Aïoooli gens de Phocée et de toutes contrées dans lesquelles brûle la passion du maillot blanc,
Du blanc, il y en eut ce soir, il tombait du ciel, lourd, lent, et glacé. Il piquait les yeux mais il fallait bien faire avec.
J’imagine que tout le monde a terminé ce match dans un état de frustration caractérisé. La victoire était possible mais elle s’est échappée.
C’était bien parti avec cette reprise de volée de Thauvin qui trompait Ruffier en finesse mais cette ouverture du score se voyait bien trop vite annihilée.
Il fallait repartir à l’attaque et l’OM reprenait l’avantage par Sanson, également sur une volée et les plus folles espérances habitaient de nouveau le cœur des supporters olympiens...
Mais je ne vais pas raconter le match. Comme je l’annonçais dans un précédent billet, j’avais depuis longtemps effectué une réservation au Théâtre de La Criée, à vrai dire c’est ma femme, laquelle avait eu la délicatesse de me demander en septembre si je pensais être libre ce soir. J’avais regardé le calendrier, constaté que ce serait pour notre déplacement chez les Verts, et je m’étais dit comme un con que ce match serait programmé le dimanche soir... loupé.
Alors comme vous pouvez vous en douter, je n’ai pas vu la première mi-temps et je ne suis pas tout à fait dans le même état de nerfs que vous tous. La représentation de La Cerisaie, une pièce de Tchékhov mise en scène par le marseillais Christian Benedetti, qui dirige par ailleurs le Théâtre d’Alfortville, a commencé un peu après 20 heures, ce qui m’a permis dès que les comédiens ont regagné leurs loges au tombé du rideau, d’allumer mon téléphone pour me mettre sur Canal. J’ai pu voir la deuxième mi-temps. Là, j’ai pu sentir comme vous que nous laissions trop venir les stéphanois, que notre bloc semblait coupé en deux et que nous risquions de nous exposer à une égalisation. Devant, le pressing n’était pas assez efficace, les milieux arrivaient en retard, et sous les poussées de leur public, les Verts se jetaient dans tous les espaces libres avec beaucoup de conviction, nous ne leur faisions plus peur, ils voulaient cette égalisation. Problème pour moi, si ça vous gène que je raconte ma vie, dites-le (lol), ma femme ne souhaitait pas s’attarder dans le centre. Nous avons donc longé le Vieux-Port jusqu’au métro, j’avais le nez sur l’écran, le son à fond, et lorsque nous sommes descendus dans le métro, j’ai dit à ma chère épouse qu’on allait s’en prendre un. Évidemment, dans le métro, la réception s’est coupée, dis-moi la RTM, c’est quand que tu nous le mets ce putain de wifi, tous les métros du monde ils l’ont, bouge-toi le cul où on envoie René Malleville secouer le directeur et le président.
Bref, comme vous vous en doutez, j’ai constaté l’égalisation des Verts au cœur de cette deuxième mi-temps en sortant à la station Saint-Barnabé, et j’ai malheureusement assisté au foirage des trois occases que nous avons en fin de match par N’Jié (elle était pas vraiment évidente la sienne), Mitroglou (alors lui c’est plus grave) et Thauvin, la parade de Ruffier est très belle mais il est dommage que Flo ne la prend pas très bien, pas évident avec la neige qui tombe dans les yeux. Pour être juste, j’ai eu peur en début de 2e mi-temps quand un stéphanois se retrouve seul devant nos cages et heureusement tire au-dessus.
Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit de deux points de perdus dans la course à la 2e place mais nous saurons nous en remettre. Nous resterons 3e à l’issue de cette journée si Monaco remporte logiquement son match. Il y a encore beaucoup de matchs. N’ayant pas vu suffisamment cet ASSE-OM, je ne pourrai pas dire vraiment ce qui n’a pas marché, mais il faut pointer des erreurs défensives, Sarr n’est pas au marquage sur le but de Béric, par exemple, mais comme je le disais plus haut, le bloc n’a pas été assez compact, a eu du mal à tenir les stéphanois loin de nos cages et nous n’avons pas su suffisamment les faire courir. Il faut prendre ce point malgré tout, j’aime rappeler que nous avons souvent craqué sur la fin dans le passé sur ce genre de match-piège, face à une équipe gonflée à bloc qui veut se prouver quelque chose devant son public. De toute façon, cela va être dur jusqu’à la fin. D’autre part, j’accorde volontiers les circonstances atténuantes à nos joueurs compte-tenu des conditions atmosphériques dans lesquelles s’est jouée cette rencontre. «C’étaient les mêmes pour les autres » me rétorquerez-vous, oui, mais les autres baignent dedans depuis quelques jours déjà et nous avions un désavantage. Et nous avions un match, certes facilement gagné, dans les pattes. Je vais attendre de revoir le match pour me faire une opinion précise. Les boules pour Mandanda dont on espère que l’indisponibilité ne durera pas trop... Sur l’ensemble, nous avons de quoi être vert. Rien n’est perdu encore, toutefois.
Vive le grand Roger Magnusson !
DE QUOI ÊTRE VERT !!!
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thierry b audibert
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