Politique(s)

Meyer Habib, ou le François Pignon du sionisme militant

[Préambule nécessaire pour éviter les procès]

J’ai un énorme respect pour les juifs, conscient que, dans l’histoire, ils ont traversé plus d’une tragédie et subi le pire par l’ordre nazi. Toutefois, on peut critiquer un Israélien dangereux sans s’en prendre au juif, mais à l’homme politique malfaisant. En l’occurrence : Meyer Habib.

Il arrive dans l’hémicycle comme un gif animé en basse résolution : flou, bruyant, inapproprié. Meyer Habib, c’est un peu le type qui pense qu’être député, c’est gérer un groupe WhatsApp intitulé “Tous avec Bibi ❤️❤️” et forwarder des chaînes complotistes à l’Assemblée.

Élu des Français de l’étranger, notamment ceux installés en Israël, il a cru bon de confondre “représentant de la Nation” avec “chargé de communication de Tsahal”. Si la France devait bombarder Gaza, Meyer accuserait l’UNESCO d’antisémitisme pour avoir osé classer Jérusalem dans le patrimoine mondial.

Le roi de la diffamation sur parquet ciré

Avec lui, tout désaccord sur la politique israélienne devient de l’antisémitisme. Vous critiquez le gouvernement Netanyahou ? Antisémite. Vous citez un rapport de l’ONU ? Antisémite. Vous trouvez que bombarder une école n’est peut-être pas une brillante idée ? Goebbels. À ce rythme, même Simone Veil aurait fini sur sa liste noire.

Il a récemment accusé les Insoumis d’antisémitisme, non pas pour un tract, une déclaration ou une quenelle déguisée, mais… pour avoir cité l’ONU. Oui, l’Organisation des Nations Unies. Celle qui a condamné le Hamas et Israël. Mais dans la logique Habibienne, l’ONU, c’est un repaire de nostalgiques du IIIe Reich déguisés en diplomates.

La défaite : ce moment où la démocratie se rappelle à votre bon souvenir

Mais rassurez-vous : en 2024, les électeurs lui ont offert un joli bye bye. Défaite nette. Éjecté. Chassé. Comme un malware. Il a dû rendre son badge de député et réinitialiser son Twitter. Ce qui devait être un grand soir de triomphe s’est transformé en une petite cérémonie d’adieu sur Zoom, avec deux fans et un emoji triste.

L’homme qui voulait défendre Israël coûte que coûte… a perdu des voix même à Tel Aviv. Faut le faire. Quand votre radicalité fatigue jusqu’à ceux qui mangent du houmous à la Kippa tous les midis, c’est que le message passe mal.

Un humour malgré lui

Meyer Habib, c’est aussi une performance comique permanente. Il parle comme un éditorialiste de CNews sous testostérone. Quand il s’exprime, on dirait une version vocalisée des commentaires Facebook sous les articles de Valeurs Actuelles. Il est convaincu qu’en France, c’est la haine d’Israël qui gouverne. Alors que, soyons honnêtes, personne n’a la haine d’Israël. On a juste la haine de Meyer Habib qui parle d’Israël.

En résumé :

Meyer Habib, c’est :

Un micro d’Alain Finkielkraut greffé sur un fan club de l’armée israélienne,

L’unique homme capable de trouver de l’antisémitisme dans le code de la route,

L’ayatollah de Netanyahou déguisé en représentant républicain.

Mais il est enfin hors de l’Assemblée. Il peut désormais se consacrer à ce qu’il fait le mieux : accuser son ombre de conspiration antijuive et organiser des Skype avec Éric Ciotti pour pleurer ensemble sur “la France qui se perd”.

Soufflons un peu, la République vient de gagner un neurone.

Souhaitons-lui bonne retraite... ou au moins une bonne déconnexion.

 

Quand je pense que ça parle du prix Nobel pour Trump, alors que cette femme le mérite mille fois plus.

 

En parlant de ça , je partage clairement les propos de ce monsieur :

https://www.facebook.com/share/r/19iGDT9wNs/

 

C’est à vomir