismes, des projets justement religieux et politiques qui, on le voit dans toutes les régions du monde, conduisent à un durcissement très fort, y compris dans des pays où l’islam est la religion majoritaire." [...] "À cela s’ajoute le terreau sur lequel tout ce que je viens de décrire s’est établi. Nous avons nous-mêmes construit notre propre séparatisme. C’est celui de nos quartiers, c’est la ghettoïsation que notre République, avec initialement les meilleures intentions du monde, mais a laissé faire, c’est-à-dire que nous avons eu une politique, on a parfois appelé ça une politique de peuplement, mais nous avons construit une concentration de la misère et des difficultés, et nous le savons très bien. Nous avons concentré les populations souvent en fonction de leurs origines, de leurs milieux sociaux. Nous avons concentré les difficultés éducatives et économiques dans certains quartiers de la République. Nous avons… Malgré les efforts des élus, des préfets de la République dont je salue l’engagement, nous n’avons pas pu, à cause justement de cela, recréé suffisamment de mixité, et surtout, nous n’avons pas réussi à aller aussi vite que ce phénomène en termes de mobilité éducative et sociale. Nous avons créé ainsi, des quartiers où la promesse de la République n’a plus été tenue, et donc des quartiers où l’attraction de ces messages, où ces formes les plus radicales qui étaient sources d’espoir, qui apportaient et qui apportent, soyons lucides, des solutions pour éduquer les enfants, apprendre la langue d’origine, s’occuper des personnes âgées, fournir des services, permettre de faire du sport." [...] "Et donc nous voyons des enfants de la République, parfois d'ailleurs, enfants ou petits-enfants de citoyens aujourd'hui issus de l'immigration et venus du Maghreb, de l'Afrique subsaharienne, revisiter leur identité par un discours post-colonial ou anti-colonial. Nous voyons des enfants dans la République qui n'ont jamais connu la colonisation, dont les parents sont sur notre sol et les grands-parents depuis longtemps, mais qui tombent dans le piège, là aussi méthodique de certains autres qui utilisent ce discours, cette forme de haine de soi que la République devrait nourrir contre elle-même, mais aussi de tabous que nous avons nous-mêmes entretenu et faisant miroiter leurs origines avec notre histoire, nourrissent aussi ce séparatisme." Ensuite, il annonce que les préfets pourront se substituer aux maires qui autorisent une séparation homme-femme dans leurs bâtiments (piscines par ex), que les associations financées par l'état devront signer une charte républicaine et rembourser les subventions en cas de manquement à leurs devoirs et qu'à partir de 2021, l'instruction obligatoire sera à 3 ans et l'enseignement à distance ne sera plus un choix des parents mais devra être légitime (état de santé par ex) et renforcement du contrôle des écoles privées sous contrat, arrêt de la formation des imams à l'étranger (et création d'un label de formation français), contrôle renforcé vis à vis des associations cultuelles, renforcement des contrôles en termes de financement Tiens, y a même un clin d'oeil à @VinnieJones : "nous avons laissé le débat intellectuel à d’autres, à ceux qui sont hors de la République en l’idéologisant, mais parfois à d’autres traditions universitaires. Je pense à la tradition anglo-saxonne qui a une autre histoire et qui n’est pas la nôtre. Et quand je vois aujourd'hui certaines théories en sciences sociales totalement importées des États-Unis d’Amérique avec leurs problèmes, que je respecte et qui existent, mais qui viennent s’ajouter aux nôtres" En tout cas, je le trouve très bien ce discours. Après pour les mesures concrètes, on verra ce qui sera concrètement fait ou pas, mais sur le principe il fait parfaitement le boulot d'un président de la république en remettant la mairie au centre du village