Aïe, au lit,
Il faut parfois être tenace pour écrire un blog alors qu’on a pas envie de s’y mettre, qu’on sait qu’on va publier tard et que les lecteurs habituels seront tellement déçus qu’ils ne le liront pas. Mais c’est la vie que j’ai choisie. Tant pis si je me couche tard alors que je bosse demain.
Il y avait tout. Tout pour faire un grand match et prendre ses distances avec le FC Lyon.
La ville était en feu. Le Stade en ébullition comme on l’a rarement vu, il faut le souligner. Nous avions tous d’excellentes sensations depuis jeudi soir.
Nous ouvrons le score les premiers grâce à nos deux arrières-centraux, sur un corner (non, c’était un coup-franc... un coup de pied arrêté quoi...) de Payet, Rami remet de la tête pour Rolando qui trompe Lopes de près.
Mais que ce fût tendu auparavant avec deux arrêts magnifiques du Fenomeno Mandanda et la chance de voir Mariano foirer une reprise suite à une mésentente Rami-Mandanda. Les lyonnais avaient eu le temps de faire une chose en laquelle pas grand monde ne croyait, se remobiliser après leur sortie de l’Europa League. Et nous avons vu nos joueurs perdre de l’intensité suite à leur prise d’avantage, ils se sont sûrement dit qu’ils avaient fait le plus dur. Mais non. Les joueurs de Genesio sont encore montés d’un cran dans l’agressivité, la puissance, la résistance. Nous avions marqué quasiment sur notre première véritable occasion, si on excepte un tir de Payet. On s’interrogeait à la mi-temps sur la capacité des nôtres à revenir à égalité dans le combat... ce ne fût pas le cas. Il faut le dire, nous nous sommes fait mangés physiquement, mentalement, techniquement, en vitesse, en prise d’initiative, on ne s’y attendait pas. Si bien que les lyonnais passaient devant au score à la suite d’un but de toute beauté, en perforation de 50 mètres. Garcia coache plutôt bien en envoyant Mitroglou et Sanson en lieu et place de Germain et Ocampos et cela permet l’égalisation de la tête par le grec qui profite d’une balle contrée qui monte, il lobe Lopes. Alors qu’on se remettait à y croire, notre charnière centrale, si victorieuse pour l’ouverture du score, plie sous la volonté des deux attaquants Depay et Mariano.
Portons donc quelques constats en essayant d’être juste.
Il n’est pas possible de faire un bon match quand les quatre de devant sont si moyens. Germain n’a pas existé, Thauvin s’est fait bouffer, il a une seule opportunité, il donne à Mitro au lieu de mettre un pointu. Ocampos s’est battu mais on ne peut pas compter dessus pour percer la défense, Payet, encore une fois, n’a pas su élever son niveau pour présenter un véritable danger à l’adversaire. Il a vraiment des kilos en plus qui ne lui permettent plus ce coup de rein qui faisait sa force, peut-être en a-t-il trop abuser par ailleurs si j’en crois ce qui se dit en ville. Max Lopez n’a certes pas perdu de ballon mais il n’a pas suffisamment pesé, offensivement et défensivement. Aurait-il joué si Zambo n’avait pas fait sa déclaration maladroite dans La Provence : « On veut les défoncer » ? On peut penser que nous avions peut-être plus besoin de lui car Gustavo, dans le combat, s’est retrouvé bien seul. Seul le brésilien et Mandanda se sont montrés à la hauteur, c’est bien trop peu
Nous voilà remis cruellement à notre place. Il faudra lutter crânement pour conserver cette 3e place et l’objectif de l’Europa League apparaît bien plus hypothétique. Il faut saluer la performance lyonnaise. Les mecs se sont imposés en costauds, même si l’arbitre leur a donné un petit coup de main supplémentaire en ne punissant pas plus sévèrement Rafael, en stoppant Mitroglou pour un hors-jeu inexistant, et en ne donnant que trois minutes d’arrêts de jeu alors qu’il y a eu 5 ou 6 changements et pas mal de bobos cinéma côté lyonnais.
Voilà je finis ce blog sur mon chiotte après m’être caillé pour revenir. On sent plus le froid les soirs de défaite. C’est terrible.
J’ai juste envie de couper avec le foot pendant quelques jours.
J’ai une pensée pour tous ceux qui venaient de loin ce soir, pour lesquels le retour sera plus long et pesant, avec la fatigue et l’argent dépensé...
Vive le grand Roger Magnusson !
COUP DE FROID !!!
Auteur
thierry b audibert
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