MERCI DE LAISSER PLATINI TRANQUILLE !!!

Aïoooli,
Une fois encore, alors que je comptais sagement attendre le dernier match de la saison pour mon prochain billet, j’en écris beaucoup mais je ne suis pas un stakhanoviste du blog, un papy-clavier qui passe son temps sur son IPad, je viens de voir un truc qui m’énerve et j’utilise ma pause-déjeuner pour celui-ci.
Il a suffi que Michel Platini, notre Platoche national et international, tape la discute sur le plateau de son vieil ami et complice Jacques Vendroux pour que les membres courroucés des ligues de vertu des réseaux sociaux, parmi lesquels pas mal de jeunes journalistes très fiers de leurs premiers poils au menton, montent au créneau balancer leurs interjections révoltées.
Platini, tranquille, chemise ouverte, explique avoir organisé le calendrier de la Coupe du Monde 98 de manière à ce que la France et le Brésil ne se rencontrent qu’en finale. Mon dieu, tu parles d’une révélation. Regardez un peu l’organisation de toutes les Coupes du monde précédentes et vous verrez qu’il ne livre ici qu’un secret de polichinelle et qu’il n’y a guère matière à pousser ces cris d’orfraie que poussent généralement ceux qui s’indignent de tout sauf de ce dont il faut vraiment s’indigner.
Alors, oui, il joue avec le mot magouille malicieusement puisqu’on lui en a mis pas mal sur le dos, au point qu’il se voit encore interdit à ce jour de toute activité dans le football. Mais ce qu’il reste à se demander, c’est de quel réel message est chargée cette intervention. A-t-il finalement renoncé à tout et fait craquer les corsets dans lesquels se trouvent toutes les personnes de pouvoir, ou bien s’agit-il ici pour lui de faire savoir à ceux qui voudraient retarder son retour aux affaires qu’il a des choses à raconter beaucoup plus emmerdantes et qu’il n’est plus temps de se remettre en travers de sa route. Car Platoche pourrait en dire pas mal des choses après toutes ces années d’exercices dans les plus hautes sphères dirigeantes du foot. Et ceux qui ont agi pour le faire tomber au moment où il était en train de les baiser devront forcément payer un jour.
Platini, je m’adresse aux jeunes qui me lisent et ne le respectent pas toujours, est un prince. Un seigneur du football. Et je voudrais conseiller à tous les nains qui se mettent en tête de le critiquer de bien se regarder en face pour le faire. On a essayé d’en faire un homme d’argent alors que tous les témoignages prouvent le contraire. Il n’a jamais été ce genre de flambeur que sont devenus beaucoup de footballeurs aujourd’hui. Quand on sait que certains joueurs à l’OM peuvent avoir jusqu’à 4 voitures de luxe, lui n’a jamais sorti du garage une Ferrari que le président de la Juve lui avait offerte. Quand il est à Cassis, il descend tranquille boire son café, il reste à la maison pour inviter les potes à jouer aux boules, ou aux cartes avant ou après l’apéro. Platoche, était et restera toujours un chef de bande de potes qui aime le rire, l’ombre et le soleil. L’argent, il s’en cague, il aime le pouvoir s’il peut le mettre au service du football et aussi, c’est vrai, de son égo, mais lui contrairement à d’autres, son égo il en a fait quelque chose. On peut dire que lui est un véritable serviteur du football. Et putain, quel joueur il fût ! Platini, vous l’écoutez et vous fermez votre gueule, et s’il a pas envie de vous dire bonjour parce qu’elle ne lui revient pas, et bien c’est comme ça. Quand passe Michel Platini, tu le regardes et tu t’inclines, tu te tais, comme devant les très rares vrais seigneurs de ce sport extraordinaire.
Ne nous faites pas chier avec Platini.
Vive le grand Michel Platini !