Je flânais sur le net, et je suis retombé sur une archive : le discours du Latran de Sarko de 2007, et en particulier cet extrait qui m'avait déjà bien agacé à l'époque : Avec le recul, ils avaient quand même un bien curieux concept du bien et du mal, et de bien curieuses valeurs... je suis bien content de ne pas avoir "bénéficié" de cet apprentissage.
Plus sérieusement vu qu'il laisse un blanc et vu que je me souvenais pas du tout de cet extrait, j'espérais qu'il dise que l'institueur ou le professeur ne pourra jamais remplacer.... "les parents". Mais non, il est tombé dans cette facilité d'adapter le discours à son public pour faire plaisir, compte tenu de l'endroit où il est. Je suis bien content également de jamais avoir eu cet apprentissage du bien et du mal. A mon avis, en revoyant ce passage, pas mal de victimes parmi les milliers d'actes pédophiles doivent se dire "ouais mais du coup, avec le curé, le bien fait quand même un peu mal au cul".
Le surnom que Sarkozy avait quand il a été nommé ministre de l'Intérieur, c'était "l'éponge". Parce qu'il a toujours eu des "convictions" calquées uniquement sur celles de ses conseillers ou des militants. Aujourd'hui encore, je suis pas certain qu'en dehors de la décentralisation ou du "marché semi-libre" (c'étaient ses deux grands thèmes à l'époque), il ait vraiment eu des idées qui lui soient propres. En plus du traité de Lisbonne (ça je l'ai jamais pardonné), la première chose qu'il a faite est de se transformer lui-même en hypo-Président avec sa réforme débile des institutions (la fameuse commission Balladur...).
Pas faux... D'ailleurs même Carla, il est loin d'être le premier à avoir l'idée de lui mettre un coup
Je sais qu'il te faisais bander à l'époque, mais en ce qui me concerne, Sarko n'est pas vraiment mon fantasme... Ca mériterait d'être rappelé, d'ailleurs. La fonction première de l'instit et du prof est de transmettre les connaissances aux élèves, même s'ils ont aussi un rôle disciplinaire et peuvent avoir également un rôle préventif (sur les MST, sur la drogue, sur le harcèlement...) Mais les notions de choses bonnes et mauvaises, ce qu'on peut faire, ce qu'on doit faire et ce qu'on ne doit pas faire, ce sont les parents qui fixent les premières limites. Puis, au fil des années, l'enfant grandit, pense par lui-même et se forme un système de valeurs qui lui sont propres en fonction de ses réflexions et de son parcours. L'Etat n'a pas forcément de levier direct sur les valeurs transmises par les parents aux enfants. En revanche, il pourrait fixer un cadre aux enfants : - Interdire aux enfants de moins de 14 ans non accompagnés par un tuteur légal d'être hors de leur domicile (ou internat) après 20h00. - Ecole primaire : à la fin de la journée, garder l'école ouverte (jusqu'à 19h30) pour tous les enfants dont les parents ne peuvent pas venir les chercher immédiatement à la fin des cours. Les enfants doivent obligatoirement rester à l'école jusqu'à ce que les parents arrivent, ils pourront faire leurs devoirs, lire, jouer dans la cour (sous surveillance), jouer à des jeux de société. - Collège : même principe que pour l'école primaire, si ce n'est le caractère obligatoire : l'enfant peut partir à la fin des cours, sous condition d'autorisation parentale écrite. L'école serait ouverte après les cours pour permettre aux élèves l'accès aux activités suivantes : salle(s) à dispostion pour faire les devoirs, CDI/bibliothèque ouvert, activités sportives (foot & co), jeux (de société, baby foot, billard) L'idée est de ne pas limiter l'école aux cours, mais d'en faire un lieu de vie après les cours. Le cadre serait moins strict que le rapport d'autorité professeur/élèves (devoirs en groupe, activités ludiques et sportives à disposition) tout en maintenant le respect des règles de vie commune. L'objectif est surtout d'éviter d'avoir des enfants (puis ados) trainant dans la rue et risquant de subir de mauvaises influences.
Maintenant que la lumière a été faite sur les choses abominables qui se sont passées dans l'église, il est aussi temps de faire le bilan de certains. Ne pas oublier qu'à l'EN, dans les assos sportives, etc, ça concerne tous les ans des centaines de gosses. Et que pendant des années, ça a été encouragé par l'intelligentsia. https://www.franceculture.fr/amp/societe/quand-des-intellectuels-francais-defendaient-la-pedophilie
En effet, l'Eglise n'a pas le monopole des pédophiles, je pense que le mal est bien plus profond et a gangréné plusieurs institutions. Pour ce qui est de la dite intelligentsia, je ne connais pas les lois de l'époque quant à l'apologie d'actes criminels. De tels propos tenus aujourd'hui leur vaudraient une condamnation.
Tu fais des propositions intéressantes sur ce "think tank" Pour moi, ce ne serait pas l'objectif principal d'éviter que des jeunes soient livrés à eux-mêmes parce qu'ils peuvent l'être (et surtout le week-end). Mais c'est un objectif louable. Je suis convaincu que c'est autour de 'l'école" (de la République) qu'il faudrait construire quelque chose de solide afin de "faire société" et pour le coup, je pense, réduire les inégalités. Il y aurait de très nombreuses choses à faire afin d'exploiter les énormes potentialités, notamment chez les millions d'élèves, il y aurait toute une culture et une organisation à revoir (rythmes scolaires, pause méridienne, programmes, évaluations....). Une vraie réforme, pas une "Blanquerisation" (ou caporalisation) de l'EN. En premier lieu, il faudrait (re)donner envie à nos élèves/enfants d'aller à l'école. Les enfants sont souvent motivés à l'école maternelle et primaire, plein d'entrain, de curiosité.... mais ce dynamisme s'étiole à l'entrée au collège pour un certain nombre d'entre eux s'effondre avec le temps (suivez mon regard ). C'est vraiment dommage. Que se passe-t-il ? C'est sans doute multifactoriel mais il y aurait des pistes à explorer et notamment, comme tu dis, dans tout ce qui est périscolaire ("clubs", ateliers, musique, sports, échanges.....). Il y a d'ailleurs souvent des structures (gymnase, CDI, salles, AS.....), même s'il y a d'importantes inégalités territoriales (voir "La fabrique du monstre") et aussi, il faut le dire de temps en temps, des enseignants motivés pour faire autre chose que des cours "classiques" ou pour monter (je n'aime pas le terme) des projets culturels (sorties, journal, cinéma, lectures, ateliers d'écriture, théâtre, rencontres, travaux manuels....) et cela intéresse des élèves. Mais il n'y a souvent pas assez de temps et une absence de moyens. Cependant, l'on se heurte à des écueils importants : le coût et le budget de l'EN que nos ministres s'efforcent de sans cesse réduire ou limiter, le manque de volonté politique et la médiocratie à tous les étages dans les institutions (Blanquer tout en haut), souvent l'éloignement d'un grand nombre d'élèves de leur établissement scolaire qui nécessite de longs trajets chronophages et fatigants, le poids du nombre dans les établissements et les classes (essentiellement par objectif d'économie, 35 élèves par classe c'est la "norme" dans les classes de lycée, 28 au collège et de plus en plus souvent en primaire)..... On a sans doute une idée incomplète et biaisée de ce qui se passe dans les établissements scolaires étasuniens ou Allemands. Sans tomber dans l'angélisme naïf, j'ai l'impression que les élèves étasuniens ou Allemands ont un autre rapport avec leur école. Ils y restent après la fin des cours, y retournent le week-end (oui, incroyable ! Jamais cela me serait venu à l'esprit ), participent à des activités culturelles et sportives liées à l'établissement. On a l'impression que les établissements scolaires ont une vraie culture à la fois commune et qui leur est propre. En France, il faudrait que les établissements scolaires deviennent de vrais lieux de vie et non plus des structures vides, éteintes et mortes une fois que la dernière sonnerie a retentit. Oui, il y a du gros taf.....
D'après la loi de l'époque les rapports avec les moins de 15 ans étaient sévèrement condamnés. Mais, sauf erreur de ma part, le fait d'en faire l'apologie, tant qu'il n'y a pas de passage à l'acte, tombe simplement sous le coup de la loi qui interdit certains contenus aux mineurs. Dans les années 90, y'avait un magazine qui s'appelait "Gaie France" (des païens d'extrême-droite qui venaient du GRECE) qui écrivait le même genre de truc que Matzneff. Mais attendu que c'était "juste" une bande de tordus qui ne sont jamais passés à l'acte, ils ont simplement vu leur magazine classé dans la rubrique "porno" par décret. Donc la loi n'est toujours pas claire de ce point de vue. En gros, faire l'apologie aura pour résultat une condamnation morale et d'être tricard partout, mais rien sur le plan légal tant que ce n'est pas un appel au viol.
Merci. Disons que c'est de la politique telle que j'aimerais la voir lors de débats télévisés (y compris s'il s'agit de propositions sur lesquelles je ne suis pas d'accord) En fait, éviter aux jeunes de trainer dans la rue est un objectif parmi d'autres. Mais tu as raison, on ne pourra pas le faire par la seule contrainte, il faut aussi donner l'envie aux jeunes d'être intéressés par l'école. Déjà, il faut admettre que tous les élèves n'ont pas les mêmes capacités d'apprentissage et ne vont pas au même rythme. A partir de ce constat, il faut mettre fin au système unique dès l'école primaire, et partir sur deux cycles : - un cycle classique sur 5 ans pour les élèves sans difficultés particulières, comme aujourd'hui - un cycle renforcé sur 6 ans pour les élèves en difficulté à la fin du CP ou du CE1 (généralement les profs arrivent à les détecter), avec comme particularités un rythme plus lent, des classes de 15 élèves max, des profs formés spécifiquement, et des méthodes d'apprentissage adaptées. Deux cycles pour un objectif unique : 100% des élèves sortent de l'école primaire avec le minimum requis (lire, écrire, compter...) Le collège pose aussi problème car il n'est adapté que pour les élèves qui vont faire de longues études, du coup ceux qui sont davantage attirés par des métiers manuels ne se sentent pas concernés. Le collège doit être en mesure d'offrir, en plus du tronc commun, des options diverses et variées. Or à mon époque (fin années 90), on ne trouvait comme options que la section européenne (anglais ou allemand renforcé), le latin, le grec et la classe musicale : que des options pour littéraires, c'est loin d'être suffisant!!! Pourtant, je pense qu'il y a bien d'autres options qui pourraient être proposées avec des moyens raisonnables : informatique/numérique, cuisine, métiers du bois, metallerie, mécanique, agriculture, secourisme, etc... (la liste n'est pas exhaustive) L'objectif est d'amener chaque élève à intégrer au lycée une filière qui lui convienne, qu'il s'agisse d'une filière générale ou professionnelle, à faire un vrai choix et non un choix par défaut. Ainsi, on diminuerait le nombre élèves pas vraiment motivés à faire des études longues qui finiront en crash professionnel, et on revaloriserait les fillières pro pas reconnues à leur juste valeur alors qu'elles offent bien plus de débouchés que des filières universitaires saturées... Ceci dit, tout ceci passe également par un changement de mentalité de la société : - ce ne serait pas une honte de passer par le cycle renforcé en primaire, le but c'est la finalité : avoir les acquis minimum!!! - on peut faire une belle carrière pro sans avoir fait de longues études.
Hollande qui publie un livre et qui l'appelle "Affronter", alors que le mec a même pas eu le courage d'affronter le bilan de son quinquennat. C'est osé...
Ouest France a indiqué ne plus vouloir publier des sondages. Bravo à eux, au moins un média qui prend ses responsabilités. Ca ne veut pas dire qu'ils n'en parleront pas en février-mars, mais en octobre-novembre c'est totalement débile. L'idéal serait de les bannir définitivement, mais bon. Les sondeurs sont trop bien introduits.
Sachant qu'on parle du mec qui pond les titres de topics les plus pourris de l'histoire de l'Internet, la probabilité que ce soit même pas fait exprès est loin d'être négligeable
Au moins un qui suit... votre manque de foi est désespérant. Mais blague à part, j'avais aussi envie de saluer l'initiative de ce journal (on verra combien de temps ils tiennent).