HONTE À LA LFP !

Aïooooli amis olympiens, phocéens, provençaux et tous ceux qui ont le 100 (je cède à la mode de cette façon d’orthographier) bleu et blanc,

Quelle tristesse d’entrer dans ce Stade avec ce sentiment très net qu’on a pratiqué une amputation (« en pute action » pourrait-on dire aussi) sur quelque chose d’aussi vivant que peut l’être ce magnifique Vélodrome. Ils ont donc une fois encore fait peser sur un grand nombre d’entre nous leur sanction mortifère, glacée, absurde. Absurde car rien n’arrêtera les allumages, j’en ai la certitude, car il n’y aucune raison de céder à cette volonté du pouvoir des usurpateurs du football de mettre en coupe réglée ce qui fait l’essence de la ferveur et rend plus beaux et incandescents tous les stades de caractère, et il n’y en a pas tant que cela dans le monde.

Les joueurs sont entrés dans un silence désenchanté comme des corpos pénétrant sur un terrain pourrave le vendredi soir. Le match a commencé de la même façon, et puis côté Winners les capos ont lancé les premiers chants, leur étendard à l’image de Gustavo récemment bombé de sa signature par le brésilien lui-même flottait sur la tribune, chacun ayant conscience qu’il fallait crier plus fort pour les absents. Ils ne l’étaient pas tous, absents, les suspendus de ce soir. Pas mal avaient trouvé des places en Ganay, c'était notamment le cas des Fanatics qui s’étaient installés pour une partie d’entre eux au bout de Ganay, côté virage Depé, mais aussi celui des pionniers de la Vieille Garde Ultra qui avait exhibé à l’entrée du Stade une banderole « honte à la LFP », tiens, ce sera le titre de ce billet pour leur rendre hommage, puisque c’est le mouvement Ultra qu’ils sont à jamais les premiers à avoir importé en France qui est attaqué à travers ces suspensions.

En bas sur la pelouse, après ce début forcément un peu confus, les olympiens ont commencé à prendre les choses en main et le premier but est arrivé très vite par Sanson après un échange avec Germain, l’ex montpelliérain donnait l’impression d’avoir perdu le ballon mais l’envoyait au fond d’une pitchenette. On avait pas longtemps à attendre pour que la mise soit doublée par Thauvin reprenant de volée en position d’avant-centre un centre venu de la droite de Sanson. À 2-0 les marseillais donnaient l’impression de vouloir faire une pause. Les messins velléitaires essayaient de se montrer, ça n’allait pas très loin mais il fallut tout de même deux arrêts absolument extraordinaires d’Il Fenomeno, sur une tête et un tir qui prenaient le chemin de sa lucarne. Avant la mi-temps, une belle ouverture de Payet envoyait Germain vers le but la balle sur le point de passer la ligne allait se faire stopper par un messin mais Thauvin surgissait comme un frelon poussait au fond, son élan l’entraînait dans le filet qui le renvoyait direct vers le messin à terre. 3-0, c’était plié, restait plus qu’à soigner le goal-average (j’aime ce vieux terme) en deuxième mi-temps.

Tu veux soigner la différence de buts (c’est la véritable appellation) ? Germain s’en occupait, et cette fois la balle rentrait sans l’aide de qui que ce soit. Puis c’était encore Thauvin à la réception d’un centre de Payet. Sarr ayant reçu un carton jaune qui risque de le mettre sous le coup d’une suspension, Garcia le remplaçait par Bedimo, Sakaï retrouvait son poste. Bédimo démarrait poussivement. Les messins sauvaient l’honneur mais j’ai pas vu le but, j’écrivais sereinement ce billet. Mitroglou faisait son entrée sous les encouragements du public sous les encouragements des supporters et ce fût du délire quand il y alla de son but sur un service de Payet. Très sympa la volonté de tous ses coéquipiers de se manifester auprès de lui, rameutés par le patron Luiz Gustavo. Les messins ont marqué un second but que j’ai vu, coupable relâchement dans l’axe.

On approche de la fin du match. Le score ne bougera plus, je ne conclurai pas sans dire que tout le monde a été bon. On est tous forcément obligés de faire une mention à Thauvin sorti sous une ovation pour laisser sa place à Lopez. Mandanda aussi pour ces deux arrêts de félin.

On est deuxième avec une bonne probabilité de le rester cette fois. Il est fortement dommage pour le GA d’avoir encaissé un 3e but, la preuve que cette équipe ne doit jamais rester dans la facilité, elle le paye cash quand son abnégation qui fait sa force se relâche, espérons que la leçon sera retenue.

Honte à la LFP d’avoir privé nos amis de ce score de tennis !

Vive le grand Roger Magnusson !