Grand aïooooli sur tous, les supporters en vacances comme moi, ceux qui bossent, ceux qui le voudraient mais en sont empêchés, et ceux qui luttent de toutes leurs forces contre l’exploitation et parviennent à vivre d’amour et d’eau fraîche, à leur main, tranquilou, sans faire chier personne ni tirer sur la trop facile corde des aides sociales, il en existe et ce sont ceux-là qu’il m’arrive d’envier le plus.
Alors vous allez me dire que vous vous en battez les flans de mes considérations philosophiques sur l’existence et le travail, je m’arrête donc tout de suite parce que j’ai toujours été un garçon loyal et respectueux. Ici on parle ballon, on est branché, infusé, perfusé, connecté OM.
L’OM, on en parle tous les jours. En cette période mercato qui peut s’assimiler à l’époque lointaine et enfantine des pochettes surprises, où on est aussi comme les amoureux qui attendaient instamment le facteur quand l’informatique n’existait même pas dans les cerveaux des ingénieurs, en cette période de fébrilité de l’intersaison où nous sommes attentifs aux départs et aux arrivées qui permettent de se projeter sur la configuration de l’équipe, ce qu’elle va gagner, ce qu’elle va perdre, ce qu’elle peut espérer... nous attendons....... pour de bon tu nous fais des phrases longues comme le bras pour nous dire que nous attendons, t’as fumé ou quoi ? Non, les amis, je n’ai pas fumé, mais je suis comme le titre de ce film vintage avec Pierre Richard, vous vous souvenez : « Je sais rien mais je dirai tout ». N’avez-vous pas aussi l’impression que beaucoup sont devenus des Pierre Richard en puissance ? Et vas-y que ça parle, ça parle, ça parle et personne ne sait rien.
Alors, que les supporters ne sachent que dalle, il n’y a rien de changé, cela a toujours existé. Que les journalistes ne sachent rien, c’est un peu plus récent. Les clubs, et particulièrement l’OM, sont devenus des cellules étanches de laquelle aucune info ne s’échappe. Et tout le monde a bien compris que les seuls qui lâchent des infos frelatés sont les agents qui essaient de faire monter leur vilaine mayonnaise. Par contre, ce qui est tout à fait nouveau, c’est qu’aujourd’hui et particulièrement à l’OM, on en vient à se demander si les dirigeants eux-mêmes savent quelque chose et là nous commençons tous à nous inquiéter. Le feuilleton Balotelli n’arrange pas la confusion alors que nous avions déjà eu le même avec Giroud, Dembele et Aboubacar la saison dernère.
Hier, le président Eyraud a cru bon de se manifester par un tweet à la con qui nous demanderait presque d’attendre 22 ans que notre club soit valorisé à un milliard... après la tisane l’année dernière, sachant que si le bateau devait se mettre à tanguer demain il irait se planquer au fin fond de sa cabine, comme quand ce fût le black-out derrière les défaites face à Monaco et Rennes où on laissa le seul Garcia prendre les coups en première ligne, et Dieu sait s’il morfla, et heureusement que le type est solide. Mais l’entraîneur marseillais, qui a largement fait étalage de ses qualités la saison dernière, méritait cette année de voir son groupe s’enrichir de bien plus qu’un défenseur central. On est contents d’enregistrer l’arrivée de Caleta-Car. Mais nous attendions aussi un latéral gauche, un milieu, un avant-centre, et si possible quelqu’un capable de perforer côté gauche, ce que notre guerrier Lucas Ocampos ne sait malheureusement pas toujours réaliser.
Apparemment, nos dirigeants ne veulent pas faire n’importe quoi, et nous l’avons bien compris, et c’est très bien. Nous sommes de notre côté en droit de nous demander pourquoi des gens capables d’aligner 20 plaques pour un jeune défenseur central encore loin d’avoir tout prouvé, se retrouvent en difficulté pour faire venir un buteur, un vrai, ce genre de garçon canonnier traditionnellement indispensable dans une équipe qui vise la performance. Nous nous interrogeons sur les capacités de Zubizareta, lequel a de son côté étoffé son staff, à trouver le buteur de demain, la pépite à laquelle personne n’a pensé. C’est cela aussi que nous attendrions tous de lui, et ça ne vient toujours pas. Il est sympa Zubi. C’est vrai que les travaux au stade Le Cesne (dans lequel j’ai gagné une finale naguère, si j’ai plein de retweets je mettrai la photo) ont très bien avancé, mais il s’agit d’un travail de fond sur plusieurs années et le basque a pour lui ce temps long qui sera nécessaire pour aller plus haut un jour. On ne peut donc pas trop le blâmer non plus.
Alors, chers amis, maintenant que nous nous sommes jetés sur les abonnements, et alors que la reprise du championnat s’approche à grands pas, il ne nous reste plus qu’à espérer qu’avec un effectif amputé de ses « champions du monde », pardonnez-moi les guillemets, que Rudi Garcia et son staff aient encore fait des miracles pour que ceux qui se présenteront devant nous le 10 août sur la pelouse du Vélodrome seront à la hauteur et ne laisseront pas échapper les premiers points. Il n’y aurait alors qu’un seul responsable, le président Eyraud (ainsi que l’actionnaire).
Que voulez-vous dire de plus ? J’ai tout dit alors que je sais rien, promesse tenue.
Tout ça pour çà. Oui, mon poto. Je suis en vacances dans le charmant village de Barret sur Méouge dans les Hautes-Alpes, où ma mère venait déjà avant que je naisse, que les marseillais colonisaient chaque été quand j’étais jeune, et dans lequel la moitié de ma famille s’est installée.
Je suis face au silence de la montagne. La piscine m’attend. Alors le mercato, va rester encore quelques jours une douce parenthèse. On va encore attendre le facteur pour une bonne nouvelle mais c’est loin d’être gagné.
Allez l’OM.
Vive le grand Roger Magnusson !
JE SAIS RIEN MAIS JE DIRAI TOUT !!! (Un billet dribblé par Thierry B Audibert)
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thierry b audibert
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