Ça n'a rien d'injuste quand tu vois ce que font les socialistes. Eux non plus ne sont pas sûrs de censurer Barnier. Donc les partis peuvent avoir un projet (ils n'en avaient pas vraiment au passage car il y avait de gros désaccords sur plusieurs sujets centraux comme la VIe Republique ou le nucléaire) et faire toutes les combines d'appareils qu'ils veulent, ça ne change rien au problème. Et tu peux dire aussi que les désistements sont un déni de démocratie dans ce cas vu le nombre de voix reçues par chaque force politiques.
Quel que soit le scénario, tu devais composer avec des blocs qui ont d'énormes contradictions entre eux. Créer une majorité sur chaque texte, vu que personne ne pouvait imposer le sien. Non, parce que personne ne peut obliger les électeurs à "voter utile". Et que les désistements ont été croisés aboutissant à une AN qui ressemble assez bien au paysage politique en France actuellement.
Ce n'est pas possible de créer une majorité qui vote texte par texte. C'est la garantie d'une censure en dix jours. Ça a déjà été fait par le passé (coucou la IIIe et la IVe) avec certains gouvernements qui ont tenu quinze jours. Non, les désistements ne représentent pas nécessairement le paysage politique actuel, encore une fois, au vu du nombre de voix obtenu par chaque parti. La gauche a 33% des sièges mais 3M de votes de moins que le RN.
Si c'est de sa faute. Si le lendemain des élections il avait pris la parole devant les français en disant "Les résultats montrent une France partagée. J'invite tous les partis à tenter de se rassembler pour me proposer un projet viable", les partis n'auraient pas cherché à trouver un nom, chose qui relève de la responsabilité de Macron. Les partis n'auraient pas eu le choix d'entamer des discussions avec d'autres pour construire un projet. Là, le nom du 1er ministre est devenu l'alpha et l'oméga, alors que c'est secondaire.
Et y a pas mal de taquets pas discrets à Jupiter. Tu traduis ce qu'il dit en langage pas politique ça donne "si l'autre con avait pas dissous l'assemblée Nationale, j'aurais eu plus de temps et j'aurais obtenu des résultats mais bon... L'autre con m'a laissé que 8 mois et a décidé de foutre la France dans la merde... Du coup toi, mon successeur, t'as sur ton bureau toute une pile de dossiers en cours sur lesquels j'aurais pu bosser si l'autre con était un peu moins con... Vive la République, vive la France".
On est bien d'accord, c'est pour ça que Macron ne prenait aucun risque en acceptant la candidature du NFP, elle aurait été refusée par l'assemblée, et il aurait pu faire son montage sans qu'on puisse rien lui dire.
Si j'étais Barnier, je commencerai par dire que je vais augmenter le SMIC et abroger le décret d'application de la loi sur les retraites. L'augmentation du SMIC ne sera pas à 1.600 euros mais il expliquera que c'est en raison de la situation qu'il a trouvé en arrivant qui ne permet pas de faire plus pour l'instant. Pour une PME/PMI, si l'augmentation se fait par petits pas, c'est plus facile à absorber. Concernant les retraites, il va annoncer qu'il suspens sa mise en application et qu'il va lancer de larges concertations avec les partenaires sociaux pour voir comment cette réforme peut être améliorée ou changée. Ca aura l'avantage de neutraliser un peu les oppositions, et ensuite mettre en oeuvre les coupes claires dans les budgets des services publics.
Et ça n'a pas empêché la IVe de faire le commissariat au plan, les débuts de la déconcentration et décentralisation, le développement du nucléaire civil et militaire,.. il y a tout de même eu des choses de faites. Et là on ne parle probablement que d'une situation de un à trois ans. Je ne disais pas ça pour savoir qui est un peu devant l'autre mais pour dire que cela a abouti à trois "blocs", qui eux sont représentatifs du paysage actuel. Les désistements sont consubstantiels d'un système à deux tours. Si tu vas par là, le fait qu'il nomme Bardela pour former un gouvernement après l'éventuel échec de Castets ne m'aurait pas choqué. Les deux auraient probablement échoué. Mais il aurait respecté le sens du vote et le rejet massif de sa politique.
Oui et barnier à aussi glisse quelques taquets à attal. En plateau aussi : Debré : "oui bon des beaux discours j'en ai entendu beaucoup" Le journaliste "vous en avez même prononcé "
Il y n'a pas vraiment eu de vainqueur à l'occasion de ces législatives. Et le bordel ambiant montre pourquoi une VIème République basée sur un régime parlementaire n'est pas souhaitable. Barnier étant un européiste acharné, je m'attends à ce que les eurosceptiques déposent une motion de censure...
Après le "Ceux qui ne sont rien" de Macron, nous avons "les gens d'en bas" de Barnier. Même pas le moindre temps de chauffe. A fond, à fond, à fond...
Oui, mais il a aussi dit que l'immigration était incontrolée et qu'un moratoire sur l'immigration de trois à cinq ans devait être mis en place. Et tu connais ces gens-là, dès que tu leur dit "immigration zéro", ils frétillent de la queue.
Donc, Macron ramène un looser du vieux monde . Un mec de droite extreme , qui a été éliminé lors des primaires UMP et qui a soutenu Pecresse . Pauvre pays
Le NFP a gagné . Barnier RPR , heu LR c'est 41 députés Le RN attends juste une dissolution dans un an , ils sont aucune ligne directrice dés que tu sors de l'Islam et les musulmans
Clairement, même si je suis de gauche, pour moi elle n'a pas gagné. Oui elle est arrivée en tête mais juste parce que le rn a obligé de créer le front républicain. C'est ce dernier qui a réellement gagner. Il faut donc des coalitions
Le nucléaire, ça a été signé par décret par Mendès (sans vote) et ça reprenait l'ordonnance de De Gaulle de 45. Et le Commissariat au Plan, ça a aussi été créé par De Gaulle par décret et sans vote. Non, la IVe, c'était vraiment le retour aux années 20. Pour ton deuxième point, c'est là où je rejoins @Ebola sur le fait que Macron aurait pu forcer les chefs de partis à s'entendre sur un projet, voire, pourquoi pas, un gouvernement d'union nationale pour un an mais vous êtes bien plus optimistes que moi car entre les intrigues Florentines, les coups tordus, les querelles d'egos et les "non c'est MON idée à MOI qu'on va appliquer", c'est voué à l'échec de toute façon. Et je suis également d'accord avec @Ebola sur le fait que le nom est secondaire s'il n'y a un vrai projet, mais là, le "plan" de Macron semble d'avoir un gouvernement purement technique jusqu'à la prochaine dissolution. On a eu ça aussi en Grèce pendant la Crise avec la Grande Coalition.