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La fin de l'épopée de Fréjus en coupe de France, c'était bien quand même

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Romain Canuti

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L'aventure pour Fréjus Saint-Raphaël s'arrête donc en quarts de finale de la coupe de France pour cette édition 2017, avec une défaite contre Guingamp (0-1), un ogre dans cette compétition, puisque les Bretons ont remporté quand même deux fois le trophée sur les dix dernières années. Dans les couloirs du stade de Cannes, où a été déplacée la rencontre pour pouvoir accueillir tous les supporters de l'Etoile (et les trois ultras guingampais), Yasser Baldé essayait, après coup, de positiver face aux caméras : "On retiendra les bons souvenirs, la joie procurée aux familles, aux proches, au coach, au président, et tous ces enfants du coin avec des étoiles dans les yeux". Un peu plus loin, en off, ses coéquipiers ne sont pas du même avis. Frustrés, ils se disent que la formation de Ligue 1 était largement prenable. L'occasion de la première minute de Karim Tliti, qui se jette pour tacler à quelques mètres du but sur un centre qui avait éliminé le gardien risque de se rejouer encore dans quelques têtes. Mais rien ne dit que Guingamp n'aurait pas alors puisé dans ses réserves pour l'emporter quand même. L'escouade de CFA a fait parler d'elle, jusqu'à être le Petit Poucet PMU des quarts de finale, et le simple fait d'avoir des regrets prouve qu'ils sortent de la compétition la tête haute, en ayant prouvé que l'écart entre les deux équipes n'était pas de trois divisions. Alors oui, il y a de quoi rester sur les bons moments, sur la bonne humeur que tout le club avait su manifester à la remise des maillots quelques jours auparavant.

Bernard Tapie, des ultras en herbe et un gros pointu

D'ailleurs, pour cette journée spéciale, les mêmes acteurs étaient là, dans la même dynamique. Le patron du bar PMU la "Maison du Poulet", à Fréjus, s'occupait des buvettes, le président, Alexandre Barbéro, était toujours bien visible, dès l'avant-match, cette fois-ci avec un pantalon rouge vif. Ce n'était pas pour la remise du trophée Petit Poucet PMU avant le coup d'envoi, l'Etoile étant d'ores et déjà la sensation de cette édition. C'est qu'il fallait en mettre plein la vue à son invité du jour, qui a occupé jadis la fonction dans un club voisin : Bernard Tapie. Le Boss est vite repéré par les tribunes du stade de Coubertin, qui l'applaudit chaleureusement. Lui serre la main de chaque joueur de Fréjus, au moment où ils débarquent pour l'échauffement. "C'est vous les vedettes" leur glisse-t-il. En plein cagnard, devant les jeunes ultras de l'Etoile. Autant le dire tout de suite, ce n'est pas aussi impressionnant qu'à Belgrade. "Le problème c'est qu'on est mal organisé, nous explique un des leaders, Thomas, encore au lycée. On est 25 à tout casser. C'est chaud de monter un groupe, faut aller à la préfecture. On veut bien sécher les cours pour le match mais faut pas abuser !". Pour la rencontre, Thomas et ses potes ont confectionné une bâche "8-3 c'est la coupe de France". Une affirmation qui ne fait plus sourire lors du premier acte. Guingamp doute, Fréjus est bien dans son match. Le soleil est encore de la partie, le public est chaud. Bon esprit, alors que les deux équipes ont regagné les vestiaires sur un score nul et vierge, les tribunes se prêtent au désormais fameux jeu PMU du tir aux 100 mètres, qui permet à un celui qui tire le plus loin de gagner deux places en loges pour la finale. C'est David, maillot orange qui tape, qui les rafle. D'un bon gros pointu. A sa première tentative, il avait tenté d'imiter Zidane à ses débuts en Division 1 sur cette même pelouse, il y a 25 ans. Mais bon, au bout d'un moment, faut jouer la gagne. "J'ai été pendant 10 ans abonné à l'AS Cannes, j'ai sillonné toute la France en déplacement, alors même si c'est grâce à Fréjus et PMU, ce voyage au stade de France, je le prends pour une apothéose" commente-t-il.

Des Guingampais beaux joueurs et une soirée qui s'organise

Le problème, c'est qu'il n'y verra pas la formation varoise. Alors que la seconde période n'a repris que depuis quelques minutes, c'est bien Mendy, le numéro 9, qui ouvre le score. Mais ce n'est pas le Neupok, la pépite de Fréjus, c'est Alexandre, l'avant-centre de Guingamp, ancien joueur... de Nice. Le coup fatal car les joueurs de l'Etoile ne parviendront jamais à égaliser malgré une bonne pression sur les cages bretonnes dans les dernières minutes. Cela se joue à des détails, ceux qui font la différence à ce niveau de la compétition. Mouhamadou Diaw, grand habitué de la Ligue 2 avec Clermont, Amiens et Niort, veut s'offrir un dernier baroud d'honneur devant les caméras à 36 ans, oubliant ainsi ses partenaires sur les ballons qu'il a à négocier. Mouhamed Soly, entré en jeu aux avant-postes, est lui plein de bonne volonté mais il a mis des crampons moulés. Ca ne pardonne pas, il ne fait que glisser. De quoi expliquer la frustration au coup de sifflet final, qui n'est cependant pas partagé par le public. Aux trois coups de l'arbitre, les jeunes supporters ont envahi la pelouse, dans un bel esprit. Ils félicitent les acteurs du match et demandent des maillots à tout va. Marcus Coco, l'espoir de l'EAG, a eu beau se faire chambrer pendant tout son échauffement, il retrouve le supporter à la meilleure répartie pour lui remettre sa tunique. Bodmer échange lui son maillot avec Neupok Mendy, ne lui tenant pas rigueur d'un coup reçu à la cheville. Kombouaré se déclare surpris par le Petit Poucet PMU, tout comme Adil Rami, venu assister à la rencontre. Actuellement blessé, l'actuel défenseur de Séville avait commencé sa carrière à Fréjus, il était là en supporter. Mais en supporter chic, qui avait sûrement une soirée de prévue derrière. C'était aussi le cas des héros malheureux, tous invités par leur président au Clos des roses, son établissement à Fréjus. Vers 21 heures, au moment de quitter l'enceinte Pierre-de-Coubertin, dont les lumières s'éteignent une à une, des hôtesses, enthousiastes, demandent dans un grand sourire comment rejoindre la fête. Comme quoi, Yasser Baldé, il n'y a pas qu'aux enfants à qui vous avez mis des étoiles dans les yeux...

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