Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, appelle à l’assassinat de hauts responsables palestiniens et à l’arrestation de Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne. Et la rien des droitardés du forum ?
L’invasion du Liban, 1982 L’invasion du Liban en 1982, appelée par Israël « Opération Paix en Galilée », fut l’un des épisodes les plus marquants et les plus sanglants de l’histoire moderne du Liban. Le Liban était déjà déchiré par la guerre civile depuis 1975. Le Sud servait de base aux combattants de l’OLP, chassés de Jordanie après Septembre Noir, et les représailles israéliennes se succédaient. Le pays était fragmenté, épuisé, à genoux. Le 6 juin 1982, l’armée israélienne envahit le Liban avec près de 70 000 soldats, plus de 500 chars et une puissance aérienne dévastatrice. L’objectif annoncé était de repousser les forces palestiniennes à 40 km de la frontière, mais en vérité, il s’agissait de remodeler le Liban, d’écraser l’OLP et d’imposer un pouvoir chrétien allié. Les villes du Sud tombèrent les unes après les autres : Tyr, Saida, puis Beyrouth, encerclée, affamée, bombardée sans répit. Les quartiers ouest furent réduits en cendres, les civils piégés dans un enfer de feu. Israël imposa aux habitants de Tyr de quitter leurs maisons et de se regrouper sur la plage, prétendument pour leur sécurité. C’est là que j’étais, dans les bras de ma mère. J’avais 2 ans. Elle m’a donné un biberon rempli d’eau de mer, faute d’autre chose. J’ai bu, j’ai recraché, et depuis, j’ai horreur du lait. Je ne sais pas si ça a un rapport, peut-être que oui, peut-être que non. Pendant ce temps, un missile israélien traversait 6 ou 7 murs de l’immeuble de mon grand-père maternel ( l’immeuble Yazback, Douwar Joumblatt ) avant d’atterrir sur un lit sans exploser. Les soldats de Tsahal ont alors dit à mes oncles maternels qu’ils allaient faire sauter l’immeuble, sauf s’ils préféraient déplacer le missile eux-mêmes, à leurs risques et périls. Mes oncles ont accepté. Ils ont descendu ce missile du 5ème étage, à mains nues enveloppé d'un drap en forme de hamac, et l’ont transporté jusqu’à la plage, 5 ou 6 cents mètres plus loin, pour sauver l’immeuble. Cette scène, cette folie calme au milieu du chaos, résume ce qu’était le Sud-Liban à cette époque ( et qu'il est toujours) : la peur, la dignité, et ce courage sans éclat des gens simples qui sauvaient ce qu’ils pouvaient. Alors, si vous me trouvez moi un peu zinzin, peut-être que c’est simplement parce que le monde l’est. Un monde où un missile dormait sur un lit et où 1 de mon 1er lait avait goût de mer.... Tyr, 1981 ouîn ouîn le 7 octobre