On est plutot d'accord donc. J'étais surtout là pour la sémantique : féminicide. Je pense que dans ces dossiers dont tu parles malheureusement on est parfois face à un manque de preuves ou des flics non formés ( mais c'est en progression je pense ). Ou aussi des plaintes qui se retirent. Là on est dans l'ascendant psychologique et le culturel. Pour moi la solution est là plus que dans le changement de loi. La loi aura dans ces cas là toujours un temps de retard et condamnera plus qu'elle protège. Changer le rapport aux femmes des beaufs depuis le plus jeune age c'est la seule vrai solution pour éviter violences et drames.
C'est précisément la sémantique qui a lancé le débat! Comme toi je pense que les solutions ne se trouveront pas dans d'énièmes réformes pénales mais bien plutôt du coté politique, culturel (et je ne pense pas ici aux culturels allochtones) et éducationnel.
Le peu que j'ai suivie c'est quelque soi le résultat on saura jamais la vérité il y aura toujours un doute sur le mari si il est coupable ou innocent?
Exactement il y a un doute même si certains indices conduisent vers lui. C'est le seul qui avait un mobile et que l'enquête a révélé. Il y a également ce qu'il aurait confessé à un autre détenu... Des échanges SMS peu clairs etc
Mais la "vérité" judiciaire seulement ! Tout converge vers lui. Et des éléments qui ont fuité, à juste titre. Mais cela reste un jury d'assises, donc...
Je prends en cours le reportage sur l'affaire d'Outreau. Quelle horreur ! Quelle misère ! Quelle tristesse pour les innoçents accusés à tort. Ça a du être effroyable. Le juge responsable ne semble pas réaliser les implications négatives de son action dans le dossier.
Cela dépend de sa direction. Il y a quelques années, en Belgique, Bernard Westphael a été acquitté du meurtre de sa femme. Tout pourtant convergeait vers lui : seuls dans la chambre d'hôtel, coups, traces de strangulation, adn de la victime sous les ongles, lésions de défenses etc. Ses avocats sont parvenus à instiller le doute dans l'esprit du jury : ne se serait elle pas finalement suicidée ? Ou morte d'un abus de médicaments ? Et ca a marché... Acquittement au benefice du doute. Face à des juges professionnels jamais il ne serait ressorti libre... L'écart ici plus que probable entre vérité, "vérité scientifique " et "vérité judiciaire " aura donc laissé un goût amer à toute la société... La vérité judiciaire au fond nous dit quoi exactement de la vérité ? Ce n'est qu'une narration contextuelle...
J’ai vu récemment ce film "présumé coupable" qui date pourtant de 2011.. Cette affaire est en effet effroyable
Beaucoup de morts dans des "supposés" règlements de compte entre bandes de narcotrafiquants en métropole et en outre-mer. Le maire de Grenoble, qui souhaitait trouver un "modus vivendi" avec les dealers, a-t-il entamé les négociations ? A-t-il des résultats ?
Perso les narcos qui se butent entre eux ça m'en bouge une sans toucher l'autre tant qu'il n'y a pas de victime collatérale.
La première semaine du procès a été largement à l’avantage de la défense, qui a démonté la plupart des arguments et des témoins. La deuxième nettement moins, avec énormément de témoins dressant un portrait assez épouvantable de l’accusé (on sait que ça peut beaucoup jouer dans le verdict). La troisième sera décisive avec le témoignage de l’amant de Delphine Jubillar dès demain si je dis pas de connerie. En tout cas c’est clairement un procès qui fera date.
Désolée mais je ne pense pas. Il ne fera pas plus date que celui de Daval ou de tous les procès de tous ces hommes qui n'aiment pas que leurs femmes leur tiennent tête ou expriment l'envie de les quitter. Quelques fois, en lâches qu'ils sont, ils leur tapent dessus ou les blessent moralement. Et puis, ils les tuent, persuadés qu'ils ont raison de le faire car celles qu'ils aimaient passionnément, sans lesquelles ils ne pourraient pas vivre, vont les quitter pour être heureuse avec quelqu'un d'autre. La seule chose qui fait date c'est le jour où l'on a considéré que ces crimes étaient des crimes de haine et non des crimes passionnels.
Alors. Si Jubillar n’est pas condamné alors qu’il a quand même une grande partie de la France contre lui je pense que ça résonnera forcément. Et s’il est condamné ça fera date puisqu’il n’y a pas de preuves directes contre lui. Tu cites Daval mais déjà y avait un corps et ensuite il a avoué, donc ce n’est pas le même type de procès. Pour ce qui est du crime en lui-même, le scénario de crime « passionnel » (j’aime quand même pas beaucoup ce terme) que tu décris est selon ma conviction, ce qui s’est réellement passé car c’est le seul crédible. Mais comme personne ne peut le prouver il faudrait que le jury décide que c’est effectivement ce qui s’est passé pour le condamner, ce qui serait un acte fort. D’où ma conviction que juridiquement ça fera date. Par contre ça ne changera pas l’hyper domination de la violence masculine et les féminicides on est d’accord.
C'est un peu comme l'homicide involontaire qui est devenu homicide routier. On change un mot. Le mort reste mort, le coupable reste coupable. Homicide "Involontaire" quand tu roules sous stupéfiants ou/et alcool, c'était indécent pour les victimes. Par contre, rien n'a changé dans les peines. J'imagine que Jubillar a tué son épouse car ça ne rentrait pas dans ses plans qu'elle le quitte pour reconstruire ailleurs. A propos de construction, chaque fois que je vois sa maison, je me demande comment il a pu passer une partie de son temps à jouer sur réseau alors qu'il y avait tant à faire chez lui.
Une fois de plus c'est faux. L'homicide routier prend en compte l'aspect violation de la loi ainsi que la prise de risque consciente alors que l'homicide involontaire ne prend en compte que la négligence. Au niveau des peines, chacun pensera que la différence est suffisante ou pas mais elle existe et elle est aggravée dans l'homicide routier. Le socle de l'homicide involontaire c'est 3 ans de prison et 45000€ d'amende quand l'homicide routier c'est 5 ans de prison et 75000€ d'amende, c'est le plafond de l'homicide involontaire. Tandis que le plafond de l'homicide routier est de 10 ans de prison et 150000€ d'amende.
Le procès est retranscrit en direct sur Twitter par quelques journalistes si y en a qui ont le temps de suivre.