LE LIVRE DE MA MÈRE... billet dribblé par Thierry B Audibert

Aïooooli amoureux aillés du grand Olympique de Marseille,
Ayé… on y est, et c’est putain qué bon !
Nous avons tellement été frustrés de grands soirs depuis des années, comment ne pas se lécher les babines à l’approche de cet OM-Leipzig qu’on souhaite de feu et de folie, qui pourrait prendre une belle place dans le grand Livre du club et de la ville ? Thauvin sera-t-il aligné au coup d’envoi ? Et Rolando ? Et Gustavo jouera-t-il au milieu ?
Nous sommes dans l’attente fébrile avec notre ferveur, notre foi, notre espérance et les ventes de billets ont décollé au point que le record de fréquentation en Coupe d’Europe qui datait du fameux match contre Newcastle de 2004 sera battu.
Je suis d’autant plus heureux pour ma part que j’avais pesté avec horreur en constatant avoir demandé au mois de juin ou juillet dernier à ma chère épouse de nous prendre des billets au théâtre Toursky (un grand théâtre de Marseille dirigé par Richard Martin, grand monsieur) pour un spectacle de sa programmation, le 12 avril qui tombe précisément sur ce grand match, terrible fatalité quand je manque si peu de rencontres au Vél’ dans la saison. Mais, je me réjouis néanmoins qu’il y aura quelqu’un d’aussi motivé pour prendre ma place, même si je trouve déplacé que la direction olympienne n’ait pas réservé d’abord la location des places aux abonnés, car si comme nous le voulons l’OM passe ce tour ce sera la foire d’empoigne ensuite pour la demi-finale. Je ne goûte pas par ailleurs la polémique découverte sur Twitter au sujet de ceux qui se plaignent que certains prendraient la place des plus fidèles, car il est certain que si j’avais été dispo j’aurais acheté ma place tout de suite sans la laisser à personne. Il y a toutes sortes de situations chez ceux qui viendront au Stade pour la première fois pour cet OM-Leipzig et il faut toutes les respecter, que l’on soit marseillais de naissance et résidant ou non résidant dans la ville, régional, supporter de canapé la plupart du temps ou bien Ultra confirmé pur, dur et tatoué partout. Les seuls que j’ai envie de mépriser, et qui me foutent la gerbe, sont les petits combinards de minable envergure qui vont exploiter l’événement pour se faire des bénefs pourris. Allez vendre de la drogue, ça rapporte plus, au lieu de ruiner des braves mecs pour acheter de la drogue, peut-être. Il est certain que tout le monde sera uni dans la volonté de vaincre et poussera cette équipe de caractère vers la qualification, à condition qu’elle provoque son destin et aille au bout d’elle-même. Tous ceux qui seront là auront l’OM et Marseille au cœur. J’insiste, l’OM ET Marseille. Car si j’accepte sans réserve que beaucoup d’amoureux de l’OM ne soient pas issus de la ville, je ne comprends absolument pas qu’on puisse aimer le club et pas la ville qui l’a enfanté. Les deux sont inséparables, indissociables, deux faces de la même pièce. Et pour moi qui suis né à Marseille, qui y vit après y avoir grandi, qui suis passionné par cette ville au point que je suis avec attention ses écrivains, ses musiciens, ses créateurs, je me sens fils de cette ville, et l’OM est ma famille, c’est ma sœur, ou ma tante, c’est dans la chair, le même sang bleu et blanc y coule. C’est ce sang que nous voulons tous voir chauffer, brûler et vibrer.
Je serai donc au théâtre pendant que mes frères seront au Stade et je verrai le match au retour à la maison, que l’on gagne ou que l’on perde.
Au fait, je n’ai pas encore dit ce que j’allais voir. L’adaptation théâtrale du livre de l’un de mes auteurs préférés, ayant grandi lui aussi à Marseille, grand ami de Marcel Pagnol, il s’agit d’Albert Cohen.
Son livre ?
Le Livre de ma Mère…
Bon match à tous, alleeeeeeeeez l’ohèmeeeeuuuu.
Vive le grand Roger Magnusson !