Course à pied, running: les compétitions des Phocéens

Discussion dans 'Les dieux du stade' démarrée par Sébastien Volpe, 12 Octobre 2012.

  1. christof13

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    KEN Rita Jeptoo serait dopée depuis trois ans

    L'étau se resserre autour de Rita Jeptoo: déjà contrôlée positive à l'EPO à la fin du mois d'octobre, la Kényane, considérée comme la meilleure marathonienne au monde, est désormais accusée de dopage par son ex-mari.








    Rita Jeptoo s'est présentée devant la Fédération kényane, mardi, après un contrôle positif à l'EPO. (Reuters)

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    Rita Jeptoo, considérée comme la meilleure marathonienne au monde, aurait usé de produits dopants et ce depuis trois années. C'est son ex-mari qui l'a avoué, tandis que des documents consultés vendredi par l'AFP confirment ses accusations. Noah Busienei, de qui Jeptoo s'est séparée, a dévoilé des courriers datés du début de l'année 2013 lorsque la procédure de divorce entre les deux époux a débuté. L'avocat du mari avait alors fait savoir que le mari avait «appris qu'(elle avait) eu recours à une hormone déconseillée ou interdite qui accroît le taux de globules rouges», avant d'avertir la marathonienne que son mari était prêt à «transmettre le dossier de dopage» à la Fédération kényane et à l'Agence mondiale antidopage (AMA), faute d'un arrangement financier.

    Ces agences ont par ailleurs eu lieu avant les succès de Rita Jeptoo lors des marathons de Boston et de Chicago. Tandis que l'usage de produits dopants par la Kényane remonterait à septembre 2011, la Fédération kényane d'athlétisme a contrôlé positif l'athlète à l'érythropoïétine (EPO).
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    Par ailleurs, les organisateurs des World Marathon Majors (WMM), les six plus grands marathons mondiaux (Berlin, Boston, Chicago, Londres, New York et Tokyo), ont d'ores et déjà suspendu le versement de la prime de 500 000 dollars (400 000 euros) liée au prix de «marathonienne de l'année», que Rita Jeptoo devait recevoir en marge de l'épreuve new-yorkaise, à laquelle elle n'a pas participé, le week-end dernier.
     
  2. christof13

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    Yuki Kawauchi intrigue dans le monde du marathon : ce Japonais de 27 ans travaille à temps plein comme fonctionnaire, il multiplie les compétitions. Et pourtant, les résultats suivent. Aberrant ou révolutionnaire ?


    Nom : Kawauchi. Prénom : Yuki. Age : 27 ans. Profession : fonctionnaire. Hobby : courir onze marathons par an en 2h10’ de moyenne.

    Yuki Kawauchi a déjà quarante marathons au compteur. Ce coureur japonais galope depuis son enfance et a débuté sa carrière sur la distance mythique en 2009. Soit une moyenne de huit marathons par an. Il en a bouclé onze en 2013, dont celui de Séoul où il établi un record personnel qui le place assez haut dans l'élite (2h08’14’’, 59e performance mondiale). Cette année, il en est déjà à dix. Dimanche dernier, il a même pointé en tête du marathon de New York au 18e kilomètre avant de finir 11e (2h16'41'') . Yuki Kawauchi n’est pas un coureur professionnel. Il travaille 40 heures par semaine comme employé dans le lycée...

    situé dans la préfecture de Saitama, au centre du Japon. Yuki Kawauchi s’entraîne de manière totalement atypique et déraisonnée au vu des standards en vogue. Il est en compétition quasiment chaque semaine. Une folie qui lui attire le mépris de ses homologues au Japon, mais aussi une vague de sympathie du grand public. Yuki Kawauchi est un phénomène, le héros du moment, bourré de belles valeurs et de contradictions.




    Hors du système
    Pour accéder au haut niveau, en athlétisme, il y a le système fédéral en France, les universités aux Etats-Unis, et au Japon, il y a le système des entreprises. A la sortie du lycée ou de l’université, les meilleurs athlètes sont recrutés par des sociétés. Ils travaillent comme employés, quatre à cinq heures par jour et courent sous les couleurs de l'équipe de l'entreprise. Ils reçoivent un salaire moyen et s'entraînent avec un coach, au sein d'un groupe, sont suivis par un kiné et bénéficient d'un équipement (vêtements, chaussures etc). Une fois leur carrière d'athlète terminée, leur avenir professionnel est ainsi déjà assuré. Yuki Kawauchi, coureur prometteur au lycée, n’a pas réussi à se faire recruter pour intégrer l’une de ces équipes professionnelles ou semi-professionnelles.

    ce que j'essaie de faire est fou.»

    Son désir de courir étant plus fort que l’opinion d’une poignée de recruteurs, il a continué à s’entraîner tout en trouvant un boulot à temps plein dans un lycée. C’est une soif de liberté profonde et une motivation hors norme qui animent cet énergumène au physique banal (1,74m, 62 kg). «Je ne peux m'entraîner qu'une fois par jour durant la semaine, expliquait-il dans une interview au site spécialisé Runningworld.com. D'une certaine façon, c'est restrictif, mais comparé à beaucoup d'athlètes de haut niveau, je suis libre. Je n'ai pas de coach en train de me dire que ce que j'essaie de faire est fou. Si je veux courir dix marathons par an, il n'y a personne pour me dire de ne pas le faire. Etre financièrement indépendant me donne la liberté de faire ce que je veux et d'être l'athlète que je veux. »

    Les primes des podiums lui rapportaient davantage que son salaire.


    En tant que fonctionnaire, il n’a en effet pas le droit de recevoir d’argent des sponsors pour des produits ou faire des apparitions à des courses. Il a cependant reconnu que les primes des podiums lui rapportaient davantage que son salaire. En affichant une telle liberté de mouvement, de pensée dans un pays plus habitué à l’ordre et au respect de l’ordre, il est devenu un exemple, un héros affranchi des limites du système institutionnel pour s’épanouir différemment, tout en restant Monsieur-tout-le-monde.
     
    Dernière édition: 10 Novembre 2014
  3. christof13

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    ce que j'essaie de faire est fou.»


    Son désir de courir étant plus fort que l’opinion d’une poignée de recruteurs, il a continué à s’entraîner tout en trouvant un boulot à temps plein dans un lycée. C’est une soif de liberté profonde et une motivation hors norme qui animent cet énergumène au physique banal (1,74m, 62 kg). «Je ne peux m'entraîner qu'une fois par jour durant la semaine, expliquait-il dans une interview au site spécialisé Runningworld.com. D'une certaine façon, c'est restrictif, mais comparé à beaucoup d'athlètes de haut niveau, je suis libre. Je n'ai pas de coach en train de me dire que ce que j'essaie de faire est fou. Si je veux courir dix marathons par an, il n'y a personne pour me dire de ne pas le faire. Etre financièrement indépendant me donne la liberté de faire ce que je veux et d'être l'athlète que je veux. »

    Les primes des podiums lui rapportaient davantage que son salaire.


    En tant que fonctionnaire, il n’a en effet pas le droit de recevoir d’argent des sponsors pour des produits ou faire des apparitions à des courses. Il a cependant reconnu que les primes des podiums lui rapportaient davantage que son salaire. En affichant une telle liberté de mouvement, de pensée dans un pays plus habitué à l’ordre et au respect de l’ordre, il est devenu un exemple, un héros affranchi des limites du système institutionnel pour s’épanouir différemment, tout en restant Monsieur-tout-le-monde.

    [​IMG] En queue du peloton aux championnats du monde 2013. (Photo Faugère/L'Equipe)


    Une méthode d'entraînement radicalement différente


    Kawauchi est en quelque sorte un coureur du dimanche. Sa méthode est simple : être facile la semaine et se mettre dans le dur chaque week-end, ou presque. Il a plus ou moins détaillé son programme d’entraînement dans ses interviews. Le Japonais s’entraîne seul la semaine, sans coach.

    Et voilà à quoi ressemble son carnet.





    140
    Le nombre de kilomètres parcourus par Kawauchi chaque semaine. C'est loin des 180-220 kilomètres des meilleurs marathoniens.




    Son programme se compose de six séances d’entraînement dont beaucoup de footing à des allures très lentes (5 minutes au kilomètre, 12 km/h), et une ou deux séances de fractionné à un train plus élevé mais toujours en deçà des allures pratiquées par les pros. Il fait aussi un peu de renforcement musculaire chez lui (développé couché, tirages à la poulie haute, adducteurs et abducteurs). Par semaine, il court environ 140 kilomètres, quand les meilleurs encaissent entre 180 et 220 km à 15-16 km/h et que certains poussent jusqu’à 250 km. Pourtant, selon Jean-François Ponthier, manager national du hors-stade à la Fédération française d'athlétisme (FFA), Kawauchi est loin d’être un athlète de niveau inférieur : «C'est certain que Monsieur-tout-le-monde ne peut pas faire ça. Il faut avoir des qualités physiologiques et physiques assez exceptionnelles. 2h08', ça fait du 3' au 1000m en moyenne, 1h01' au semi, 28' au 10 000m. C'est donc forcément quelqu'un qui a des qualités exceptionnelles.»






    «En général, après un marathon-objectif, on ne court pas les dix ou quinze jours qui suivent, ou très peu. Lui ne récupère pas.»
     
  4. christof13

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    Quasiment chaque dimanche, Yuki Kawauchi est en compétition : du semi-marathon jusqu’au 50 km, tout y passe. «Le marathon est une distance qui demande une récupération importante, explique Ponthier. En général, après un marathon-objectif, on ne court pas les dix ou quinze jours qui suivent, ou très peu. Lui ne récupère pas. Pour moi, il se sert d'un marathon pour préparer le prochain. C'est un concept différent, il n'y a jamais de coupure, ni avant, ni après la course. Le marathon est un entraînement.»

    Le spécialiste français a du mal à suivre la motivation de Yuki Kawauchi, qui suit un programme «aberrant» : «Ce n'est pas la meilleure façon pour faire une performance de pointe sur marathon. Il réalise une succession de performances élevées, mais jamais de top performance. La meilleure solution pour y arriver, c'est de courir moins.»





    «Si je courais moins, ça donnerait quelque chose de différent. C'est difficile à décrire mais courir en compétition signifie beaucoup.»




    «Faire beaucoup de compétition est un élément clé, a déclaré l’intéressé à un autre site internet de course à pied, Fittish. Si je courais moins, ça donnerait quelque chose de différent. C’est difficile à décrire mais courir en compétition signifie beaucoup.» Pour Ponthier, «ce n'est pas quelque chose à reproduire mais ça demande réflexion car si ça fonctionne pour lui, il y a moyen d'en retirer quelque chose. C’est comme ça que la science de l’entraînement progresse.» Cette façon de faire a valu à Kawauchi de recevoir une lettre au propos plutôt violent puisque son auteur, anonyme, lui demandait de ne plus jamais courir de marathon.

    Paradoxalement, il rencontre un succès populaire incroyable au Japon et fait déplacer les foules quand il est au départ.


    [​IMG] Kawauchi à l'arrivée du marathon de New York (Reuters)


    Médiatiquement, le garçon a tout d’une vedette en plus de son profil de sportif atypique : franc-parler, expressivité et ambition : «Les marathoniens japonais ont la réputation d’être timides ou faibles. Je veux montrer qu’ils peuvent être rudes, forts et bien se comporter en dehors du Japon.» C’est un fait, les bons résultats des Japonais en dehors de leurs bases sont plutôt rares. Ces cinq dernières années, les Top 10 dans un des marathons du World Major Marathons series (hormis celui de Tokyo) et aux JO ou Championnats du monde, sont rares : une moyenne de 3,4 par an avec un pic de 5 en 2013.



    Kawauchi déclare qu’il adore voyager et courir autour du monde (même s’il doit être rentré au plus tard mardi pour travailler), et a encore tenté de démontrer la bravoure des marathoniens japonais lors du Marathon de New York, dimanche dernier. Placé dans le groupe de tête depuis le départ, en compagnie de son compatriote Masato Imai, il a tenté une attaque mais n’a pas tenu le coup quand le peloton l’a rattrapé. Il a même perdu des places et a terminé la course au 11e rang. Imai a lui aussi tenté sa chance, pris la tête de la course pendant quelques instants avant de céder et de finir 7e. Alors que Masato Imai, qui possède un record à 2h09’34’’, est plutôt du genre impassible, Kawauchi fait lui dans la grimace, la souffrance extrême avec option masque à oxygène à l’arrivée.
     
  5. christof13

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    «Il est très étonnant car il arrive toujours déchiré», observe Jean-François Ponthier. Il offre l'image du héros ordinaire qui souffre le martyre pour réaliser ses rêves. Surtout qu’il fait ça «pour le plaisir, en premier». Mais il n’est pas pour autant libéré des convenances et des traditions du Japon. Mieux, il sait s’en servir et sa popularité s’accroît. En 2012, ayant échoué à se qualifier pour les Jeux Olympiques de Londres, il se rase la tête, en signe de contrition. En 2014, il annonce que s’il ne remporte pas l’or aux Jeux d’Asie, il se retirera de la bataille pour gagner une place dans l’équipe en vue des Championnats du monde de 2015, à Pékin. Au terme d’un long sprint, il termine seulement troisième, à 4 secondes du premier. Fidèle à sa parole, il a déclaré qu’il ne participerait à aucune épreuve qualificative et ne chercherait pas à gagner sa place tant qu’il n’aura pas battu son record. Heureusement, il vise les 2h07’ dès la fin de l’année à Hofu (Japon), ou début 2015.
    Yuki Kawauchi est un homme plein d’objectifs. A moyen terme, il veut «remporter des médailles dans des événements majeurs et courir aux alentours des 2h06 pour montrer que les Africains ne sont pas les seuls à pouvoir courir ces chronos». D’ici 2020 et les JO de Tokyo, il espère avoir couru 100 marathons. Aura-t-il converti d'autres athlètes de suivre son programme «aberrant» ?
     
  6. christof13

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    [h=1]James Theuri : le négligent champion de France de semi-marathon[/h] Publié le 06 novembre 2014 à 15h59, par Quentin Guillon

    [​IMG]James Theuri ici lors de la montée internationale du Poupet, où il s'était imposé - Photo Christophe Rochotte

    Champion de France de semi-marathon en 2006 dans la foulée de sa naturalisation (il est d’origine kényane), James Theuri, huit ans après, est de nouveau monté sur la plus haute marche du podium à Saint-Denis fin octobre. Une satisfaction après plusieurs semaines à gamberger, en raison d’une suspension provisoire pour manquement aux règles de localisation. Explications.
    « C’était très important pour moi. J’étais très content d’avoir gagné, une semaine avant mon anniversaire. Ça faisait un moment que je n’avais pas gagné un championnat de France de semi-marathon ». 2006, donc, alors que James Theuri s’était imposé aux France de 10 km en 2013 à Cabries. Celui qui compte onze sélections internationales seniors a fait la différence au 19 e km, en distançant de quelques mètres Anouar Assila, alors que le Burundais Abraham Niyonkuru s’envolait vers la victoire (en 1h04’14’’, mais n’étant pas Français, il ne pouvait par conséquent pas prétendre au titre national). « Avec l’ambiance, l’arrivée pas loin du Stade de France etc… j’ai accéléré pour lâcher Anouar car je ne voulais pas prendre de risque en attendant le sprint » explique James Theuri, 2 e de la course en 1h04’39’’ (huit secondes au final devant Anouar Assila).
    Sur le site fédéral, il avait dit son soulagement après avoir connu « des semaines difficiles ». Faisait-il allusion à cette suspension provisoire pour manquements aux règles de localisation ? « Oui c’était ça » abonde t-il.
    Une histoire compliquée –pas encore terminée-, mêlant no-shows, localisation, système Adams et qui met en lumière les difficultés rencontrées par certains sportifs pour se plier aux règles actuellement en vigueur, qui ne tolèrent pas la moindre négligence.

    Au départ, un changement de club
    Il faut au préalable revenir à septembre 2013, lorsque James Theuri, alors licencié au Clermont Athlétisme Auvergne, prend la direction du Sco Ste-Marguerite Marseille, essentiellement pour des raisons « financières », comme il l’avoue lui-même. Corollaire, sa collaboration avec Jean-François Pontier (également manager du hors-stade auprès de la FFA) qui l’entraîne depuis six ans club de Clermont, s’arrête.
    Sauf que c’est Jean-François Pontier qui renseignait la localisation de l’athlète sur le système Adams (système d’administration et de gestion antidopage), un « instrument de gestion en ligne qui simplifie l’administration des opérations antidopage des partenaires et des sportifs au quotidien » comme l’indique sur son site internet l’Agence Mondiale Antidopage (AMA).
    Car James Theuri fait partie du groupe cible de l’AFLD (Agence Française de Lutte contre le Dopage) : à ce titre, il doit donc indiquer tous les trimestres une plage horaire d’une heure où il est susceptible d’être contrôlé de manière inopinée chaque jour (entre 6 et 21 heures). « Je n’ai jamais su comment faire avec Adams» glisse celui qui est détaché du 7 e bataillon des chasseurs alpins de Varces.

    « Si tu donnes de 20 à 21h, et que tu rentres tard de l’entraînement, que tu vas au ciné ou au restau, t’es mort…»
    A la demande de l’athlète et conformément aux règles, un « représentant peut rentrer les données » à sa « place ». En l’occurrence Jean-François Pontier, qui disposait donc de codes spécifiques (pas les mêmes que l’athlète) pour renseigner la localisation de celui-ci. « Avec ces codes individuels, je ne peux renseigner la localisation que de Theuri, pas d’autres athlètes. Quand c’est moi qui rentre les données sur le nom d’un athlète, c’est rentré en tant que Pontier, pas en tant que Theuri. Quand Theuri fait une modif, c’est marqué Theuri » explique Jean-François Pontier, qui reprend : « Ce n’est pas simple à manipuler, c’est clair. Pour lui, le plus simple, c’était de donner une heure de localisation entre 6 et 7h le matin. Si tu donnes de 20 à 21h, et que tu rentres tard de l’entraînement, que tu vas au ciné ou au restau, t’es mort… A 6h, tu as plus de chances d’être chez toi que 20 h. Mais c’était déjà super compliqué quand il était à Clermont ».
    Ainsi, en septembre 2013, James Theuri comptait déjà deux no-shows à son « actif », deux fois où le médecin préleveur n’avait pas pu effectuer le contrôle (une fois car la sonnette n’avait pas fonctionné d’après le marathonien, la seconde car le changement d’hôtel à l’occasion du marathon de Paris n’avait pas été actualisé). Pour rappel, lorsqu’un athlète récolte trois no-shows en l’espace de 18 mois (ce sera un an à partir du 1 er janvier 2015), il est suspendu *.
    Après septembre 2013 et le changement de club, Jean-François Pontier cesse donc de renseigner la localisation de celui qui a terminé 10 e du dernier marathon de Rotterdam en avril (2h14’48’’). « Là-dessus, il n’était pas très rigoureux, je lui ai dit : “je ne sais pas les compètes que tu fais, je ne peux pas le tenir à jour ; il faut que tu le fasses“ » rapporte t-il.

    Convoqué par l’AFLD
    Theuri, qui vit toujours dans l’agglo clermontoise et se fait désormais ses propres entraînements, ne figure plus sur les listes de haut-niveau seniors pour l’année 2013 (ni sur celles de 2014), listes arrêtées par le ministère des sports sur proposition de la FFA.
    Mais il appartient toujours au groupe cible de l’AFLD, cette liste d’athlètes devant renseigner leur localisation et qui est établie en lien avec la Fédération. « Je pensais que je n’avais pas besoin de me localiser » assure t-il. Jean-François Pontier : « A mon avis, il y avait une confusion dans son esprit entre les listes de haut niveau et les listes de localisation. Ceux qui sont sur les listes de haut-niveau ne sont pas forcément localisés, et inversement ».
    Toujours est-il qu’au printemps 2014, James Theuri a reçu plusieurs lettres comme quoi il n’avait pas renseigné sa localisation –les préleveurs ne peuvent donc pas venir effectuer les contrôles. Et cela est comptabilisé comme un no-show. Le 31 e des Mondiaux de semi en avril dernier a fini par en enregistrer trois dans cet intervalle de 18 mois. Ce qui a entraîné une suspension provisoire.

    Philippe Remond : « il a fait preuve de négligence »
    Le dossier a donc été transmis à l’organe disciplinaire de première instance de lutte contre le dopage de la Fédération, présidé par Michel Marle. Etaient présents James Theuri, le chef de sa section militaire au 7 e bataillon des chasseurs alpins, ainsi que l’ambassadeur du marathon auprès de la FFA Philippe Remond, qui soulignait en septembre dernier après Paris-Versailles : « On a des arguments. On était de bonne foi devant la Fédé. Il a fait preuve de négligence ».
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    Aux Europe de marathon en 2010 à Barcelone (Photo Gilles Bertrand)
    « Pontier l’aidait à remplir ses papiers. Il y a eu ensuite rupture quand il est parti au Sco. Il (James Theuri) n’a pas fait ce qu’il devait faire » relève Michel Marle, après s’être remémoré le dossier. L’organe de première instance a entendu les arguments de James Theuri, décidant d’annuler un no-show, l’athlète pouvant donc recourir. « Je me souviens lui avoir dit : “attention, s’il y en a un troisième, ça va tomber“ » poursuit Michel Marle, également président du comité de prévention contre le dopage (« je participe à beaucoup de colloques, on forme également les athlètes au logiciel Adams sur des stages, on leur rappelle lors des championnats de France etc… »).
     
  7. christof13

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    « C’est arrivé. C’est la vie d’un athlète »

    Ainsi, James Theuri a été relaxé, mais ce n’est pas encore terminé, car l’AFLD l’a convoqué fin novembre. Et l’agence française de lutte contre le dopage peut soit entériner la décision de la commission discipline de la FFA, soit la réformer, et donc sanctionner l’athlète (James Theuri précise que c’est désormais son chef de section militaire qui entre les données dans Adams).
    Toujours est-il qu’avec cette suspension provisoire, l'ex-légionnaire n’avait pas pu prendre part aux championnats d’Europe de Zurich, pour lesquels il aurait dû participer sur marathon (sur la coupe d’Europe de la discipline). « J’étais trop déçu. J’étais très motivé, la préparation s’était bien passée. Ce n’est pas tous les ans qu’il y a un championnat comme ça. Le moral était vraiment très bas. Les championnats de France de semi-marathon, ça m’a fait du bien. Car à l’entraînement, je n’étais pas vraiment à 100% pour gagner. Quand tu fais 1h, 1h15’ de footing, tu penses à beaucoup de choses. Mais c’est arrivé. C’est la vie d’un athlète ».
    Son objectif est désormais de se qualifier pour les Mondiaux 2015 à Pékin, sur marathon. Si l’AFLD ne revient pas sur la décision l’organe disciplinaire de la Fédé…
     
  8. christof13

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    [h=1]Christelle Daunay : la reprise, l’impact du titre, l'enchaînement difficile des gros objectifs[/h]


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    La championne d’Europe du marathon à Zurich revient sur l’après-titre, les premières courses de reprise et ses futurs objectifs. Son futur objectif, plutôt, qui sera d’améliorer son propre record de France du marathon au printemps prochain, alors que mentalement, elle évoque les difficultés d’enchaîner les gros objectifs à intervalles réguliers.


    La reprise de l’entraînement après le titre de championne d'Europe du marathon.



    « J’ai coupé une dizaine de jours et j’ai repris sérieusement quatre-cinq semaines après le marathon. Si la reprise s’est bien passée ? Euh non (rires). Comme après chaque marathon, c’est toujours difficile de remettre le corps et l’esprit en route. C’est plus une fatigue nerveuse, l’envie qui n’est pas encore bien présente pour retourner à l’entraînement, et le corps qui est encore un peu fatigué. J’ai eu un petit problème de dos ponctuel mais c’est reparti. »


    Les 10 km de Paris Centre (5 octobre : 2 ème en 32’37’’ derrière la vice-championne d’Europe du marathon Valéria Straneo, 32’35’’).



    « Je n’y allais déjà pas forcément avec l’optique chronométrique –plus pour me faire plaisir. C’était aussi se retrouver avec les filles du podium de Zurich (la Portugaise Jessica Augusto, 3 e à Zurich, était au départ et a réalisé 33’09’’), profiter de ce bel évènement mis en œuvre par Nike, qui a reformé le podium de Zurich alors qu'il y avait également la présence de Carl Lewis.


    Je pensais qu’on allait courir un peu moins vite. Valéria Straneo était en forme et avait certainement envie de savoir où elle en était dans l’optique du marathon de New York (elle a terminé 8 e en 2h29’24’’ dimanche 2 novembre). Elle a mené la course, j’ai essayé de suivre un max jusqu’à l’arrivée et elle m’a battue au sprint. Le lendemain, c’était compliqué car mon corps n’était pas prêt à ce genre de performance. J’avais mal aux jambes et j’ai mis quelques jours à récupérer de ce 10 km. »
    [h=2]« L’objectif, c’est le marathon en avril »[/h]
    Le semi-marathon de Birmingham (19 octobre : 6 e en 1h13’25’’) :
    « J’avais envie de faire un semi-marathon. Je connais bien les Great Run, et je n’avais pas fait Birmingham. Oui, ça été un peu plus compliqué (sourire). Je n’ai pas retrouvé ma forme, heureusement car ça ne fait que quelques semaines que j’ai repris l’entraînement. Mais je pensais faire un semi dans de bonnes conditions. Le parcours était cependant sans cesse vallonné, avec beaucoup de portions montantes, et on a eu un gros vent de face les 10 premiers et les 5 derniers km. Je n’avais pas le physique pour lutter ce jour-là dans ces conditions. 1h13’, ça faisait longtemps que je n’avais pas couru ce chrono (la dernière fois : 1h13’39’’ en 2010 au semi de Rome-Ostie, ndlr), mais les conditions étaient particulières. »


    Les cross ?
    « L’objectif principal, c’est le marathon au mois d’avril. Comme je l’avais dit après Zurich, l’objectif est de trouver un marathon qui puisse me permettre de reproduire ce que je valais au mois d’août (2h25'14'', record des championnat, sur un parcours difficile), donc un chrono inférieur au record de France. Pour le choix du marathon, il n’y a rien de décidé. J’ai battu le record de France à Paris (2h24’22’’ en 2010, ndlr), donc on peut faire de bonnes perfs là-bas, on l’a aussi vu avec Bekele en avril.


    Du coup, je n’ai pas forcément d’objectifs intermédiaires précis. Je vais faire des courses pour voir où j’en suis, des courses plaisir où j’ai envie d’aller courir. A l’heure actuelle, la prochaine compétition sera le cross d’Allonnes (23 novembre). C’est aussi chez moi, au Mans. Je n'irai donc pas faire la sélection à Gujan. La suite n’est pas encore définie.


    Pourquoi pas les Europe de cross, au regard de son potentiel physique (dernière sélection en cross : les Mondiaux en 2013 à Bydgoszcz, 35 e ; aux Europe : dernière sélection en 2008 ; 18 e à Bruxelles).
    « Au niveau physique, oui il y a un bon coup à jouer. Mais ça signifie aussi se relancer dans un objectif important, se reconcentrer à nouveau alors qu’il y peu de temps, j’étais déjà dans un gros objectif. Il faut aussi savoir relâcher un peu et ne pas toujours se mettre des évènements importants réguliers.
    [h=2]« Un beau retour médiatique »[/h]
    Et en 2015, où le rendez-vous sera organisé en France ?
    « C’est justement l’année prochaine, donc on verra d’ici là. Je prends plus petit à petit. Avant Zurich, je m’étais dit : peut-être les Europe 2014. Et après, tu te dis que ça va être compliqué. Entre le corps et la tête, les choses peuvent évoluer. Pour l’instant, je me limite jusqu’au mois d’avril et on verra ensuite. Mais les Europe de cross en France, ça sera un bel évènement. »



    L’impact du titre européen.

    « Le titre a mis en valeur mes performances antérieures, et les gens se représentent plus mon palmarès. Ça a mis en avant ma personne et l’athlète en même temps, ou plutôt l’athlète et la personne (sourire). Les gens m’ont peut-être découvert un peu plus. Ceux qui me connaissaient par mon palmarès ont pu voir d’autres facettes, de part la mise en avant dans les médias. »



    Les sollicitations (notamment un grand entretient dans le quotidien sportif L’Equipe).
    « Oui, je suis aussi passée au 20 heures de TF1. J’ai eu un beau retour médiatique et ça fait plaisir que la discipline soit mise en valeur. Ça fait du bien d’être reconnue ainsi. Au niveau des partenaires, ça bouge peu : il y a beaucoup des sollicitations mais ce n’est pas toujours simple de concrétiser. Non, à l’heure actuelle, il n’y a rien de plus que ce que j’avais avant Zurich. »
    [h=2]« A un moment donné, il faut faire faire la part des choses, dire stop et repartir »[/h]
    Décompression ?

    « C’est vrai qu’il n’est pas toujours évident d’allier les deux : quand on est ainsi mise en avant, on a envie de répondre aux sollicitations. C’est aussi nécessaire car les gens sont demandeurs. Il faut donc savoir répondre présent, mais si ça dure trop longtemps, ça peut être compliqué de retrouver la forme. Le week-end dernier (26 octobre), j’étais encore à Marseille-Cassis (dix jours avant, il y avait le Marseille-Cassis des petits, et 2 500 enfants ont couru pendant 58’, soit le record de l’épreuve ; c’était un bel évènement et le fait que 2 500 enfants courent sur les plages du Prado, c’est vraiment encourageant) et c’était l’une de mes dernières sollicitations avant de vraiment remettre le pied dedans. Ça fait de longues semaines que j’ai repris l’entraînement, mais la fatigue et les déplacements peuvent engendrer une méforme. A un moment donné, il faut faire faire la part des choses, dire stop et repartir. »

    Un élan pour le projet marathon ?
    « Il va y avoir un bilan de la première année effectué dans les jours à venir (les 14 et 15 novembre à Saint-Etienne, ndlr). »
     
  9. christof13

    christof13 A l'ancienne.

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    [h=1]Marathon de Paris : pourquoi les Français font de la figuration[/h]


    [​IMG] [h=2]Au jeu des probabilités, le marathon de Paris offrait plus de quasi-certitudes que de grandes inconnues. Ainsi, prédire que la plus grande épreuve de course à pied en France serait remportée par un Africain de l’Est n’avait rien d'une prise de risque excessive. Depuis 2003, la ligne d’arrivée, avenue Foch, a toujours été franchie en premier par un Kényan ou un Ethiopien, à l’exception du Qatari Shami Mubarak, lauréat en 2007 et d’origine... kényane. En 2012, les dix-huit premiers arrivants étaient des ressortissants de ces deux pays. L’édition suivante, ils ont trusté les onze premières places.[/h] Dimanche, l’Ethiopien Kenenisa Bekele, triple champion olympique sur 5 000 m et 10 000 m, s'est imposé en établissant le nouveau record de l'épreuve (2h5'04). Le marathon de la capitale, avec un budget pour le plateau élite d’environ 600 000 euros, a pourtant plutôt l’habitude d'être le terrain d'expression de jeunes coureurs africains parfois très prometteurs, souvent méconnus. De toutes les chaussures qui ont foulé le macadam parisien depuis la première édition, en 1976, Bekele est sûrement la plus grosse pointure que les organisateurs aient réussi à attirer – pour une somme estimée à environ 70 000 euros.

    L’autre certitude de l’épreuve se révèle cruelle. La course n'est pas prête d'être remportée par un Français. Dimanche, le meilleur athlète tricolore, Ahmed Ezzobayry, 36 ans, a terminé 11e à plus de 10 minutes du vainqueur. La disette est aussi longue que le nom du dernier vainqueur tricolore, Benoît Zwierzchiewski. En 2002, il l’emporte avec un chrono de 2 h 8 m 18 s. L’année suivante, celui que l’on surnomme Benoît « Z » – et qui disparaîtra assez rapidement du circuit par la suite –termine deuxième en 2 h 6 m 36 s, record d’Europe égalé, à un souffle du Kényan Mike Rotich, tandis que Driss El-Himer, fraîchement naturalisé à l’époque, valide la présence de deux Français dans le top 4. Depuis ? Plus rien, ou presque.


    CONSTAT DÉCEVANT


    Lors des dix dernières années, Simon Munyutu, naturalisé en 2006 et d'origine kényanne, est le seul Français à être passé sous la barre des 2 h 10 à Paris (2 h 9 m 23 s en 2008), alors que le niveau général des premiers arrivants s'est élevé. Depuis 2003, aucun coureur français ne s’est classé parmi les cinq premiers. Chez les femmes, les trois podiums de Christelle Daunay (3 e en 2007 et 2009, 2 e en 2010), masquent difficilement l’absence de tout autre compatriote vraiment performante. Un constat décevant, alors que le marathon de Paris a attiré 50 000 inscrits en 2013, dont plus de 32 000 Français.

    Benjamin Malaty, meilleur représentant national lors des deux dernières années (13 e en 2013, 19 e en 2012), n’était pas partant cette année. Il s’est fixé l’objectif des championnats d’Europe à Zurich, en août, comme Abdellatif Meftah, l’un des meilleurs spécialistes hexagonaux.

    Les Français les plus rapides sur la distance ne se bousculent pas pour s’aligner au départ des Champs-Elysées. Certes, le parcours n'est pas réputé le plus rapide du circuit mondial. « Le point sur lequel nous insistons, cest de courir dans la plus belle ville du monde, plutôt que daller à la chasse aux records », reconnaît Joël Lainé, directeur de la course, qui préfère souligner « le record darrivées sous les trois heures », avec « souvent autour de 1 300-1 400 » participants sous cette barre symbolique (ils étaient 931 en 2013). Mais Dominique Chauvelier, quadruple champion de France du marathon au tournant des années 1980 et 1990, pointe une autre explication, plus financière : « On dit : “Les Français ne sont pas bons, il ne faut pas leur donner dargent.” Mais si on ne les motive pas... » René Auguin, responsable du plateau élite, relativise : « Il suffit de regarder les bilans mondiaux pour voir qu’il y a très peu d’Européens parmi les 100 premiers. »

    Les difficultés des marathoniens français, si elles apparaissent nettement sur les bords de la Seine, dépassent le périphérique. En 2012, les trois représentants masculins de l'équipe de France de marathon aux Jeux de Londres, Patrick Tambwe, Abraham Kiprotich et Abdellatif Meftah, abandonnent rapidement. « Une honte », selon Dominique Chauvelier. L’affront est tel que la Fédération française d'athlétisme, après de longs mois de réflexion, décide de nommer un ambassadeur du marathon français, en janvier, pour « aider les marathoniens à arriver au meilleur de leur forme aux grands rendez-vouz [championnats d’Europe, Mondiaux, JO] ».

    « IL Y A TOUT À CONSTRUIRE »

    Déficit de suivi des athlètes, faible densité au plus haut niveau et absence d’émulation collective, le chantier s’annonce immense pour Philippe Rémond, le nouvel élu. Jeune quinquagénaire et double champion de France de marathon, il préfère aborder sa mission comme « un challenge intéressant, parce quil y a tout à construire ». Une anecdote concernant Abdellatif Meftah, naturalisé en 2008, illustre le manque de professionalisme qui prévaut trop souvent dans la préparation des marathoniens français. En 2010, son manageur de l'époque l’appelle pour lui dire qu’il participe au semi-marathon de Lille, lors du premier week-end de septembre. Le coureur, qui cogère alors un restaurant au Mans, doit repeindre les murs de l’établissement. Il y passe toute sa journée de vendredi, avant de rejoindre le Nord. « Javais compris que la course était le dimanche. Je suis donc arrivé le vendredi soir en pensant que je me reposerais le samedi. Et puis, à lhôtel, un collègue ma dit : Cest demain la course. » Le jour J, il bat tout de même le record de France de la distance.


    « Ces athlètes, comme Abdel, ont besoin dêtre en confiance. Dans la mesure où ils sont un petit peu isolés, il y a toujours des gens qui gravitent autour. Il se crée un entourage qui nest peut-être pas bon », observe, sybillin, Philippe Rémond, qui s’occupe désormais des entraînements de Meftah, est en contact régulier avec lui et assure que l'athlète a désormais « trouvé ses repères ». Le manque de suivi des athlètes peut parfois avoir de fâcheuses conséquences. En 2013, la FFA décide d'écarter Abraham Kiprotich de la sélection pour les Mondiaux de Moscou en raison de paramètres anormaux sur son passeport biologique, le document qui recense les contrôles antidopages de l’athlète. Régulièrement en stage en Afrique, le coureur est difficilement localisable. Il est finalement contrôlé positif à l’EPO après le marathon d'Istanbul, le 17 novembre.


    Comment encadrer des athlètes disséminés ? Les préparations en groupe se font rares, les marathoniens s’entraînent très souvent chacun de leur côté. « Depuis des années, lorsque vous êtes un bon athlète de demi-fond, la fédération vous donne un budget individuel pour aller en stage : tu nous donnes la facture et on te rembourse. On a individualisé les préparations plutôt que de favoriser la dynamique de groupe », analyse Dominique Chauvelier.
     
  10. christof13

    christof13 A l'ancienne.

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    « LES AFRICAINS OU LES JAPONAIS, À 20-22 ANS, ILS SONT DÉJÀ SUR MARATHON »


    Philippe Rémond et Jean-François Pontier, manageur du hors stade, s’attellent à créer un « collectif ». En échange de bourses, des coureurs devraient participer à des stages en commun. « Il y aurait entre dix et douze athlètes concernés, précise Philippe Rémond, qui prévoit de disposer d'un budget d’environ 120 000 euros pour les bourses, sans compter l’argent nécessaire pour l’organisation de stages. Mais toutes les cartes sont redistribuées en fin dannée. » La liste des membres de ce collectif devait être annoncée juste avant le marathon de Paris. Le but de l’opération étant d’éviter à certains coureurs de courir les cachets avant les grands championnats.

    L’objectif est également d’attirer les jeunes sur la distance. Philippe Rémond, dont la mission devrait durer quatre ans, a décidé d’« aller voir les bons coureurs français en cross country, sur 5 000m et 10 000 m, chez les hommes comme chez les femmes, pour leur dire de ne pas attendre. Ils pensent quon arrive sur marathon en fin de carrière. Cest encore dans les esprits. Sauf quil sera trop tard. Les Africains ou les Japonais, à 20-22 ans, ils sont déjà sur marathon, ils performent et ils durent. » Hassan Chahdi et Morhad Amdouni, deux jeunes coureurs prometteurs, ont été approchés, comme Clémence Calvin chez les filles.

    En attendant de voir ce projet au long cours porter ses fruits, il faudra à court terme surtout compter sur les « anciens », Christelle Daunay et Abdellatif Meftah, pour ramener une médaille des championnats d'Europe de Zurich du 12 au 17 août. Le dernier podium d'un marathonien français dans une épreuve internationale remonte à 1990. Dominique Chauvelier avait cueilli le bronze aux Europe, à Split, dans un pays qui s’appelait encore la Yougoslavie.
     
  11. Emile de Marseille

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    En ce qui concerne L'EPO je ne suis pas surpris , puis si tu remarques une chose simple des coureurs de 50 ou 60 ans chez eux tu en vois pas ...
     
  12. Emile de Marseille

    Emile de Marseille Well-Known Member

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    Les hommes préhistoriques chassaient les gazelles en leur courant après. Sans aller très vite, mais avec une endurance bien supérieure, jusqu’à l’épuisement de l’animal. Bref, ils étaient hyper-performants. Difficile aujourd’hui d’échapper au phénomène paléolithique tant il envahit de nombreux domaines : diététique, remise en forme et naturellement course à pied. Cette tendance à regarder si loin en arrière s’appuie sur le constat que nos ancêtres semblaient plus performants d’un point de vue physique et, surtout, étaient préservés d’un certain nombre de maladies dégénératives liées au mode de vie contemporain. En s’inspirant des habitudes de nos ancêtres préhistoriques, il serait donc possible d’accroître nos performances et de mieux adapter notre organisme à notre activité sportive...
     
  13. Emile de Marseille

    Emile de Marseille Well-Known Member

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    Ce matin un temps super pour courir , 59 mn sur mon parcours de la commenderie 11km 800 ..
     
  14. Baron

    Baron Well-Known Member

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    Euh espérance de vie au paléolithique : 35 ans max... Soit l'âge maxi pour un athlète de haut niveau environ. Pas sûr que la comparaison soit de mise.
     
  15. Emile de Marseille

    Emile de Marseille Well-Known Member

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    Temps trés humide ce matin à Marseille alors 1h30 de vélo d'appart
     
  16. Baron

    Baron Well-Known Member

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    5km puis apprentissage au foot avec le pied gauche... C'est dur ! ^^
     
  17. Emile de Marseille

    Emile de Marseille Well-Known Member

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    C'est bon ça
     
  18. Baron

    Baron Well-Known Member

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    Mouais, surtout frustrant de jouer avec un pied ^^ Après, les 5km, ça allait... Peut-être trop vite au départ pour une reprise.
     
  19. Emile de Marseille

    Emile de Marseille Well-Known Member

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    Mercredi footing cool 1h 15 sur un parcours agréable


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  20. Emile de Marseille

    Emile de Marseille Well-Known Member

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    Ma nouvelle
    Asics Cushioning System ..

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