Aïoooli every beau, dis !
D’abord, que tous les mastres, les zobs, les viés (mon ami Médé, linguiste de métier et spécialisé dans le marseillais et le provençal milite pour une terminaison en é plutôt qu’en er), les bites (petites et molles), les sgegs de la Ligue qui programment des journées de championnat à 19h en semaine aillent tous se faire enculer par les programmateurs des télés. Ce préambule qui ne plaira pas à l’ami René Malleville me semble tout à fait approprié quand je vois le nombre de potos abonnés au Stade qui n’auront pu arriver que bien après le coup d’envoi, coincés qu’ils étaient au boulot.
Je ne m’étendrai pas sur la première mi-temps de cet OM-Strasbourg, Mario Albano nous rappenlait avec le talent qu’on lui connaît celui de 1971 qui allait donner le titre à la magnifique équipe de Skoblar, Magnusson et leurs guerriers, mais celui de ce soir n’était pas vraiment pareil.
Je m’attendais à ce que l’OM ne reproduise pas le beau match de Rennes. Certainement pas tout à fait trois jours après. Ce fût non pas poussif, parce que chacun essayait de mettre du rythme, mais ça ne poussait pas fort non plus. On vit même chose fort rare, Luiz Gustavo perdre deux ballons. Aucune occasion franche sur les 45 premières minutes mais il n’était pas encore temps de s’inquiéter, c’est ce qui a changé par rapport aux dernières années, on a plus peur quand l’adversaire s’approche alors qu’il nous arrivait de trembler.
La deuxième période montra plus de relief mais la victoire fut capricieuse avant de nous sauter dans les bras. La faute au gardien Strasbourgeois qui retarda longtemps l’échéance, auteur d’une double parade d’abord qu’on voyait tous dedans. C’était d’autant plus embêtant que les joueurs de Laurey commençaient à se dire qu’ils avaient un coup à jouer, que l’OM n’était peut être pas dans un grand soir. Voilà qu’au fil des minutes ils s’enhardissaient. N’Jié était rentré et sur son premier ou second ballon foirait une occasion en essayant un ciseau lamentable où il ne toucha même pas le ballon. Auparavant, Germain avait manqué un pénalty. Alors, j’entends que c’est bien beau d’avoir enfin des penos mais il serait bon de les convertir, seulement voilà, nous en avons été tellement sevrés que nos joueurs n’en ont plus vraiment l’habitude, ça va venir. Il est tout à fait justifié en tout cas. Heureusement que peu après, Thauvin qui avait monté son niveau de deux crans, centrait pour Germain dont le tir était repoussé, mais le ballon revenait sur N’Jié qui cette fois ne manquait pas l’occasion. Ce sera le même Clinton qui envoyait au duel Payet face au gardien, le réunionnais cassait les reins du dernier rempart strasbourgeois, lequel sortait sur civière. Entre-temps nous avions perdu Sanson sur blessure, espérons que ce sera plus de peur que de mal.
À 2-0 la messe était dite, il n’y avait plus qu’à essayer de récupérer un des innombrables ballons que les jeunes du club envoyaient dans toutes les tribunes, mais ce n’est plus de mon âge te d’aller dans la mêlée. Une fin festive pour profiter du gain provisoire de la 2e place.
Mais si l’esprit était à la fête, on pouvait se demander pourquoi il y avait autant de CRS à l’entrée, tout de suite après le premier filtrage, et les mêmes se tenant en bas des escaliers du Virage Sud.
On a un directeur de la sécurité qui vient du GIGN, son adjoint dernièrement recruté arrive de la DGSE, on se demande bien à quoi joue Eyraud. Si le but du propriétaire et de son président est que les familles viennent sereinement au Stade, je les invite à imaginer ce que peuvent penser des gosses quand ils se retrouvent face à une armée bottée, casquée, harnachée comme si elle allait à la guerre. Ça peut être traumatisant, surtout que c’est tout à fait inutile, il n’y avait aucun risque d’échauffourée ce soir.
Victoire malgré des strasbourgeois en mode résistance. Ils ont bien serré les fesses mais on leur a mis la saucisse.
Vive le grand Roger Magnusson !
ON LEUR A MIS LA SAUCISSE !!!
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thierry b audibert
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