Je ne l'avais déjà pas fait en 2017, je ne le ferai pas davantage en 2022... Je reste prudent lorsqu'il s'agit de politique, ayant été échaudé par ma première expérience. Néanmoins, on peut lui reconnaitre une certaine constance depuis longtemps sur les thèmes de réindustrialisation et de démondialisation. Florange n'aurait notamment pas fermé ses portes si son plan de reprise par l'Etat puis par un repreneur - qu'il avait trouvé - avait été suivi, plan que Hollande et Valls ont torpillé. En ce qui concerne sa capacité à le faire, il faudra avoir les reins et surtout ne pas céder un seul pouce aux puissances extérieures pas toujours bienveillantes, qu'il s'agisse de l'UE ou des US. Je pense que le fait de mener notre propre politique industrielle avec nos propres règles (celles de la constitution française, et non celles des mauvais traités européens) et d'aller au bras de fer avec Bruxelles en cas d'ingérence, est la bonne stratégie, plus qu'un éventuel Frexit (qui en soit ne me dérangerait pas... mais qui serait très long, trop long à mettre en place)
Mais Montebourg ne pourra rien faire contre la désindustrialisation dans cette Europe. C'est triste mais y a trop de concurrence déloyale. Rien qu'au niveau fiscal au sein même de l'UE, c'est utopique.
Faux. L'Italie, l'Allemagne, la Suisse sont en excédent commercial. Pas nous, nous sommes en déficit commercial, parce que nous payons notre stratégie industrielle inexistante, avec des ventes d'entreprises à l'étranger qui ne profitent qu'aux membres des Conseils d'Administration (entreprises qui ont souvent appartenu à l'Etat à l'origine, avant d'être privatisées...) Quant à la concurrence déloyale, tu compenses par une stratégie de favorisation des circuits courts via une taxation carbone. Parce que c'est une hérésie complète d'avoir ça : Ou ça : Et même si on ne va pas jusque là, nos gouvernements ne sont pas obligés de se compromettre dans des accords de libre-échange (type TAFTA, CETA, pour ne citer que cela... ) Surtout quand les dits partenaires ne cessent de te la mettre à l'envers...
Je ne vote jamais "contre", parce que j'estime que ma voix se mérite. Je n'ai absolument aucune sympathie pour le RN, mais je ne donnerai jamais ma voix à Macron.
Sauf qu'il n'y a aucune individualité qui s'impose (gênant pour une élection ad personam) et soit, a minima, respecter par les autres partis. Il y aurait peut être Jadot qui aurait pu rassembler sur son nom au moins le PS mais celui-ci, comme tu l'évoques, est encore figé dans son passé et croit qu'il est encore capables (l'a-t-il jamais été ?) de gagner seul une élection nationale. Et le PCF est actuellement dans une volonté de réaffirmer son indépendance après des années d'une alliance avec Mélenchon pas forcément bien vécue en interne, donc là encore plutot de l'orgueil que de la réflexion dans leur démarche. Et même, je parlais de Jadot mais comment un type qui n'obtient que 27% des partisans de son propre parti peut espérer rassembler les encartés/sympathisants d'un autre parti ? Après, même avec une candidature unique (peu importe qui), je doute que l'on puisse additionner les intentions de vote des différents candidats de gauche. Par contre, aux législatives, une liste d'union aurait des chances de récupérer une majorité avec FI. Sauf que je suis persuadé que chacun voit ses petits intérêts partisans, sa petite popote, sa petite structure et que même une branlée générale aux présidentielles n'arriverait pas à les faire changer de logique. J'avais oublié la qualité des émissions "politiques" du service public. Merci ? Autant j'étais un fervent partisan du vote "contre" au 2e tour, je me souviens des débats avec @Yankee84 .. autant cette fois, je serais beaucoup moins sûr d'aller voter macron en cas de "bis". Je pense que j'irais encore malgré tout. Mais plus les années passent plus j'en ai marre de cette élection cirque qu'est la présidentielle et du fait que tout le monde semble se foutre des législatives. Montebourg s'offusquera, chouinera, mais rien n'avancera. Mieux vaut qqun de plus réfléchi/patient/pragmatique. L'important est d'avoir une personne qui s'entendra assez bien avec le future chancelier allemand pour parvenir à consolider les avancées effectuées par merkel dans ses derniers mois (fin des 3%) et poussent d'autres serpents de mer (réforme des critères de stabilité, euro obligations, taxe sur les transactions financières, "Otan" européen, ...) avec l'aide d'autres pays européens. Ce sera forcément lent, frustrant, mais au moins (on l'a vu avec Frau Nein) ça finit par payer quand les circonstances démontrent la justesse d'une proposition.
T'as vu les niveaux de salaire en Italie aussi? Tu m'étonnes que ça délocalise pas à ce tarif. En plus, le secret de fabrication des spaghetti, Barilla le vendra jamais aux Chinois Et l'Allemagne c'est pas la même mentalité. Ca bosse dans les usines parce qu'ils y envoient aussi les chomeurs. T'es boulanger et t'as pas de boulot? On a besoin de mecs à l'usine. Tu y vas sinon tu touches rien.
J'ai voté blanc depuis 2007 hors municipales et Marine et sa bande de bras cassés n'ont aucune chance d'être élus. Donc si c'est de nouveau ça l'année prochaine, y'aura de nouveau un joli papier blanc dans le bulletin pour ma part.
Il a dû la sortir 20 fois dans son discours. J'avais rien entendu d'aussi ridicule depuis le "qui saute pas n'est pas Macron" de Castaner. Comme l'Olympipe Lyonnet avec ses ruchers autour du formidable outil ? J'avais du mal avec ce duo. Ils étaient souvent méchants avec les invités qui venaient faire la promo de leur livre.
Je répond à madmax61 par la même occasion. J'avoue ne plus trop suivre la politique et ne pas connaître précisément les programmes des uns et des autres. Ce que je voulais dire, bien qu'ils aient des divergences, c'est qu'ils ont intérêt à être pragmatique. Ils restent ainsi, aucune de leurs priorités ne sera dans le débat. En étant autant dispersé, le débat central qu'il y aura, ce sera le propos de Zemmour, car Bertrand et le Pen étant proche du 2nd tour feront tout pour gratter les voix autour du discours de Zemmour. Donc soit ils continuent de croire qu'ils ont une existence en donnant leur intention de vote au 2nd tour pour faire un barrage à Le Pen (si c'est Bertrand, ils comprendront peut être qu'ils servent à rien). Soit ils prennent conscience qu'il faut changer d'approche et ils ont un mot à dire. En 7 mois, aucun ne créera un engouement autour de lui. Alors bien entendu, le pourcentage possible n'est pas l'addition des intentions des uns et des autres, mais j'ai tout de même la croyance que les votants de gauche n'iraient pas mettre leur voix à droite. ça pourrait motiver certains d'aller voter de voir un possible passage au 2nd tour en plus. Perso, ça m'emmerde déjà de voir que les débats se font avec Eric Zemmour. Délinquance, immigration, sécurité, ça va se jouer sur ça. Sans réfléchir sur les causes sociales.
Rien n'avancera si on persiste dans cette Union Européenne telle qu'elle est, et qui ne sert absolument pas nos intérêts. Quelle a été la valeur ajoutée de l'UE depuis 30 ans? On nous dit que l'UE va créer des emplois, or depuis qu'il y a Schengen puis l'Euro, il n'y a pas eu un seul projet industriel d'envergure!!! Dès que deux grands groupes veulent s'associer, Bruxelles bloque en invoquant une menace pour la concurrence libre et non faussée... tout en laissant Google en position de quasi-monopole!!! Alors le pragmatisme, hein... La politique d'austérité menée par Bruxelles (avec notamment les 3%) est digne d'un Vincent Labrune en fin de cycle avec l'OM. Le pire, c'est qu'ils poussent l'Etat à privatiser des secteurs stratégiques rentables, tel que l'énergie hydraulique (alors que nos barrages ont été financés par le contribuable, et conçus par le savoir-faire français!!!) officiellement pour réduire le déficit, officieusement pour servir des intérêts privés. Que ferons-nous une fois que la France sera à poil?!? Je ne m'avancerai pas sur les euro obligations ou sur la taxation financière, ne maitrisant pas suffisamment le volet financier (sur le deuxième point, j'y vois comme une tendance vers l'économie réelle, ce qui me semble positif) Pour ce qui est de l'"OTAN européen", j'y étais complètement opposé parce que les pays européens ne défendent pas forcément les mêmes intérêts. Je suis prêt à revoir ma position parce que certaines opérations - pas toutes - peuvent être menées collectivement lorsque les intérêts convergent (je pense notamment à la défense du secteur méditerranéen, au développement du Galileo dans le but de supplanter le GPS...) mais sous certaines conditions non négociables : - Les états membres doivent être membres exclusifs de l'organisation, et doivent donc quitter l'OTAN. - Les armées des Etats membres doivent se fournir d'équipements européens fabriqués sur le sol européen, à 100% (F-35? Tu dégages! Ici c'est Rafale, Typhoon ou Gripen) - L'organisation sera dirigée par les chefs des armées des Etats membres, ou par un Conseil des Ministres de la Défense (donc pas de Bruxelles) L'autre but de cette proposition est de révéler quels sont les pays qui sont réellement européens dans leur approche, et quels pays sont en réalité les taupes des US...
Je te rassure les différents candidats non plus. Oui, mais ça c'est un raisonnement que toi ou moi pouvons avoir là à froid, rationnellement. Sauf que les partis de gauche luttent pour leur survie et voient bien que l'électorat est volatil et qu'aucune tête ne dépasse réellement. Au fond d'eux ils savent pertinemment n'avoir aucune chance de peser au niveau national en étant dispersés, mais ils doivent espérer être plus visible/influent dans les négos pour les législatives en envoyant au casse pipe un candidat plutôt qu'en se rangeant docilement derrière des candidats (sans charisme) d'autres partis. Et sinon, oui, je partage tes craintes. Chacun ira de sa décla/proposition démago et réac sur ces sujets pour être visible. Et déjà que les médias préfèrent parler de ces sujets en temps normal et que les sujets sociaux passent au 47e plan (sauf pour rappeler, un jour par trimestre, le dernier sondage qui rappelle que le pouvoir d'achat est toujours la priorité des français devant tout le reste), alors maintenant avec la préisdentielle et zemmour, c'est du pain béni en termes de polémique à deux balles/sujets poudre aux yeux, ils ne vont pas chercher à comprendre et tourner en boucle, vu que ça fera de l'audience pour LCI et BFM et que Cnews est idéologiquement sur la même ligne. Et malheureusement ça rejoint ma critique vis à vis de cette élection présidentielle. L'offre politique est ainsi personnifiée, l'image du personnage passe bien avant le programme et forcément si tu ne trouves pas LE bon personnage/candidat, tu es inaudible. C'est tout le problème de la gauche en général depuis le départ de Jospin.
Je te rejoins sur les critiques, et même sur la stratégie de se baser sur des projets concrets plutot que sur de grands discours creux. Mais je posais le débat surtout sur l'attitude à avoir, notamment vis à vis de l'Allemagne. Ils commencent à peine à s'interroger sur leurs dogmes rigoristes, il faut les encourager en leur prouvant leur erreur plutot qu'en faisant un enième coup de menton (montebourg dans l'exemple). Les années à venir vont être celles de la consolidation des acquis du coronavirus (fin du tout austérité ?) et du retrait américain combiné au brexit (là où avec Trump les pays de l'est et l'allemagne pouvaient parler de parenthèse, là ils commencent à comprendre que les états-unis ne viendront jamais les aider si poutine décide de grignoter des villages à la frontière balte, rétrospectivement ils verront y compris chez obama un début de désintérêt). L'Ocus fait surtout mal à la france, mais ça viendra, en temps et en heure, peser dans les réflexions. Ne manque plus qu'une réduction ou de bases américaines en europe et nos "amis" de l'est du rhin ne seront plus loin d'être mûrs pour des discussions en termes de mutualisation des appels d'offres sur matériel de base, début d'une coopération renforcée entre européens hors Otan, pacte de défense mutuelle,... après, oui, forcément ça se fera par une coopération entre états, l'Europe n'est quasiment que ça d'ailleurs. Les gouvernements tirent les ficelles au conseil puis s'offusquent devant les caméras une fois revenus au pays.
Le pragmatisme a aussi ses limites, tu ne pourras pas faire cohabiter des politiques dont les idées sont trop éloignées. Qu'on apprécie ou non Mélenchon, son départ du PS (2008 ou 2009?) se tenait vu qu'il était trop éloigné de la ligne socio-démocrate du PS. Moi-même - même si l'impact est moindre - j'ai claqué la porte de DLF début 2017 quand Dupont-Aignan droitisait de plus en plus ses prises de position jusqu'au point de non-retour (et entre nous, j'ai bien fait de me barrer...) Je donnerai ma voix à Montebourg s'il y va en son nom propre parce que son programme et les thèmes abordés me parlent. Mais s'il venait à se rallier à Mélenchon, Hidalgo, ou dans une union de la gauche dont on serait incapable de définir un programme, il n'aurait pas mon vote. (Au passage, je n'ai toujours pas eu de réponse : qui peut me donner une définition de la gauche et de la droite?) Comme tu dis, on se doute un peu des thèmes abordés et ce n'est guère réjouissant tant ça va voler au ras des pâquerettes. A la place des candidats, je ne rentrerais pas dans le jeu de Zemmour & co, et je tenterai d'être au-dessus de la mêlée en haussant le niveau du débat, notamment en abordant un large panel de thèmes... J'ignore s'il y aura un engouement particulier (Bayrou avait fait une forte progression en 2007) mais il y a plusieurs inconnues qui peuvent rendre cette élection plus ouverte que prévu : Macron va-t-il faire gros score ou prendre une gamelle? Et surtout : les gens iront-ils voter?
La soeur de Kim Jong-Un (et vraie cheffe du Régime) vient d'envoyer un message aux voisins du Sud : https://www.lepoint.fr/monde/corees...kim-jong-un-a-seoul-24-09-2021-2444532_24.php Résumé : proposition de mettre un terme définitif à la guerre de Corée en virant les US. (autre source : Yonhap).
J'ai regardé le débat Zemmour/Mélenchon et c'était une vraie perte de temps. Tout s'est passé comme je l'imaginais. Au final, malheureusement, ils ont pas été capables de s'écouter, ils se sont comportés comme de vrais politiques qui s'invectivent mais ne s'écoutent pas au final et donc ne se répondent pas vraiment. Je pense que Mélenchon avait fait comme Sarko en 2007 pour son débat avec la cruche, il s'est enfilé un tube de Lexomil (parce que même si le ton est monté, il est resté assez calme au final). Au final, y a ni perdant ni gagnant entre les 2 dans ce débat. Zemmour a pu étaler ses idées d'extrème droite, Mélenchon ses idées d'extrème gauche. Le seul gagnant c'est BFM TV qui apparemment a fait une audience record.
Difficile de répondre. Ca renvoie aux clichés/préjugés qu'on peut avoir sur l'un ou l'autre, donc forcément idiosyncrasique. Personnellement, je dirais que fondamentalement la droite va regarder les statistiques économiques (pib) et comment l'état peut faire qqchose pour les entreprises, avec l'idée derrière que bon an mal an une hausse du pib, des bénéfices, des investissements profitera forcément au plus grand nombre par ruissellement, tout en ne considérant pas du tout les inégalités comme un question à traiter et que la volonté de réussir fait la réussite de qqun. Là où la gauche verra plutôt les conséquences sociales d'un modèle économique, les défaillances du système, et se servira des moyens de l'état pour répondre à ces conséquences, quitte à ce que ce soit au détriment de la souplesse/dynamisme des entreprises. Avec notamment l'idée que dans les inégalités salariales se nicherait une injustice à corriger (pourquoi un chef d'entreprise gagnerait 20x plus qu'un ouvrier alors qu'il ne travaillerait que 1,4x plus ? Sa "plus value" à l'entreprise et à la société est-elle tellement plus forte qu'un manuel pour justifier un tel écart ?) et que la non-réussite de qqun ne peut pas s'expliquer par son seul manque de volonté. La droite sera plus traditionnelle/réac/immobiliste sur les sujets de société et la gauche plus réformiste. Dans le doute sur les conséquences qu'aurait l'octroi d'une liberté individuelle, la droite s'abstient, reste prudente et immobiliste par peur de déstabiliser la société/la changer (en qqchose de moins solide), tandis que, dans le doute, la gauche octroie la liberté. Niveau sécurité, dans les discours, la gauche miserait davantage sur la prévention là où la droite miserait davantage sur la répression (avec l'idée que la seule prévention qui fonctionne serait la peur d'une lourde sanction), mais dans les faits, je ne vois pas grande différence (et la volonté de changer la police sous jospin avec la police de proximité a été enterrée par sarkozy et n'a jamais réellement été reprise ensuite). Au niveau diplomatie, organisation de l'état, lutte contre la corruption, je ne vois aucune différence. Au niveau européen, commerce international (libéralisme/protectionnisme), immigration et institutions, les deux sont parcourus par des courants contraires. A la rigueur, pour les institutions, pourrait-on dire que la droite est plus dans le "culte du chef" là où la gauche va privilégier des collectifs. Tous deux font du ripolinage vert mais conservent l'idée que l'écologie est plus un emmerdement supplémentaire et passera toujours derrière les objectifs économiques pour les uns, sociaux pour les autres (peut être que les récentes perfs d'EELV encrera dans les décennies à venir l'écologie dans l'adn programmatique de la gauche, yc chez des formations comme le pcf, plus "industrieuse"). Après, comme je le disais, une fois dit ça, je parle d'impressions, de sensibilités. Dans un cas comme dans l'autre, j'ai du mal à pouvoir citer des mesures concrètes "de droite" et des mesures concrètes "de gauche". Ce sont plus des façons de voir les choses que des programmes politiques.
