NE NOUS PRENEZ PAS POUR DES JAMBONS !!! (Un billet dribblé par Thierry B Audibert)

Aïooooli peuple de l’OM, je préfère à OM Nation pour l’instant.
OM Nation, prononcez Neichionn, cette idée marketing qui veut donner une résonance mondiale au club avant même d’avoir des résultats probants au plan national et international. « Et la finale Europa League, tu la comptes pas ? » me rétorquera-t-on. À cela je répondrai deux choses, un que j’ai rien contre la gagner mais on l’a perdue, même si c’était en finale, et deux, que c’est pas celle avec les grandes oreilles. En principe, tu fais tout pour avoir des résultats ambitieux, surtout tu les obtiens, et puis ensuite seulement tu travailles à faire mousser à l’international. Pas le contraire. Surtout qu’il y a déjà des supporters de l’OM dans le monde entier, personne n’a attendu ce concept d’OM Nation qui coûte 50€ à ceux qui veulent y adhérer pour être à fond derrière le club. Faites comme vous voulez, mais sans moi. Le concept est d’autant plus gênant que le championnat commence ce soir et que nous n’avons enregistré qu’une arrivée, et encore, le mondialiste vice-champion du monde ne sera pas encore opérationnel. Nos champions du monde non plus. Pire que çà, nous avons eu le plaisir (en tout cas pour certains dont je suis) de voir partir Zambo, élément important du groupe, en Angleterre hier, et Cabella qui nous appartient encore ne serait pas aligné, à sa demande, même comme remplaçant, en raison d’un futur transfert chez les Verts. Et sans complexe, on balance OM Nation au peuple qui attend que son équipe de guerriers soit renforcée de manière cohérente pour sentir le vent des grandes conquêtes. Tu peux toujours choisir le nom de ton bateau mais tant que tu ne l’as pas construit tu ne peux pas prendre la mer, en principe. Attention tu as le droit de rêver, mais dis-le. OM Nation, c’est vendre du rêve. C’est un nouveau concept, encourager les gens à encourager. Je suis pas tout jeune, mais encore assez, et voilà que je me demande si je suis bien adapté à cette drôle d’époque.

Je vous invite d’ailleurs à me regarder présentement. Il est 0h58 au moment où j’écris ces mots. Je viens de me lever de mon lit pour commencer ce billet, à poil sur mon cabinet pendant que ça dort dans la maison. Et tout çà pourquoi ? Parce qu’au moment de fermer les yeux pour la nuit, et n’y parvenant pas, j’ai pensé à l’ouverture du championnat au Vélodrome où je me rendrai ce soir et que je me suis dit : « mais au fait, je n’ai pas fait de billet pour cet évènement que j’attends depuis la clôture de l’exercice précédent »... et l’autre il me sort son OM Neichionn... comment tu veux pas avoir envie de rigoler.

Bon, deux mots sur Zambo. Très content qu’il s’en aille. Je l’écrivais à chaud au soir de la finale contre l’Atletico, une telle bourde sur un contrôle, pour moi c’était dehors. Je le lâchais même pour la moitié du prix incompréhensible obtenu auprès d’anglais qui se sont fait prendre pour des Zambo... pardon, des jambons... des rosbeefs quoi. Alors Frank, joueur avec du volume de jeu, de la puissance, qui a fait de gros progrès tactiques grâce à Garcia et Gustavo. Précieux parfois la saison dernière. Mais pas toujours fiable, avec une tendance à se penser bien plus technique qu’il ne l’est en réalité quand le niveau s’élève, très peu décisif offensivement en raison d’une frappe de vieille qu’il déclenche souvent intempestivement, quand il n’arrose pas tout autour de la cage adverse. J’ai traversé une place de la ville et j’ai discuté avec quelques pigeons... franchement ils sont contents.

Alors on attend quoi ce soir ? Je pronostique un nul mais c’est pour conjurer le sort. On a pas toujours remporté ce premier match à domicile par le passé, ce fût une exception la saison dernière et ce fût compliqué... attention. Qui va jouer ? Dans quelle disposition ? Nous n’en savons pas grand chose, surtout derrière. Nous avons juste l’espoir que l’OM ne perde pas de points pendant que le groupe se trouve dans cette étrange phase transitoire où les joueurs ne sont pas toujours très bien dans leurs baskets.

La seule chose de sûre, c’est que tout le monde va retrouver ses potes. Sur le parvis Dufaure de Montmirail, à l’Oasis, à Dromel, à l’Olympe, ou directement dans le Stade, et que les conversations, les chambrages, les concours de connaissances sur l’histoire, les pronostics se feront avec grand plaisir, en trinquant à la bonne santé de l’OM. Je passerai à l’Olympe, j’y verrai les partenaires avec lesquels je vais m’embarquer dans une nouvelle aventure « olympienne » qui me verra publier ailleurs bientôt. J’espère retrouver dans le Virage Sud mes amis Jacques et Pierre, dans le coin des anciens où nous nous tenons depuis quelques années.

Nous attendons de belles choses de notre équipe, de notre club, et aux uns et aux autres, joueurs et dirigeants, nous demandons juste de ne pas nous prendre pour des jambons, compte-tenu du prix des places qui sera pratiqué en dehors des virages ce serait la moindre des choses.

À ce soir. Allez l’OM.

Vous avez remarqué, j’ai même pas parlé de Bal... non, chut.

Vive le grand Roger Magnusson !