Politique(s)

C'est possible.

Il faut attendre de voir si LREM peut vraiment perdurer, ou s'il disparaîtra avec Macron.

 

Pour le moment cela n'en prend pas le chemin. Malgré son impopularité et la crise des Gilets Jaunes, LREM fait quasiment jeu égal avec le RN, qui a finalement peu progressé malgré le naufrage de LR et DLF, et qui n'a pas de réserve de voix derrière.

Les autres forces d'opposition sont en lambeaux, hormis EELV qui a su tirer son epingle du jeu - ils font toujours de bons scores aux européennes - grâce à une bonne campagne de Jadot.

 

Macron n'est pas prêt de disparaître, si il récupère une bonne partie des votes LR, il sera sans conteste le premier parti de France et ça pour longtemps,

Il a bien compris et applique à la lettre la stratégie Mitterand (et socialiste en général depuis 40 ans) qui consiste à faire monter le front national pour se retrouver en face d'eux au second tour et appeler à l'union républicaine etc...

Même si la reproduction de cette stratégie pendant 40 ans a fait monter le FN bien au dessus de ce que voulait les socialistes, et qu'il s'est adapté au fur et à mesure en devenant un parti plus "acceptable", ou en tout cas plus présentable

 

La montée du FN a bien arrangé Macron, mais je ne pense pas que c'était une stratégie pensée par LREM, cela s'est plutôt fait de façon naturelle tant le contexte s'y prêtait :
- Les attentats et les radicalisations
- La Manif pour Tous (bien que la majorité ait voté Fillon, le FN a dû en récupérer une partie)
- Les affaires de Fillon qui ont pu faire reporter une partie des voix

A la limite, le seul critère sur lequel on pourrait soupçonner Macron d'influence, ce sont les médias qui ont offert une audience au FN qu'ils n'avaient jamais eu jusqu'ici.

Nous sommes définitivement passés d'une opposition gauche/droite à une opposition mondialistes/populistes, la scission apparue depuis Maastricht s'est enfin concrétisée sur un plan politique.
Malheureusement pour nous, cela arrive 20 ans trop tard. A l'époque, nous aurions pu avoir des politiciens de la trempe de Séguin, Chevènement, Garaud qui avaient compris la supercherie de l'UE et qui auraient pu mener un courant souverainiste et patriote crédible, réfléchi et non ordurier.

Le braquage de 2002 a été vécu comme une joie pour ceux qui ne sont pas de gauche, mais pour les souverainistes c'est un véritable naufrage avec les morts politiques de Chevènement (tenu pour responsable de la division à gauche) et de Séguin (mis sous l'éteignoir par la recomposion des droites et l'avènement de l'UMP qui va tuer les gaullistes à petit feu)

Le referendum de 2005 aurait dû être un second souffle pour le souverainisme, mais sans suite puisqu'aucun candidat du NON hors extrêmes ne s'est présenté : Mélenchon n'avait pas encore quitté le PS, et Dupont-Aignan (qui n'était pas encore devenue cette caricature ordurière) en dissident de l'UMP n'avait pas eu ses signatures. Derrière, Sarkozy s'asseoit littéralement sur le choix du NON.

Bref, que d'occasions manquées qui ont permis au FN de devenir la principale force d'opposition, et qui de facto compliquent toute progression d'un souverainisme propre.

 

Peu ou pas progressé ? 24,86% en 2014, 23,31 en 2019.

 

Peu progressé, c'est au nombre de voix que je fais mon analyse, pas au pourcentage.
Ils ont gagné 500.000 voix entre 2014 et 2019... en parallèle LR a pris la gamelle du siècle, et DLF a stagné. Je pense qu'il y a eu un réflexe de vote utile et que certains à droite ont répondu à l'appel de Bardella pour battre la liste LREM (c'est dire l'ambition pour le pays...) mais ce n'est pas non plus spectaculaire.

 

Pour les élections présidentielles, oui effectivement il y a des événements qui ont fait que, même si c'était aussi organisé et stratégique à mon sens

Mais pour les élections européennes qui viennent de se passer, et la politique depuis le début du mandat. Là on est clairement sur cette stratégie, le populiste contre progressiste (lol) a par contre été lancé par Macron en ciblant Salvini et Orban directement.

Puis le mot d'ordre a été repris par tous les communiquants, politiciens et journalistes. Pour moi Le Pen n'a pas la main là dessus, elle est allé sur cet affrontement "à deux" parce qu'on le lui à permis. Parceque Macron s'est impliqué dans la campagne et a lancé ce mot d'ordre. Et qu'il compte bien sur le FN pour faire descendre les républicains qui étaient potentiellement ses derniers ennemis crédibles. (je ne considère pas les verts comme des adversaires crédibles étant donné qu'ils sont proches de la FI sur l'économie, la société, la sécurité, l'immigration etc... Et qu'ils n'ont concrètement pas vraiment de programme sur ces points là à part parler d'écologie ce qui est un peu léger)

Pour la suite de ton message je te rejoints complètement, que d'occasions manquées...

Edit: Macron sait que le RN a un plafond de verre au dessus de sa tête et qu'il sera très difficile pour eux de le briser. Mais à trop jouer avec le feu on finit par s'y brûler...

 

En même temps, on sait ce que sont les Verts. Ils avaient fait 18 aux Européennes en 2009 et 9 en 2014. Et à chaque fois, ils se vautrent à toutes les élections et ne devaient leurs sièges qu'aux socialistes.

Concernant LR, je peux te dire que les 2/3 des électeurs sont tout simplement allés à la pêche, dégoûtés par Juppé, Wauquiez, et toute la clique des malfaisants mais ils restent bien enracinés (comme les socialistes au passage). La différence c'est que la plupart des barons qui tiennent les villes/circos ne sont même plus encartés et sont presque tous "divers droite".

 

Quelle est la différence entre les deux ? Chirac est un radsoc.

 

Ah bon il était fan de base ball et de Boston ...

 

C'est l'objectif, ça ne veut pas dire qu'ils ont réussi
Par contre ils ont réussi à faire monter le front national et donc à affaiblir la base électorale de l'UMP devenu LR.

 

Vous disputez pas les LR, UDF UMP peut importe le nom qu'ils ont eu , ont juste leur frange la plus radicale de leurs électeurs qui est totalement décompléxée de voter RN maintenant .

 

Il aime le corps de chasse et les arts premiers japonais, c'est tout comme

 

T as oublié la corona et la tête de veau sauce Kevin kribiche

 

L'UDF n'a jamais été de droite. C'était un gloubiboulga idéologique bourrés d'opportunistes qui n'étaient jamais d'accord sur rien.

L'UMP, c'est une arnaque du trio infernal Chirac-Juppé-Villepin pour centriser le parti et le rendre pro-Européen.

Et LR, c'est un Tea Party parti raté. Faut pas oublier qui sont les inspirateurs de Wauquiez : Mariton, Buisson et MMLP en douce.

 

Appelle là comme tu veux la droite , le fait est qu'il y a toujours une frange radicale , la droite de Vichy qui est totalement décompléxée de voter RN qui reste pour moi le FN , c'est pas parce que tu changes le nom que ça change les idées , pareil, pour la droite et particuliérement la droite dure
Mais ça à l'air te de froisser quand on aborde le sujet de la droite , tu m'a l'air pourtant assez jeune pour avoir connu le Gaullisme pur et dur comme le RPF et à moindre mesure l'UDR non ?

 

Bah disons que je viens d'une famille de vieux militants gaullistes (purs et durs pour reprendre ton expression) donc en effet j'étais trop jeune, mais je connais presque toutes les histoires par coeur et j'ai également milité très tôt .

Ce que j'essayais de dire dans mon post, c'est que ce n'est pas un problème de nom mais d'idées et qu'on ne peut pas définir "la droite" comme on définit "la gauche" où il y a finalement moins de courants. Il y a une multitude de droites (Bonapartiste, conservatrice, libérale, versaillaise, populaire, réactionnaire, nostalgique de l'Algérie française, souverainiste, etc) et que beaucoup de ces courants sont incompatibles les uns avec les autres et si certaines personnes ont pu faire la synthèse avec plusieurs d'entre eux, les autres restent en dehors du champ, suivant la ligne qui est adoptée par le candidat aux présidentielles.

Ce que t'appelles la "droite radicale", c'est une partie des électeurs qui soutenaient Fillon (qui n'avalent rien à voir avec le RPR à la base), qui aujourd'hui vote RN et qui rêvent de faire un gros Tea Party, comme voulait Wauquiez sans jamais le dire.

Et non, ça ne me froisse pas, ça me désole plutôt de voir ce que ça devient. Et je repense surtout à 2002 en pleurant où une occasion historique de réunir la droite et la gauche républicaine souverainistes autour de Chevènement a été perdue. NDA avait essayé, mais il a trahi ses idées pour aller à la soupe chez les bras cassés de la famille Le Pen. Je pense que c'est trop tard et c'est pour ça que je vote blanc depuis 2007, sauf aux municipales.

 

Je suis en ce moment aux Philippines. En plus de mon reportage sur Boracay, je vais écrire un article intitulé "Viva Duterte", sur le président philippin. L'article sera bien entendu bien plus nuancé que le titre.

Je suis sur l'île de Leyte en ce moment (je connaissais que de loin, ayant plutôt l'habitude d'aller dans le sud vers Davao). Plus je connais ce pays, plus je trouve les contrastes saisissants. Pas mal de petites villes ressemblent aux favélas de São Paulo et pourtant on s'y sent totalement en sécurité alors que les agressions se multiplient dans les quartiers chics (mais jamais contre les étrangers).

Il y a un président plutôt "excentrique" qui traite pourtant Obama de "singe" et qui reprend à son compte les thèses dégueulasses de Xi Jinping sur le fait qu'une certaine religion est une "maladie mentale", qui prône ouvertement l'apartheid pour la minorité du sud-ouest et qui veut quitter l'ONU, et qui dans le même temps est entrain de régler le problème de la drogue (6% des jeunes étaient des junkies en 2011, ça a baissé de deux tiers en 2018), fait de son pays un modèle en matière écologique en nettoyant chaque centimètre carré pollué, en ayant mis fin au système des royalties donnés par le Canada et l'Australie en échange de leurs déchets et a doublé les pensions de retraite.

Il résume bien à lui seul le paradoxe entier qu'est ce pays. Beaucoup sont pauvres, mais il n'y a pas de misère, les salaires sont bas mais il n'y a pratiquement plus de chômage et la loi "anti-spéculation" qui interdit aux étrangers d'acheter fait qu'il n'y a pas de bulle immobilière mais les prix explosent dans certains quartiers des grandes villes à cause des sociétés d'assurances qui achètent des immeubles entiers et, bizarrement, les gens parlent librement alors que Duterte envoie régulièrement au trou pas mal de ses opposants.

Et malgré ça, la majorité de ses concitoyens l'adore et veut qu'il amende la constitution pour faire un second mandat (ce qui n'est pas autorisé) alors qu'il a dit il y a peu qu'il voulait rétablir la loi martiale...

Je détaillerai tout ça dans un gros pavé à venir quand je serai rentré en France. Et je posterai le lien vers mon article, les curieux iront jeter un œil

 

Je n'en connais que Baguio et ses environs...

Houlà.... Quand j'y allais, je constatais que les habitants jetaient leurs poubelles dans tous les trous de la nature, même loin de toute habitation ou route d'accès. Des enfants vivaient dans des décharges à trier ce qu'ils pouvaient.

Si c'est vrai cela a bien changé.

Leur est-il interdit d'acheter, ou d'acheter plus qu'une certaine quantité ? Fin 2000, un ami Philippin souhaitait que j'achète un terrain, parce que lui ne pouvait plus, ayant dépassé son quota.