Aïoooli amis Olympiens,
C’était pas faute d’avoir prévenu. Les rencontres entre l’OM et Nîmes ont été par le passé des oppositions de caractère. Nîmes est une ville de corrida. Marseille a un public à la furia tauromachique. Quiconque s’attendait à ce que le promu respecte dans ses petits souliers neufs le prestigieux voisin a fait preuve de méconnaissance historique. Tous les nîmois ayant croisé des joueurs cette semaine ont parfaitement passé le message.
Il convenait donc de se mettre minable d’entrée physiquement. Refuser de prendre ces hommes fiers et courageux de haut, alors qu’ils sont de plus d’excellents footballeurs commettant peu de fautes techniques. L’OM s’est certes procuré la première occasion avec une première tête de Germain qui va sur le poteau, mais la réplique nîmoise est venue très vite derrière avec une balle qui flotte devant la ligne de but sans qu’aucun nîmois ne puisse la mettre au fond. On s’est fait enfoncer progressivement, incapables du moindre pressing sur leur arrière-garde. Payet commençait à se planquer, en tout cas il devenait difficile de le trouver, Thauvin ne passait pas, ni Ocampos, et quand Germain parvenait à prendre des ballons de la tête, le gardien nîmois sortait la bonne parade. Vers la 25e minute, les marseillais remontaient le bloc d’un cran et on commençait à penser que la machine olympienne se mettait en route mais on sentait les nîmois prêts à exploser au premier contre. C’était cousu de fil blanc... ou rouge.
Sanson se faisait piéger sur une sortie de balle, personne pour le suppléer, le ballon en ouverture côté gauche, l’ailier nîmois jouait parfaitement le coup pour crocheter Sakaï, repiquer au centre, armer sa frappe sans que le japonais ne puisse la dévire, chose dont Mandanda qui se couche un peu à retardement semblait se méfier, son côté gauche était ouvert...
On espérait une réaction marseillaise après la mi-temps. Elle vint à la suite d’un contre fantastiquement mené alors que les nîmois étaient tous partis à l’abordage. Magnifique passe de Payet vers Sanson, lequel s’enfonçait puissamment dans les arrières nîmois pour transmettre en bout de course à Thauvin, cela se terminait par un geste remarquable tout en toucher qui lobait le gardien nîmois.
Les joueurs de Blaquart donnaient l’impression d’encaisser le coup. Garcia sortait Thauvin, sans doute avait-il ses raisons, mais Flo n’avait pas donné l’impression d’être vidé. Sarr n’amenait pas derrière le même dynamisme que vendredi au Vélodrome. Il y avait encore une tête de Germain sortie par le gardien nîmois. Les marseillais étaient incapables de changer de rythme, ils ne parvenaient jamais à se mobiliser, à rester cohérents, tous dans le rythme, à jouer juste, vite, et ils se faisaient presque logiquement punir par deux contres. La responsabilité de Sakaï était encore engagée sur le deuxième but, Mandanda se claquait en essayant de sortir proprement mais il lui manquait quelques centimètres. Sur le troisième, c’est Caleta Car qui se montrait passif et maladroit. C’était fini.
On a pris le match par le mauvais bout. Nos joueurs pensaient maîtriser l’énergie nîmoise au bout du compte. Il n’en fût rien. Comme il était facile de le prévoir, les nîmois, fiers et courageux ne se sont jamais désunis, ils sont allés au bout de leur énergie, alors que les marseillais manquaient d’idée directrice. Même Gustavo n’eut pas le rendement habituel, même s’il fût précieux en première mi-temps, le milieu s’est fait souvent transpercer. Germain s’est courageusement battu devant, il ne s’en est pas mal sorti, il lui a manqué de la réussit. Personne n’est à ressortir dans nos rangs malgré tout, c’est une chose rare. Quand Mitroglou fait son entrée, les choses semblent jouées.
Bref, c’est toute l’équipe, tout le groupe, qui doit se remettre dans le rythme de la compétition. Beaucoup ne sont pas tout à fait revenus de vacances. Mais je ne suis pas d’accord pour incriminer les uns et les autres. La réponse doit être collective, et tout d’abord en retrouvant l’humilité qu’ils avaient laissé à Marseille. Le public nîmois dechainé, et on le comprend, parmi lesquels bien des mecs qui descendent à Marseille en bleu et blanc dans les grands matchs au Vel’, désolé, moi je n’ai qu’un club, ils sont nîmois, qu’ils le restent toute leur vie.
On s’en remettra... ou pas... mais on s’est fait mettre à mort comme un taureau sans courage, et ça fait chier.
Vive le grand Roger Magnusson !
L’OM MIS À MORT DANS LES ARÈNES !!! (Un billet dribblé par Thierry B Audibert)
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thierry b audibert
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