BOUNA STAR ET SES POTES EXPLOSENT BRAGA !!!

Aïooooli,

Se faire encadrer l’UEFA, les télés, tous ceux qui participent à placer des rencontres européennes un jeudi à 19h. Au mépris des travailleurs, de ceux qui sont à une certaine distance de Marseille, alors qu’on se plaint ici ou là du manque de fréquentation des stades. Jusqu’à quand faudra-t-il les subir ces horaires antifoot ? Soyez maudits.

Je suis d’autant plus en colère que j’ai raté les vingt premières minutes de la rencontre en raison des ralentissements entre Aubagne et Marseille, alors que je revenais d’Antibes, et je n’étais pas le seul dans ce cas, nous étions un bon moulon à attendre de rentrer au pied du virage, tous ceux qui avaient leur billet sur leur téléphone étaient ralentis, le lecteur du portique prenait du temps pour nous autoriser l’entrée.

Il y a eu un bon départ olympien, tellement bon que je me garais à quelques encablures de la station Dromel quand Tony Selliez sur France Bleu Provence annonçait le but de Germain.

Sprint jusqu’au Stade où j’ai pu mesurer que le poids des ans se faisait sentir, les jeunes en retard comme moi me radaguaient et couraient plus longtemps. Mais je m’en suis tiré sans AVC.

« On joue bien » me disait mon poto Jacques que j’ai rejoint dans le virage sud, le seul ouvert, à notre place habituelle. Mais au bout de 5 mn il me lâchait que depuis mon arrivée on tenait plus trop le ballon. Ces portugais n’apparaissaient pas maladroits, leur football est lèché mais pas trop tranchant, sur la première mi-temps, du moins ce que j’en ai vu, ils me firent l’impression d’une équipe du ventre mou de la Ligue 1. Les plus belles occasions étaient pour nous avec N’Jié et Payet sur coup franc notamment. Payet donnait le ton offensivement, bien en jambes, très disponible, combatif et passeur décisif. L’autre joueur que tout le monde voulait ressortir du lot était notre arrière-droit, le fameux Bouna Star.

Restait à faire une belle deuxième mi-temps pour au moins doubler la mise.

L’OM reprit tambour battant après la pause. L’équipe manifestait beaucoup de volonté à la récupération, il y avait des appels sur les côtés, de la solidarité et malheureusement ce fût difficile dans le dernier geste. Rami était l’auteur d’un magnifique contrôle dans la surface sur un centre de Sarr, je crois, mais il ne parvenait à l’exploiter, la plus belle occasion était pour Ocampos sur une reprise en extension sur laquelle le gardien portugais se blessait. Le temps de le soigner, touche sur le côté gauche, alors qu’on pensait que les joueurs se retrouvaient coincés sur le côté, il y avait une magnifique combinaison qui décalait Sakaï (entré peu avant en remplacement d’Amavi) à gauche qui avait le temps de déborder et centrer sur Germain qui ajustait le goal adverse, on explosait, sur cette magnifique action. Mais que dire de la suivante, après que Thauvin ait remplacé Germain, sorti sous des ovations plus que méritées, avec une magnifique séquence digne du Barça où le ballon circula de l’un à l’autre, Sarr, Lopez, Thauvin, Payet touchaient alternativement le ballon et ça se terminait par un une-deux d’école entre Lopez et Thauvin qui concluait d’une frappe un peu enroulée, et là tout le Virage où tous le clubs de supporters avaient été rassemblés montaient au ciel comme un seul homme. Et puis il y eut une tête de Rolando qui aurait du connaître un meilleur sort si elle avait été un poil plus cadrée et si Ocampos qui joua pas mal de malchance ce soir n’était pas arrivé un poil en retard. Et il y eut cette reprise de volée de N’Jié sur laquelle le camerounais qui fut bon et combatif ce soir, je sais le reconnaître, ne se couchait pas assez pour la cadrer, elle serait partie au fond le goal était battu. Le match se terminait dans la confusion sur une dernière attaque marseillaise où deux joueurs marseillais, dont Ocampos s’effondraient dans la surface. On jouait alors les arrêts de jeu.

Les olympiens ne baissaient jamais la garde alors que les portugais n’affichaient que des velléités, ils avaient pris un bon coup sur la tête au deuxième but, le troisième les avait tués. La dernière occasion était encore pour N’Jié.

Quand tu vois un OM pareil, digne de celui des plus grandes époques, dans l’esprit dans le courage, la classe, la volonté, tu te dis que tu as bien fait de tout faire pour y assister.

On s’est littéralement régalés. 3-0, c’est même bien payé car le gardien portugais a sorti trois arrêts capitaux.

Allez, on se concentre sur Bordeaux. On espère qu’il n’y aura pas trop de bobos car les portos ont mis des coups, mais comme on le dit souvent, la récupération est meilleure derrière une belle victoire. Tout le monde a été bon, Pelé n’a rien eu à faire parce que tout le monde s’est montré vigilant. Les leçons de Metz et St Étienne ont été retenues. À dimanche à vous tous qui lisez ce blog de plus en plus nombreux, et j’en suis ravi.

Je suis très déçu de n’avoir pas été présent pour l’hommage à Jo Bonnel, mais je suis sûr que de là-haut il s’est réjoui de cette victoire digne de ses beaux jours sous le maillot blanc.

Mon plaisir sera gâché en sortant en voyant un jeune menotté entouré d’une armée de flics blindés comme pour la guerre, une nouvelle fois. Je demande à son pote qui l’accompagne à distance ce qu’il a fait. Il me répond qu’il a eu le malheur de ramasser le fumi allumé au bas du Virage. Il espère que la caméra démontrera qu’il ne l’a pas craqué lui-même...

Vive le grand Roger Magnusson !